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L'En Dehors


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LA CATASTROPHE (A DEFAUT DE LUTTE) FINALE
--> Matière à réflexion
Ce qui se passe à la « gauche de la gauche », chez les antilibéraux est absolument affligeant. Ce qui l’est tout autant c’est la naïveté et l’obstination des militant-e-s, organisé-e-s et/ou inorganisé-e-s qui trépignent d’impatience devant une situation qui leur échapper complètement. Toute journée qui passe enfonce un peu plus les antilibéraux dans la confusion à leurs propres yeux, mais aussi aux yeux d’une opinion publique incrédule.

LA MAL DONNE

Tout est parti pourtant d’un constat exact : la Gauche, telle qu’on l’a connu jusqu’à présent, n’existe plus en tant qu’alternative, si tant est qu’elle ai jamais existé en tant que telle, mais aujourd’hui le constat est général, évident et les conclusions inévitables. Ainsi naquit la « gauche de la gauche », avec ses organisations traditionnelles, ses nouvelles organisations altermondialistes, et toute une nuée de citoyens-nes syndiqués ou en rupture avec des organisations qui se reconnaissent dans un « mouvement social » aux contours et aux objectifs mal définis

Après une longue série d’échecs dans les luttes sociales dans une situation économique et sociale qui voit partir en fumée la plupart des « acquis sociaux », la victoire coup sur coup sur le TCE et le CPE (Contrat Première Embauche) a joué le rôle d’un électro choc. Nombreuses et nombreux ont été celles et ceux qui ont vu là un signe de la reprise de l’offensive contre le système.

Le Non au référendum sur l’Europe au printemps 2006 a fait perdre complètement la tête aux antilibéraux, il a agi sur eux comme une drogue hallucinogène. Ils ont vu là une sorte de « Renaissance » d’une gauche radicale susceptible d’effacer les frustrations passées et de conduire une offensive générale et décisive. C’était hélas sans compter sur des facteurs déterminants qui faussent tout jugement hâtif et superficiel. Ces facteurs, quels sont-ils ?

- la victoire du NON lors du référendum qui n’est certainement pas ce que l’on croit : hétérogénéité des NON (comprenant entre autre l’extrême droite),… Aucune conséquence notable sur le développement de l’Europe libérale qui poursuit son « petit bonhomme de chemin »…

- la victoire sur le CPE qui n’a été qu’un feu de paille (sympa mais feu de paille tout de même) Comme pour les retraites, le gouvernement (de droite ou de gauche) remettra ça à la prochaine occasion et sous une autre forme,

- les intérêts partisans des organisations qui, dans une élections, jouent leur notoriété, leur image et d’une certaine manière leur existence politique,

- les discours, promesses, programmes et autres chartes et candidatures qui ne s’appuient sur aucune réalité sociale alternative,…

L’absence d’une conscience claire de ces facteurs a entraîné la partie la plus militante et la plus engagée du « mouvement social » dans des spéculations qui tournent aujourd’hui au tragique. Rajoutez à cela l’appétit médiatico narcissique ou narcissico médiatique de quelques personnes… et vous aurez le tableau peu reluisant de l’état de la « gauche de la gauche » aujourd’hui.

LE QUANTITATIF ET LE QUALITATIF

La plupart des militants politiques aujourd’hui, et depuis quelque temps, a complètement perdu les repères essentiels. On peut l’admettre de la part des militants des organisations qui ont pour objectif la gestion du système… ce que leur raconte leurs chefs leur suffit largement pour leur « bonheur politique ».

C’est moins admissible pour des militant-e-s qui ont pour objectif de changer les rapports sociaux. Or, à première vue, ils se comportent à peu prés comme les précédents, sinon dans le contenu de leurs propositions du moins dans leur manière d’agir.

C’est là qu’est l’erreur fondamentale.

L’action politique est réduite au strict minimum décidé par le système que l’on remet en question, autrement dit on rentre dans la problématique du système lui-même et l’on s’étonne de ne pas aboutir ( ?)

L’exemple des collectifs antilibéraux est révélatrice de ce qui se passe : ces collectifs, qui ne sont de fait que des sortes de « comités électoraux » sont – malgré la présence de militants sincères - le théâtre de toutes les manipulations pour la désignation du ou de la candidate. Foire d’empoigne d’où rien n’en sort, quoique certaines discussions soient fort intéressantes, et rien n’en sortira… tout le monde sera dégoûté. Lieu d’expression purement « théorique », toutes les surenchères y sont possibles, lieu de discussion d’un « programme » qui ne s’appui sur rien de concret, sur aucune pratique sociale alternative.

L’importance de l’opération est évaluée en fonction du nombre de personnes qui se déplacent dans ces « collectifs » et des participants aux « meetings antilibéraux » qui ne sont, comme toutes les autres réunions publiques, que des « grandes messes », des lieux d’extase et d’auto excitation en présences des chefs… bref rien de nouveau par rapport à ce que nous offre le spectacle affligeant de la politique.

Tout cela, c’est confondre le quantitatif et le qualitatif. C’est se laisser impressionner, berner, influencer par l’apparence des choses. C’est oublier ce qu’est l’essentiel dans l’évolution des sociétés : la pratique sociale, l’organisation de rapports sociaux alternatifs.

L’IMPASSE

A trop vouloir imiter ceux qui ont le pouvoir on fini par prendre leurs habitudes et leurs pratiques, avec une différence cependant, c’est que c’est eux qui ont le pouvoir et qu’ils ont mis en place tout un arsenal de règles, dites démocratiques, pour le garder… et que l’on croit naïvement que c’est en passant par elles que l’on changera la situation.

Cette démarche a toujours conduit, à plus ou moins long terme à une impasse. Une fois de plus celles et ceux qui souhaitent « changer » s’y sont précipité tête baissée.

On croit encore naïvement que c’est en prenant ou en accédant au pouvoir que l’on peut changer la société… il n’y a rien de plus faux et toutes les expériences de « renversement du capitalisme » au 20e siècle sont là pour en donner la preuve.

Il faut aujourd’hui se rendre à l’évidence, pour expliquer ces échecs, il ne s’agit pas d’erreurs ou de concours de circonstances malheureux… il s’agit essentiellement d’une erreur stratégique majeure, une incompréhension de la dynamique de l’Histoire.

Celles et ceux qui, aujourd’hui, veulent changer le système, transformer les rapports sociaux, mettent ou remettent pesamment leurs pas dans les traces de celles et ceux qui ont irrémédiablement chuté dans leurs entreprises de transformation. Ils appellent ça de la fidélité, j’appelle cela de l’obsession et de l’aveuglement.

Les élucubrations médiatico bureaucratiques des leaders de l’altermondialisme et de l’antilibéralisme nous font faire du « sur-place » et finissent de désespérer les plus décidés et ce ne sont pas les déclarations délirantes du style « on a de grandes chances d’être au 2e tour » ( ?) qui peuvent changer les choses.

