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L'En Dehors


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La chute - Un marché sans parachutes
--> par Mike Whitney
8/11/07 tiré de : Information clearing house"-- -- L'Amérique est finie, lessivée, kaputt. Les banques centrales et les investisseurs étrangers ont perdu toute confiance dans les marchés US et courent aux abris. Le dollar s'enfonce, le pays est insolvable et ses dirigeants débloquent : c'est mauvais pour les affaires. Les investisseurs votent avec leurs pieds. Ras le bol. Les capitaux déferlent sur la Chine et l'Extrême Orient comme une cascade. C'est 'Sayonara' (adieu) Manhattan et bonjour Tienanmen.

Vous voulez un conseil ? Apprenez le mandarin.

Le dollar a encore perdu 2% hier, l'or a grimpé jusqu'à $840 l'once, le pétrole jusqu'à $98. General Motors a annoncé une perte de $39 milliards mardi, après la fermeture de la bourse, le marché de l'immobilier a continué dans la glisse et les plus grandes banques d'affaires s'acheminent en cadence vers la banqueroute.

ça va vraiment mal. Les bases économiques du pays sont en ruine. La crédibilité des Etats-Unis est à zéro. Bush et Greenspan ont tout fait pour nous conduire à la ruine. Ils y sont arrivés. Et on est fauché.

Dresser une liste de nos problèmes financiers serait trop long. Il y faudrait un registre de la taille d'une petite encyclopédie. C'est le sauve-qui-peut devant le dollar qui a pourtant déjà perdu 60% de sa valeur depuis que Bush est aux affaires, et même si les banques centrales du monde entier risquent d'y perdre leurs chemises s'il s'effondre. Tant pis. Quitter le navire avant le naufrage.

Cheng Siwei, le vice président du Congrès national du peuple de Chine a annoncé hier que la Chine allait continuer de diversifier ses réserves de $1,4 mille milliards vers des devises 'plus fortes' comme l'euro. [...] il ne reste au pauvre dollar qu'à descendre encore, jusqu'à toucher le fond. Avec une consommation minimum à cause de la baisse de l'immobilier et des salaires gelés, et des banques gavées à hauteur d'un millier de milliards de $ de créances immobilières vaseuses, les perspectives pour le dollar apparaissent chaque jour plus funestes. Et puis un déficit du commerce extérieur obèse alors que les entrées de devises étrangères se tarissent, ça n'aide pas beaucoup. Le billet vert est devenu un intouchable mondial. Il ne lui manque plus que la crécelle du lépreux et sa tasse de mendiant.

Et ça ne va pas mieux dans la construction, quand les plus grosses sociétés du secteur annoncent des pertes records et une baisse générale des commandes. Les ventes ont diminué de 22% en un an, les saisies se multiplient, les prêts importants (> 417000 $) sont impossibles à obtenir, quelque soient vos garanties, 40 % des crédits immobiliers à risque même limité sont inaccessibles et des projets de développement immobilier complets ont été arrêtés en Floride, en Arizona, à Las Vegas et dans la vallée centrale de Californie. Des dizaines de milliers de logements vides se sont transformés en villes fantômes dans le sud-ouest. Plus rien ne se vend. Le boom de la construction, qui a démarré quand Alan Greenspan a graissé les rotatives de la banque fédérale en 2002, s'est résolu dans la plus grande crise de l'immobilier de l'histoire des Etats-Unis.

Et en plus, les banques ferment les robinets et effraient les acheteurs potentiels quand l'économie aurait bien besoin que l'on accroisse la demande. On prête moins et les banquiers ont peur de la tempête qui menace dans le marché du crédit. Cela veut dire que le marché de l'immobilier va rester mou, que les prix vont baisser en conséquence plus rapidement et que « l'atterrissage en douceur » annoncé va se transformer en krach absolu.

La construction de nouveaux logements avait généré les 2/5 des nouveaux emplois pendant les cinq dernières années. Maintenant, ces ouvriers livrent des pizzas, s'occupent de nettoyage ou font la queue pour un bol de soupe populaire. Les statistiques du gouvernement sont bidon, le chômage grimpe et les plus démunis d'entre nous se retrouvent sacrifiés sur un fond de débâcle immobilière.
[...]

Les marchés mondiaux ne se sont jamais trouvés confrontés à un tel cataclysme financier. Prêteurs de l'immobilier, propriétaires de logement, banques, fonds spéculatifs, courtiers en obligations, etc. tous risquent de disparaître ou de sentir les douleurs d'un marché chroniquement malade.

...

texte original complet sur : http://www.informationclearinghouse.info/article18691.htm


(voir aussi sur le même sujet :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1407

« La pire crise depuis 30 ans »)

Traduction par Borogove

Ecrit par libertad, à 17:13 dans la rubrique "Economie".



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