Leur échec n’est pas possible, il est évident… une fois encore ils ont conduit l’espoir du changement dans une impasse. Les trépignements d’impatience, les déclarations enflammées et les prêches dans le désert des consciences saturées de slogans alléchants ne changeront rien.

On aurait pu se scandaliser du traitement par les médias, qui ignorent superbement les antilibéraux,… on fini par être satisfait de leur attitude qui permet finalement, par leur silence, d’éviter le ridicule qui tue à celles et ceux qui avaient la prétention de « faire de la politique autrement ».

Au delà de cet épisode affligeant, après le cirque électoral, il va bien falloir reposer les vrais questions, prendre à bras le corps les vrais problème, éviter de recommencer une fois encore à reconstruire un édifice politico électoral bancal et tout à fait stérile. Mettre en congé les bureaucrates (faut-il citer des noms ?), chefs d’un « orchestre cacophonique », à défaut de « symphonique », spécialistes de la méthode Coué qui ne trouvent leur bonheur médiatiques, et leurs intérêts matériels, que dans la répétition mortifère de situations d’échec.

Patrick MIGNARD

Voir également les articles :

« DE L’ELECTORALISME EN POLITIQUE »

LES « MACHINES A PERDRE »

« QUO VADIS »
Ecrit par Patrick MIGNARD, à 20:17 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  satya
07-12-06
à 21:53

encore une fois j'aurais tendance à dire: bon et ensuite??

il y a cependant deux aspects que je voudrais souligner:
- aussi bien les pays bas que l'allemagne ont été capables de construire une nouveau parti de gauche antilibéral, l'incapacité actuelle démontre à quel point le vérouillage politique en france est efficace et combien les méchanismes sont vraiment soudés par la rouille.
- en dehors de ces considérations disons "électorales" et secondaires; les questions que je me pose c'est où sont donc les collectifs anars??? ou bien n'existent ils pas tout simplement, alors comment se fait-il qu'après toutes ces années de connaissances des différents mouvements anarchistes, des expériences concrètes en espagne par exemple, comment se fait-il qu'il n'y ait rien de construit et de solide en france en france et que nous en sommes à chacunE pour soi et chacunE chez soi????

Répondre à ce commentaire

  libertad
07-12-06
à 22:12

Re:

Satya je pense que Patrick fait un constat tout à fait objectif de l'échec de la gauche de la gauche. Je suis très sceptique sur l'utlité quelconque de la contruction de ce genre de parti, y compris où ils ont l'air d'exister comme en Allemagne, à quoi servent-ils ? Ils ne présentent aucune alternative.
Concernant les anars la question de l'existence de collectifs ne me semble pas la bonne, car des collectifs anars il y en a un peu partout, il serait même fastidieux d'en faire la liste, non le problème c'est que les anars sont incapables de construire seuls une alternative politique bien que leurs mots d'ordres soient en phase avec les classes populaires ( comme le montre un autre texte qui explique que l'abstention représente plus de 30% chez les ouvriers -1er parti ).
Ils faudrait que les anars arrêtent de rabacher et de commémorer le passé et de perdre du temps avec cela. Il faudrait que les militants réellement anticapitalistes de la gauche de la gauche renoncent à l'électoralisme, rallient les couches populaires, quittent le jeu électoral que tous ces militants construisent une alternative politique à partir du concrêt, comme le propose Patrick depuis longtemps.
Répondre à ce commentaire

  Allah pouet pouet
07-12-06
à 23:17

Re: Re: Question pour toi libertad

Salut!
J'ai une question à te poser, Libertad, mais si tu y as déjà répondu dans un autre fil tu n'as qu'à m'y renvoyer.

Bon en fait, ça s'adresse à tout le monde....
Je comprends mal pourquoi tu dresses un parallèle, que je considère comme hâtif et un peu loin du compte, en disant que, comme l'absention est le fait de 30% de la classe ouvrière, cela veut dire que les anars sont potentiellement le premier parti de la classe ouvrière...
J'ai du mal à penser cela. D'une part, il existe (mais combien? ça je ne sais pas, mais je me les imagine nombreux) des ouvriers pour qui l'abstention n'a pas la même signification que celle prônée par les libertaires. Donc il est abusif de les compter "dans notre rang" en matière de calcul de pourcentage (si tant est qu'il soit pertinent de se mettre nous aussi au calcul de pourcentage...).
D'autre part, je ne sais pas vraiment si la classe ouvrière stricte est entièrement assimilable aux classes dites "populaires". En effet, on ne peut pas négliger le phénomène, à l'issue des émeutes de 2005, des collectifs comme AC LEFEU qui ont organisé des inscriptions massives sur les listes électorales en banlieue.
J'aimerais bien qu'un libertaire me réponde autre chose que "C'est leur problème s'ils ont décidé de s'organiser ainsi", car je suis bien d'accord qu'il s'agit d'un mode d'action et que nous en proposons un autre. Je préfèrerais plutôt me demander quelle est la véritable audience des théories et pratiques anarchistes au fin fond de la banlieue. J'y ai vécu un certain temps, et souvent, s'inscrire sur les listes, penser à la politique, penser en terme d'organisation au lendemain, c'était déjà une sacré étape en matière de prise de conscience.
Mon propos peut paraître fade, mais pour moi il s'agit d'une vraie interrogation.


Répondre à ce commentaire

  Allah pouet pouet
07-12-06
à 23:17

Re: Re: Question pour toi libertad

Salut!
J'ai une question à te poser, Libertad, mais si tu y as déjà répondu dans un autre fil tu n'as qu'à m'y renvoyer.

Bon en fait, ça s'adresse à tout le monde....
Je comprends mal pourquoi tu dresses un parallèle, que je considère comme hâtif et un peu loin du compte, en disant que, comme l'absention est le fait de 30% de la classe ouvrière, cela veut dire que les anars sont potentiellement le premier parti de la classe ouvrière...
J'ai du mal à penser cela. D'une part, il existe (mais combien? ça je ne sais pas, mais je me les imagine nombreux) des ouvriers pour qui l'abstention n'a pas la même signification que celle prônée par les libertaires. Donc il est abusif de les compter "dans notre rang" en matière de calcul de pourcentage (si tant est qu'il soit pertinent de se mettre nous aussi au calcul de pourcentage...).
D'autre part, je ne sais pas vraiment si la classe ouvrière stricte est entièrement assimilable aux classes dites "populaires". En effet, on ne peut pas négliger le phénomène, à l'issue des émeutes de 2005, des collectifs comme AC LEFEU qui ont organisé des inscriptions massives sur les listes électorales en banlieue.
J'aimerais bien qu'un libertaire me réponde autre chose que "C'est leur problème s'ils ont décidé de s'organiser ainsi", car je suis bien d'accord qu'il s'agit d'un mode d'action et que nous en proposons un autre. Je préfèrerais plutôt me demander quelle est la véritable audience des théories et pratiques anarchistes au fin fond de la banlieue. J'y ai vécu un certain temps, et souvent, s'inscrire sur les listes, penser à la politique, penser en terme d'organisation au lendemain, c'était déjà une sacré étape en matière de prise de conscience.
Mon propos peut paraître fade, mais pour moi il s'agit d'une vraie interrogation.


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  libertad
07-12-06
à 23:32

Re: Re: Re: Question pour toi libertad

Je dirais que si 30 % des ouvriers sont abstentionnistes ce n'est pas grâce à l'action des anarchistes mais cela montre la porosité du corps social à nos idées. C'est ce que j'ai déjà dit une autre fois : sans que nous fassions rien nos idées deviennent populaires. Mais ce n'est pas avec ça qu'on fait une alternative, il faudrait qu'on se bouge un peu. Si tu écoutes les abstentionnistes populaires, ils ont un discours pas très différent de nous sur les politiciens mais ils ne condamnent pas forcément la démocaratie représentative. En dépassant le stade du slogan, ressassé depuis le 19ème siècle on pourrait peut-être politiser un peu plus cette abstention mais ils faudrait réactualiser nos analyse, ce qu'on a du mal à faire.
Concernant les inscriptions sur les listes électorale dans les quartiers, je pense que c'est assez conjoncturel et médiatisé mais que ça ne peut pas aller contre la tendance de fond qui est l'abstention.
Répondre à ce commentaire

  Rob Hespierre
08-12-06
à 00:53

Re: Re: Re: Re: Question pour toi libertad

Ouais Libertad, mais y'a du boulot! Il y a trop de tabous chez nous. Trop de conneries identito-marginales. Trop de préjugés sur tout et tout le monde. A être anti-tout on finit surtout par être anti-tous.

Répondre à ce commentaire

  pivoine
08-12-06
à 10:07

Re: Re: Re: Re: Re: Question pour toi libertad

-Lorsque il est dit que toute l'histoire montre que...    Oui et non, car tout dépend de quoi on parle. Si nous parlons d'un changement (et si gardait le mot désuet de révolution ?)   libertaire, alors oui cela ne passera pas par les urnes ou par une prise de pouvoir.

Mais sous la double influence des courants marxistes et non marxistes de l'anarchisme, de ce constat on arrive généralement à ce que laisse sous-entendre la plupart des anarchistes et qui est en définitive : hors de la révolution - et révolution sans prise de pouvoir - point de salut

Cela  aussi fait que l'anarchisme a du mal à se faire comprendre et accepter , car dans la réalité , que ce soit par les urnes ou par des "révolutions" avec prise de pouvoir, les choses peuvent changer, et le peuple peut observer et vivre ces changements.  Le prolo français a vu et touché de sa chair les congés payés, les augmentations de salaire , les diminution du temps de travail etc.etc.  Tout comme le paysan chinois de 1950 voyait qu'il n'était plus en 1948...  Tout comme en ce moment même le prolo vénézuelien voit et expérimente au quotidien le fait que son pays en 2006 n'est pas tout à fait le même qu'en 1996.......
Tout comme demain n'importe quel français pourrait encore, à la moindre réforme allant pour une fois "dans le bon  sens", en observer les effets positifs dans son quotidien...

L'anarchisme serait , c'est du moins mon avis, plus efficace s'il s'émancipait définitivement de visions binaires et manichéennes du monde, s'il intégrait dans ses analyses les réalités observables "à l'oeil nu" par tous. (Ce qu'il fait dans les faits lorsqu'une organisation pond des propositions de réforme -même souvent timides ! - pour les retraites ou autre, mais qu'il se refuse à faire dans la théorie)

De plus cela renforcerait son "originalité" son "unicité" en ce que tout en conservant absolument intact son projet - il ne s'agit en aucune façon de mettre "de l'eau dans son vin" - il serait capable d'interagir avec toutes les réalités, y compris politiques (type "altermondialisme", élections, Constitution Europe, Comités "unitaires", etc.)  en étant libéré de son carcan  du tout/rien  merde/merveille  alternatif/pas alternatif  jeu du capital/pas jeu du capital etc.

Cela lui permettrait également de pouvoir enfin s'exprimer sur des sujets si pénibles pour lui   qu'il ne s'y aventure presque jamais ou alors avec tant de pincettes que... comme par exemple la géopolitique  (domaine inadapté s'il en est à toute vision binaire et simplificatrice des choses)  

Une précision cependant : ce voeu d'une plus grande flexibilité reste fidèle, l'anarchisme dans les lieux et moments ou il avait un impact était souvent flexible (soumis au réel si on préfère) , et il ne faut pas la confondre avec d'autres flexibilités tactiques qui s'intègrent dans des dessins fort peu libertaires (pour rester hexagonal dans l'illustration: pas question de jouer les didons volontaires de la farce trotskiste)   

Cela veut dire aussi se donner le droit à l'erreur, à l'errements, à l'égarement. Il est vrai que nous avons perdu l'habitude de tâtonner  dans l'obscurité...mais à quel prix !

-Les opportunités sont si rares (mondial le mvt alter ..aujourd'hui bien malade  , ou local les comités "unitaires",  pour citer deux exemples )  que les anarchistes devraient envisager à l'avenir d'être plus présents, "opportunistes" si on veut,   ne pas laisser simplement leurs idées travailler pour eux tout en ne mettant à chaque que le bout du pied dans l'eau pour en tâter la température (de 68 aux réunions des comités de ce week end, déjà toute une histoire... il ne faut pas caricaturer, il n'y a pas de vaches et de trains qui passent, mais juste s'interroger )

Et il y aussi un autre type d'opportunités, celles ou l'histoire prend une majuscule, et elles existent toujours , je n'en cite que 2 : l'Argentine il y a quelques années... le Venezuela aujourd'hui... Quelle est la relation, l'interaction, de l'anarchisme mondial à cette histoire-là ?  Il y aurait beaucoup à dire...  Cela ne veut pas dire que le
Mexique doit être oublié, pas du tout, mais on sait bien aussi que quelque part on se fait un peu plaisir avec le Mexique, on cède à la tentation, mais pour un peu que la fiancée nous trompe on risque de l'oublier aussi vite que l'on a oublié l'Argentine.

-Les anarchistes doivent faire ceci cela...

Comme tout le monde j'utilise aussi ces formules.  Mais il faut être lucides : nous sommes trop faibles, numériquement trop faibles ;  et structurellement l'anarchisme est un mouvement qui ne peut pas "faire avec" sa faiblesse numérique, y compris pour de modestes tentatives d'exemplarités - de tout ordre - un tant soit peu collectives  .  Et là vient la priorité des priorités (de mon point de vue) : être plus nombreux, et le plus vite possible.  Et quoi qu'on en dise, le mouvement anarchiste ne montre pas que cette tâche  figure très haut dans la hiérarchie de ses priorités.   

Et remarque annexe : il est clair que nous ne pouvons pas continuer à mépriser les gens, encore moins rire de ces gens de gauche qui sincèrement refusent l'alternative à l'anglo-saxonne. Et nous étendons, en fait, notre mépris jusqu'aux abstentionistes ! Et ca quand même je pense que ça serait "facile" de faire un effort sur ce point, ne serait-ce que par respect de la tradition.  Il suffirait  de  ne plus être au restaurant entre professeurs, mais au café, entre paysans,  ( ? oui,bon...)
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
08-12-06
à 10:14

...

"L’exemple des collectifs antilibéraux est révélatrice"<br /><br />ouaip...révélatrice les exemples...<br />
Répondre à ce commentaire

  revolte
08-12-06
à 13:55

Re: ...

pivoine:   c'est quoi ce delir,bonjour la confusion.

l'anarchisme n'est pas un fourre tout .

Répondre à ce commentaire

  satya
08-12-06
à 16:10

Re: Re:

libertad, bonjour  :)

je pense que Patrick fait un constat tout à fait objectif de l'échec de la gauche de la gauche.

je lis les textes de patrick depuis un peu plus de deux ans maintenant, et comme tu le dis si bien, il fait effectivement un constat d'un échec en construction. rien que personne qui s'intéresse un tant soi peu à la situation actuelle et dotée d'une intelligence moyenne ne soit capable de faire par soi même. cela fait quelques mois que je trouve ces articles justement de cet ordre de constat banal, stérile mais aussi incomplets et surtout ... frustrant car enfin patrick a écrit dans le passé des articles qui titillaient mes neurones, là c'est la morne plaine et donc il me donne des démangeaisons du genre à donner envie ... de lui botter les fesses (virtuellement bien sûr et tout en respectant sa personnalité :D :D). bref, il peu faire bien mieux  au niveau de la pensée que de jouer au hamster qui tourne dans sa petite roue dans sa cage comme il le fait de plus en plus dernièrement :)

Je suis très sceptique sur l'utlité quelconque de la contruction de ce genre de parti, y compris où ils ont l'air d'exister comme en Allemagne, à quoi servent-ils ? Ils ne présentent aucune alternative.
en effet, et c'est ton droit de penser ainsi, cependant le monde politique hors des anars existe dans le réel bel et bien et les forces au pouvoir sont présentes et actives. les gauches antilibérales qui se créent en europe représentent une force politique "nouvelle" qui transforme les équilibres dualistes dans lesquels nous sommes enfermés par les politiciens et le monde financier, ce n'est peut être pas une alternative en soi mais par contre un élément nouveau dans le jeu d'échecs qui nous est servi. cela transforme la donne dans la répartition des pouvoirs et peut inverser les situations car de binaire cela devient tripartite. il faut savoir situer les choses au niveau où elles existent, or la réalité est que des partis politiques détiennent et vérouillent les pouvoirs, nous pouvons au moins observer comment ils se livrent les batailles et les coups mais aussi déplacent les pions sur l'échiquier.
il n'y a pas très longtemps les plus grands noms des banquiers et des financiers de notre planète se sont réunis aux usa, un des éléments qui a filtré de cette rencontre c'est qu'ils auraient pris conscience que le système qu'ils ont mis en place depuis une bonne vingtaine d'années ne leur donne pas satisfaction: en effet il génère trop de pauvreté or pour que le système du libre marché fonctionne il a besoin impérativement de consommateurs c'est à dire de gens qui peuvent investir financièrement et faire des achats afin de faire tourner la "croissance perpétuelle". donc en ce qui me concerne, je trouve intéressant d'observer les développements et les échecs selon les pays et je ne serai pas surprise dans quelques années de voir que des groupes de dénomination "antilibérale" ne soient de fait amplifiés puis détournés d'une façon ou d'une autre afin que des mesures qui paraitraient de prime abord "sociales" ne soient effectivement mises en place afin de faciliter l'indispensable consommation des personnes en leur en redonnant les moyens afin que la machine puisse continuer à tourner, ils n'hésiteront pas à huiler cette même machine et ce n'est pas pour des prunes que le sujet d'un revenu d'existence est de plus en plus discuté ouvertement.
or un revenu d'existence au premier abord semblerait être en contradiction avec l'instauration de salaires les plus bas possibles pour faire le plus de profit, ils sont donc amha en train de revoir leur copies.

Concernant les anars la question de l'existence de collectifs ne me semble pas la bonne, car des collectifs anars il y en a un peu partout, il serait même fastidieux d'en faire la liste, non le problème c'est que les anars sont incapables de construire seuls une alternative politique bien que leurs mots d'ordres soient en phase avec les classes populaires ( comme le montre un autre texte qui explique que l'abstention représente plus de 30% chez les ouvriers -1er parti ).
Ils faudrait que les anars arrêtent de rabacher et de commémorer le passé et de perdre du temps avec cela. Il faudrait que les militants réellement anticapitalistes de la gauche de la gauche renoncent à l'électoralisme, rallient les couches populaires, quittent le jeu électoral que tous ces militants construisent une alternative politique à partir du concrêt, comme le propose Patrick depuis longtemps.
bon, sur ce passage, j'ai un peu de mal à te suivre, car quand je te lis j'y vois une énorme contradiction (j'avais tapé contraction au début ;)). en effet, je suis d'accord pour renoncer à l'électoralisme et je pense que c'était une erreur pour bové par exemple d'avoir pris cette voie.
par contre il y a du boulot pour le ralliement des couches populaires (ralliement à quoi, à qui ?? et si au contraire c'était d'autres classes qui devaient faire le chemin de ralliement vers les couches populaires???)  et de fait c'est une des raisons de mes démangeaisons ci-dessus citées c'est qu'un équilibre est à trouver entre les couches populaires et des intellos - intellos signifiant ici pour moi des personnes ayant des capacités d'analyse, de synthèse et de créativité intellectuelle capables de les partager et les mettre en pratique et non pas des sources de savoir qui ne sert qu'à rassurer des égos souvent imbus d'eux mêmes et du savoir accumulé.
(je pense vraiment que l'argent  apporte la domination,
le savoir apporte le pouvoir
mais c'est l'imagination créatrice qui apporte la liberté).

si tu lis ces articles sur oaxaca tu vois bien qu'ils ont créé un véritable lien entre l'universitaire et la population car c'est de cette union et de cette rencontre quand elle a lieu que naissent vraiment des expériences historiques évolutives capables de remettre des systèmes en question.
ici en france, nous en sommes très très éloignés et là je retombe sur tes contradictions car pour construire une véritable alternative politique à partir du concret - comme dis tu, le propose patrick - les collectifs sont indispensables et à mon très humble avis les collectifs anars ont un rôle essentiel à jouer, rôle et espace qu'ils n'occupent  pas véritablement.  donc l'existence des collectifs est bien essentielle et majeure.
le tour de france de toto2 a bien été significatif dans ce constat non??? il valide ce que je pense moi-même depuis mon trou gascon. il existe des idées, des méthodologies, des techniques que les anars connaissent bien, mais les personnes sont isolées et dans un marasme et un flou absolu. par expérience, je sais que ces méthodes fonctionnent effectivement et il n'y a pas longtemps je suis tombée sur fr3 un documentaire sur l'espagne et leur témoignage était criant: ça fonctionne parfaitement bien et c'est bien pour cela que les intérêts internationaux (en particulier britanniques) ont tout fait pour laisser la place à franco et faire en sorte qu'ils soient détruits. en ce qui me concerne j'ai pu aussi constater que cela fonctionne mais j'ai aussi appris qu'il n'était pas/plus question de s'engager à la base seulE dans ce genre d'actions, c'est une décision toute personnelle mais je pense qu'elle est saine et réaliste. donc encore une fois les collectifs ou la création de collectifs est vraiment important pour agir concrètement.
l'histoire et le passé sont là pour nous faire apprendre et évoluer afin de ne pas répéter les mêmes erreurs et inscrire des actions de plus en plus efficacement et longtemps dans la réalité des personnes afin de l'inscrire progressivement dans la mémoire collective.

Répondre à ce commentaire

  Rob Hespierre
08-12-06
à 21:22

Re: Re: Re:

C'est marrant à chaque fois qu'un commentaire peut être soupçonné d'intelligence, c'est-à-dire quand il provoque une réflexion, remet en cause des évidences parfois fausses, il y a toujours un commissaire du peuple pour hurler au "confusionnisme". Désolé, tout le monde ne peut pas être simpliste! Enfin, passons...

Le fil devient très intéressant avec ces deux dernières interventions. Satya, à propos du lien "intellos-populo", j'ai quelques réflexions à ce sujet. Je pense que l'intelligence pratique, le bon sens populaire, est au moins aussi puissant et positif philosophiquement que le discours intellectuel. Les deux sont nécessaires et complémentaires et je ne pense pas en effet qu'il faille soumettre l'un à l'autre. C'est un écueil hiérarchiste que nous connaissons aussi dans le "mouvement" libertaire. Je suis partisan d'une réhabilitation du bon sens populaire, d'une intelligence pratique déjargonisée, audible et accessible à tous. Non pas par démagogie, mais simplement par démocratie. La modernité bourgeoise nous a conditionnés au mépris du peuple vulgaire au profit de l'apparat et de l'esthétique formelle. Nous reproduisons nous aussi cette ignominie qui n'est rien d'autre qu'un racisme classiste. D'où le mépris envers les "braves gens", etc.

Bises à vous tous.

Répondre à ce commentaire

  Allah pouet pouet
08-12-06
à 23:34

Re: Re: Re: Re:

Salut
Oui, je suis assez d'accord. Ici en France, surtout à Paris, il peut paraître étrange qu'un universitaire affiche publiquement son implication ou même sa sympathie pour  le mouvement libertaire... Souvent il rencontre une forme de rejet de la part de ses pairs (réaction assez normale, surtout dans une filière comme la mienne, plus scientifique et économique, qui forme des individus dont la connaissance de mouvements sociaux, subversifs ou révolutionnaires se limite à la caricature... beaucoup ne savent pas qu'il existe encore des anarchistes en France) et des "purs et durs, rouges et noirs" qui ne font référence qu'à la classe ouvrière.
Je n'étais pas attiré par ce qui m'apparaissait chez les libertaire comme une obsession: l'histoire des mouvements passés, de la Commune, de l'Espagne etc... Bien sûr, cette "obsession" m'est apparue par le miroir un peu déformant de Radio Libertaire et du Monde Libertaire (certains pourront me prétexter qu'il ne s'agit pas des seuls médias liés à la réalité libertaire, mais néanmoins c'est par eux que j'y suis arrivé... et j'imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas). Puis, bizarrement, je m'y suis replongé, pour me rendre compte que partout et en tout temps, ce qui avait "marché" avait su impliquer plusieurs franges de la population, dont les universitaires...

Je voudrais également ajouter que le statut d'"intellectuel" (je fais surtout référence au niveau d'étude élevé, en regard de connaissances techniques faibles...) n'est pas incompatible avec une connaissance et une expérience des milieux populaires... notamment en province, ou pour les personnes comme moi issues de la province qui sont montées à Paris. C'est vrai qu'à Paris, j'ai l'impression que les mondes ont beaucoup plus de chance d'être séparés.
Or quand on naît, à Paris, mettons, et qu'on naît dans une réalité "intello bourgeoise" déconnectée des réalités populaires (je pense à la fois à la banlieue géographique, mais aussi à la vie ouvrière), on n'a pas d'autre choix, si l'on est pris de la folie très rationnelle de la liberté, que de se replonger "aux sources". Alors, on devient une sorte de bobo. Et là, on se fait attaquer par tous les fronts. Je suis bien conscient que 98% des bobos qui ont eu leur délires "Ecrivains anarchistes, situationnistes, et-si-je-plaquais-tout-pour-partir-dans-le-Larzac etc" finiront, si rien de majeur ne se passe dans le train-train désabusé de leur vie, par regagner les rangs et les nombreuses places de manageurs-marketeurs-publicitaires qui les attendent.
Bien sûr, c'est sans doute transgresser un tabou que de dire qu'on a rencontré des intellos bobos sympas, des gars sincères... (qui auraient été autre chose si ils étaient nés dans un cité d'Evreux... je vous l'accorde) et qu'il faut peut être composer avec ces gens-là aussi. S'il y a des certitudes à ébranler chez eux, c'est qu'il doit y en avoir aussi un peu chez nous...

Oui c'est confus, désolé.



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  Rob Hespierre
08-12-06
à 23:43

Re: Re: Re: Re: Re:

L’écueil que j’évoque plus haut (supériorité symbolique de l’intellectuel sur l’intelligence pratique) tient d’une vision idéaliste dualiste de type platonicienne : le monde matériel (le réel sensible) est inférieur au monde intelligible. Chez  les anarchistes, cet idéalisme dualiste se traduit ainsi : supériorité de l’Idéal libertaire sur le monde réel. Le problème se pose de manière efficiente dès lors que le haut (l’Idéal libertaire) doit s’imposer sur le bas (le monde réel, la matière sociopolitique à l’état actuel). Ma conception se veut plus matérialiste moniste : il n’y a qu’une seule vérité incarnée dans le monde matériel seul et unique et c’est de ce monde, cette matière politique dans son ensemble telle qu’elle est aujourd’hui, qu’une élévation peut se faire vers une société libertaire, égalitaire et solidaire. C’est le mouvement inverse.

Sachant qu’avant d’être libertaire égalitaire et solidaire, il faut déjà avant tout être capables d’être une société fonctionnelle. Car l’espèce humaine ne trouve que la mort dans l’atomisation asociale.

Nous pensons beaucoup trop souvent que nous avons énormément de choses à apprendre aux gens. J’ai fini par me rendre compte que ce sont eux qui ont surtout des choses à nous apprendre.

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  Yavé coin coin
08-12-06
à 23:55

Défilés de mode

Allah Pouet Pouet, ce que tu dis est indéniable. D'autant qu'il existe une culture bobo-ultra aussi chez les anars. Tout comme les bobos mais en plus radical et avec un zeste de classe ouvrière et de picrate par-dessus! Tu fais une manif à Paname avec les orgas anars, rien que les fringues, c'est du bobo discount pour les jeunes, du discount tout court pour les autres. Et deux ou trois crêtes parce qu'il faut bien des coqs dans le poulailler.

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  pivoine
09-12-06
à 08:01

Re: Défilés de mode

Mais Rob Hespierre : il y a la peur.  L'anarchisme est comme une belle porcelaine aux yeux des anarchistes, et à mes yeux aussi,  et il y a la peur de l'abîmer, de l'endommager, alors on le met à l'abri , sous cloche, comme ça on est rassuré et on peut toujours dire "regardez il est là !"

Mais cette frousse de collectionneurs maniaques il faut la combattre. La beauté de l'objet le rend presque invulnérable, il est comme les pyramides d'Egypte,  même des Talibans n'en viendraient pas à bout.

Il faut en remercier tous les ancêtres qui nous ont légué cette oeuvre, la plus belle, et certainement la plus solide de toute l'histoire de la pensée politique.

Lorsqu'un commissaire du peuple surgit de sa tanière, il le fait souvent avec les meilleures intentions du monde, mais c'est la peur qui en définitive le guide, il craint pour la porcelaine. Il ne se rend pas compte que cette porcelaine là, elle résistera à toi Rob Hespierre, à moi, à quiconque. Qu'une déviance réellement préoccupante voie le jour, et dans son dos les pyramides ressurgiront de terre. Et puis ces déviances qui seraient "menaçantes" sont largement sur estimées,  tout au plus quelques autoritaires qui aiment les bals masqués, plus quelques pincées éparses de céliniens d'opérette, puis quelques nazillons en quête de chair fraîche pour remplir leurs frigos dégarni.  Bref rien de bien inquiétant , et rien en tout cas qui soit de près ou de loin comparables aux tourmentes que l'anarchisme a traversé dans le passé.

Bref il faut cesser d'avoir peur, ranger aussi la fausse modestie au vestiaire, voir ce qui se passe autour de nous et voir ce qu'on peut y faire.

La question des élections me parait une bonne illustration de cette peur. Quelle importance qu'un anarchiste puisse voter ou ne pas voter ? Au point que les malheureux qui le font , le font parfois en cachette ! C'est ridicule. Autrefois les anarchistes avaient moins peur -ils n'étaient pas tous conscients peut-être de l'oeuvre qu'ils créaient - et l'élection, tout en restant un piège à cons, n'était pas un tabou.  

Justement il n'y a pas très longtemps j'ai participé à une manifestation "hérétique", j'ai défilé pour obtenir...le droit de vote ! (pas spécialement pour des étrangers, pour des ""de souche"" aussi)  Amusant non ?  Et je crois même que les rares anarchistes du coin y étaient aussi !  Bref, un truc à faire frémir un commissaire du peuple  français. Mais il est bon de rappeler que tous les pays du monde sont à des moments différents, Grozny n'est pas Paris, Pyong Yang n'est pas Strasbourg. C'est du simple bon sens.  C'est à partir de ces petites contradictions qui n'en sont pas  que l'on peut aller de l'avant, on lutte pour obtenir le droit de vote et après on lutte pour l'abstention :-)

Et en ce qui me concerne, bien que cela puise être suspecté de confusion (moi qui suis un grand pourfendeur de la confusion...la remarque m'a touché :-)) et bien je remet sans cesse ma longue pratique d'abstentionniste sur l'établi. A chaque fois j'observe, je prend note des acteurs et du scénario qui se profile, et ensuite je décide si je rempile ou non dans mon abstentionnisme.  Parfois l'exercice est très facile (aux USA il me prendrait une seconde à chaque fois)  parfois la composition chimique est plus complexe, et j'y passe un peu plus de temps. Mais je marche au pragmatisme et selon des critères que je me fixe moi-même, je range tous les livres, toutes les encyclopédies, je fais le vide à chaque fois (enfin j'essaye).  

Je ne demande à personne de faire comme moi, je dis simplement : n'ayez pas peur, ne craignez rien pour l'anarchisme. Pour rire un peu en prenant un exemple très local et sans importance : je suis presque convaincu que sur le long terme, les trotskistes qui s'amusent avec l'anarchisme vont finir par s'y perdre, Léon n'y retrouvera pas ses petits,et dans 20 ou 30 ans la situation risque d'être assez cocasse.

Mais pour les jeunes gardiens du temple, je peux les rassurer : je m'abstiendrais aux 2 tours.  Mais j'avais un instant songé à Bové , il me semblait qu'il avait des qualités et des défauts tels que la possibilité d'une petite surprise positive  en cas de victoire finale n'était pas à exclure. Et même s’il avait merdé lamentablement, une présidence Bové aurait peut-être été un excellent engrais pour l’anarchisme. La marge de manoeuvre étroite du capitalisme c'est des conneries, par contre le fait que les gauches Occidentales soient, contrairement aux droites, totalement dépourvues  d'individus capables de créer des surprises ,ça c'est  un phénomène inquiétant. Sauf pour nous ,  ca nous permet de crier piège à cons sans risque d'êtres démentis, mais c'est pas une consolation suffisante.



        
 
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  makno
09-12-06
à 18:51

Re: Re: Défilés de mode

   le confusionisme dans toute sa splendeur. de la masturbation intelectuelle bien loin de la realitee.

    vous avez dit anarchisme???    de la sociale democratie avec mode bobo.  a degeuler......

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  Rob Hespierre
09-12-06
à 19:41

Voilà un anarchiste!

Pivoine, très intelligent ton commentaire. Dommage que tous ceux qui ont ce genre de point de vue n'osent pas donner leur avis, de peur d'être insultés par les gardiens du temple (je ne donnerais pas de nom, mais j'en connais, dont certains fréquentent L'En-Dehors et qui se disent que c'est peine perdue de discuter sur le vote ;-) ). C'est un constat assez triste, parce qu'on se dit que si l'interrogation sur ce qui est admis comme des évidences est proscrite chez nous, je me demande bien dans quel courant on peut discuter sans tabou.

Fais gaffe, tu es certainement trop anar pour certains "zanars" (ceux qui "dégueulent" ou qui "dégèlent" dans les plaines d'une Ukraine fantasmée, on ne sait pas trop...).

;-)

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  revolte
09-12-06
à 20:10

Re: Voilà un anarchiste!

    commentaires a la c..   tu connais bien mal l'anarchisme ??  tu semble te complaire dans la confusion. bizare. 
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  duconlajoie
09-12-06
à 20:58

Re: Re: Voilà un anarchiste!

Rien n'est plus voluptueux pour un pas con que d'être pris pour un con par un con.
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  libertad
09-12-06
à 22:16

Re: Re: Re: Voilà un anarchiste!


révolte, même topo que sur l'autre fil quand on aime pas discuter on est pas obligé de participer à un forum, quand on aime discuter on évite de traiter les autres de cons, après ça on a tout dit. Tu nous a indiqué ton départ dans l'autre discussion, j'en prend acte.
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  pivoine
10-12-06
à 05:09

Re: Re: Re: Re: Voilà un anarchiste!

Rob,   ceux qui ont peur d'être insultés ne doivent pas fuir, baisser les bras.
Fuir c'est se rendre un peu complices. Apres tout ne critique-t-on pas avec quelque raison ceux qui  fuient depuis toujours ? J'en ai connu qui trouvaient que les murs anarchistes étaient si hauts qu'ils pensaient que c'était une forteresse, ou une prison ! ... et qui n'osaient pas entrer pour cette simple raison ! On peut les comprendre, mais jusqu'à un certain point.

Avec revolte et makhno (2 ou le même ? magie de l'internet...) on visualise bien ce que serait le forum anarchiste idéal : un forum silencieux, ou alors de longs fils faits de slogans copiés collés.

Et d'ailleurs...c'est presque le cas !  Les forums anarchistes sont rares, les discussions, quand il y en a, souvent courtes, les interventions généralement brèves.

Ce qui se comprend puisqu'il n'y a plus rien à dire !  A quoi sert de causer lorsque tout a déjà été dit ? Pourquoi apprendre lorsque l'on sait déjà tout ?  Quand tout est si clair, pourquoi vouloir la confusion ?

Les ""élites anarchistes"", qui finissent d'ailleurs, à en juger par les difficultés qu'elles ont à alimenter le moteur cérébral collectif, par subir elles aussi les effets d'une  situation dont elles sont en partie responsables, devraient s'inquiéter beaucoup plus qu'elles ne le font (elles s'inquiètent un peu, parfois) de cet appauvrissement. (résultat annexe de la manoeuvre, ah oui les livres se vendent bien (encore qu'il faille relativiser) , et... les bourgeois en quête d'émotions  continuent d'affluer aux conférences d'Onfray)   

Si encore il s'agissait d'une sorte de déficience biologique de l'anarchiste, alors on pourrait ricaner avec les imbéciles, aller sur TF1 parler de l'acné anarchiste, collaborer avec l'ennemi, être même compréhensifs, charitables,  mais non car le mal n'est point inné !  Il est volontaire !  Il y a volonté délibérée d'enfermer pour l'éternité l'anarchisme dans le slogan !  

(Parenthèse pour dire qu'il y a beaucoup de gens que ça arrange bien cet anarchisme des slogans, et pas qu'à droite)   

Makhno dit
"la masturbation intellectuelle bien loin de la realitee"

Il a quelque part raison. Mais justement on peut se demander si une des raisons des difficultés de l'anarchisme (notamment français) n'est pas d'avoir été coupé trop longtemps du souffle de l'histoire. Qui n'a pas connu un vieux con grincheux ressassant le condensé de sa pensée politique sous la forme du "ce qu'il faudrait c'est une bonne guerre !" ?
Nombreux sont ceux qui sous une forme ou une autre ruminent ainsi, le "coup de  pied dans la fourmilière" ... les fascistes aussi aiment bien ça...

Mais il y a du vrai là dedans, et j'invite makhno et révolte a se pencher avec plus d'attention sur les anarchistes qui - à tort ou à raison d'ailleurs, très subjectif  - sentent plus que d'autres ce souffle de l'histoire.  Rob parlait des plaines Ukrainiennes et des dégels, quelle perche pour mon propos (:-))   : makhno et révolte regardez donc l'allure qu'avait le mammouth anarchiste lorsqu'il est sorti des glaces staliniennes soviétiques !  Il a un peu surpris par chez nous cet anarchisme en état d'hibernation soudain ressuscité (faut dire qu'il n'avait pas connu 68, ni le Larzac...)

Makhno et révolte, continuez de scruter l'horizon, car le jour ou un anarchisme (soit du Sud, soit "hiberné")  surgira de terre en état de semi-virginité (pas trop contaminé par nous, bobofié, muséifié, intellectualisé, analphabétisé)   il risque de surprendre encore !  Et vous risquez d'être plus surpris que moi.       

Et ouais, Rob a raison, mais...quand même... à chaque fois qu'on a une discussion plus intéressante avec la marchande de légumes du coin qu'avec certains anarchistes (pas tous, pas tous, n'exagérons rien !) , et bien ça fait un peu de  peine malgré tout ! (malgré tout le respect qu'on puisse avoir pour toutes les marchandes de tous les légumes de tous les coins)

A la décharge de makhno et révolte, je dois dire que la politique étant ce qu'elle  est, et ses pratiques ce qu'elles sont,  méfiances et soupçons sont difficiles à éviter. C'est comme ca, il faut faire avec , la faute à tous ces *&^*%@@%$^%#  (série d'insultes de première catégorie autocensurées) qui pourrissent la vie de tout le monde depuis des lustres avec leurs tactiques misérables (s'inscrivant dans des stratégies encore plus misérables). Enfin, les temps ou on savait toujours exactement à qui on avait à faire n'ont jamais vraiment existé, faut pas rêver, annoncer la couleur ca n'existe que dans les jeux de cartes (et même là y a des tricheurs alors ...)     

Makhno et révolte je vous préviens : ne vous fiez pas aux apparences, je ne suis pas du genre qui répond à 2 lignes par 2 pages, je suis maso mais je n'ai pas besoin de sados pour me satisfaire, je m'auto flagelle très bien. A vous de voir.

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  Hedgar Haugorille
10-12-06
à 14:28

Anarchiste ou Anarchiste....?

Très intéressant tout ce que vous dites. Vos théories sur le non-succès de l'anarchisme sont surement toutes dans le bon , certaines plus que d'autres.

Moi ce que je constate dans mon coin, c'est qu'il existes des anarchistes convaincus. Instruits et intelligents , ils connaissent l'histoire de l'anarchisme sur le bout des doigts, les différents courrants , les théoriciens .... Bref ils en savent un brin , ils désirent ardument le grand soir, mais malheureusements ils ne sont pas désespérés. Ils ont un boulot , une famille , une petite case , une petite auto , un prêt sur 30 ans... Ils sont tenus par les couilles , et même si ils détestent les condés ils n'oseraient jamais pisser dans la boite aux lettre du comissariat.Trop à perdre.

En regard à ces anar là , ils y en a d'autres , des anarchistes qui s'ignorent , ceux là n'ont rien , pas d'instructions , pas de prêt , et même pas de boulots , tout juste si ils savent lire. Ils ont de la haine à revendre envers la société , ils n'hésitent pas à foutre le feu à une bagnole ou à balancer un pavé sur un fourgon de condés. Sans même avoir de bonne raison de le faire... Le problème avec ces gars là , c'est qu'ils ne savent absolument pas ce qu'est l'anarchisme. Il veulent lutter mais ne savent pas ce qu'ils veulent . Ils n'ont aucune idée par exemple de ce qui s'est passé en Catalogne. Ce qu'ils connaissent de la lutte c'est ce que la dernière star du hiphop leur gueule dans son dernier tube.

Entre ce deux anar là , il y a un monde. Ils n'habitent pas le même quartier , ils ne fréquentent pas les mêmes endroits ,  ne parle pas le même jargon et quand ils sont par hasard dans un métro ensemble ils s'ignorent totalement.
A mon avis le problème il est là , trouver le moyen de faire sauter le clivage entre ces deux anar et la France explose. La théorie c'est beau , sans la pratique subversive qui suit , ça sert à rien . Et la pratique subversive sans théorie à la base , ça devient du vulgaire vandalisme de bas étage.

Quand on regarde en France , il y a un réel potentiel insurrectionnel, les banlieues s'avèrent être d'exellentes réserves d'insurgés. Faudrait juste un peu de volonté pour leur montrer le chemin à suivre.

Quand on regarde dernière nous , si ça a si bien marché en Catalogne avant l'arrivée des Stal , c'est justement parceque ces deux anars (cités plus haut)  ne faisaient qu'un. L'ouvrier de base , l'exploité et l'exclut , s'instrusait et savait exactement pourquoi se battre et comment le faire.
Celui qui arrivera à chuchoter aux oreilles des banlieusard (la racaille selon le pti facho) et à leur faire comprendre  ce qu'est l'anarchisme  alors nous auront presque gagner. Avant tout , il est nécessaire de simplifier un peu toutes nos élucubrations, car je vous avoue que même moi qui suit +- instruit des fois j'ai du mal à vous comprendre. Faites comprendre à la jeunesse des cité ce qu'est l'anarchisme , quel est vraiment l'objectif de tout cela et on aura gagner le combat ! C'est simple à dire , mais oh combien difficile à mettre en pratique... Le pouvoir sait cela mieux que nous , et n'a pas son pareil pour semer la confusion... Diviser pour regner.

L'idée est la suivante : Faudrait créer , un genre d'ordre de "missionnaire de l'anarchie " , des frères convaincus et covaincant qui auraient pour mission ultime d'instruire les jeunes des banlieues et révoltés de tout poils sur les bienfaits de notre idéal et la façon d'y arriver. Des anar-zuites en quelques sortes , du genre témoins de jéhovas athées anticléricals et révolutionnaires avec l'anarchist cook book dans la malette plate ,  à la place du "réveillez vous!"

De la clarté dans la confusion !

Vive l'Anarchie.


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  Rob Hespierre
10-12-06
à 14:39

Re: Re: Re: Re: Re: Voilà un anarchiste!

"Rob,   ceux qui ont peur d'être insultés ne doivent pas fuir, baisser les bras. , etc."
Je suis bien d'accord, c'est ce que je leur dis, mais que veux-tu que j'y fasse?

Ce qui est moche, c'est qu'avec des visions figées, fossilisées, finalement morbides, on s'interdit nous-mêmes d'évoluer, de vieillir, bref, d'être vivants.

A propos des anarchismes historiques sortant de nulle part (en apparence), c'est intéressant de constater que ces anarchismes latents était présent disons "traditionnellement", chacun à leur manière, chez les catalans, chez les Ukrainiens comme on le retrouve aussi aujourd'hui en Kabylie, au Chiapas, à Oaxaca. Idem pour la Commune de Paris, où nombre d'ouvriers parisiens (beaucoup de maçons par exemple) étaient des "immigrés" venus du Limousin où le communisme exogame est traditionnel.

C'est certainement pour cela que ces anarchismes ont pu émerger et que ses ennemis ont dû les détruire, n'arrivant pas à les récupérer. Un anarchisme paré des meilleurs intentions mais simposant uniquement par la coercition de l'idéalisme sur la matière ne peut être que récupérer par les structures dominantes. Un anarchisme puisant sa source dans un bon sens populaire ancestral est irrécupérable par la bourgeoisie moderne, tout simplement parce qu'il est antérieur au modernisme, ce dernier touchant par ailleurs à sa fin.

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  Hedgar Haugorille
10-12-06
à 14:52

Classe ouvrière ? Hahhahahaha...

Je voulais rajouter , vous me faites marrer quand vous parler de classe ouvrière. On est plus en 1930 , celui qu'est ouvrier aujourd'hui en France c'est un gars qui a plutôt bien reussit , il a un boulot , un salaire correct , il peut se loger tranquil... Nous sommes en 2006 , en dessous de la la classe "moyenne" ouvrière il existe la classe érèmiste et pire la classe essedéèfiste ou pire encore la classe du clandestin immigré de base. Ce sont eux les vrais souffres douleurs de notre société de merde ! Être ouvrier , avoir un CDI par exemple comme cableur chez EDF, pour certain c'est un rêve inaténiable. N'employez donc plus le mot classe ouvrière à tout bout de champs , ça n'a plus aucun sens aujourd'hui et ça fait très marxiste léniniste obsolète.
Je disais ça juste pour dire , faut quitter ses bouquin bakounistes et se remettre à jour de temps en temps....
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  Rob Hespierre
10-12-06
à 14:57

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Voilà un anarchiste!

Hedgar, je ne suis pas du tout d'accord. Pour moi, tu prends le problème à l'envers. Ce ne sont pas les gens du peuple qui doivent être conditionnés pour servir l'anarchisme. Hors de questions de partir en croisade pour porter le A cerclé comme d'autres ont portés la croix en leur temps. C'est l'inverse: l'anarchisme doit être au service du peuple. Les gens "non-anarchisés" n'ont aucune envie d'embrasser nos dogmes et nos idées reçues de bobo-lili modernistes et ils ont bien raison. Certains d'entre nous, pour cette raison, les traitent de "fachos", de "beaufs", ou de d'ignorants qu'il faudrait ré-éduquer. Mais en réalité, c'est surtout nous qui avons à apprendre de tous ceux que nous prenons pour les cons que nous sommes.
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  Rob Hespierre
10-12-06
à 15:10

Re: Classe ouvrière ? Hahhahahaha...

Hedgar, je peux t'assurer que travailler à temps plein ne permet pas aujourd'hui de se loger "tranquille", même en province. Nous ne sommes certes plus en 1930, mais nous ne sommes plus non plus dans les Trente Glorieuses (qui n'ont pas par ailleurs été glorieuses pour tous). Les classes moyennes tendent à disparaître par la paupérisation, comme dans le monde anglo-saxon protestant.

Mettre en concurrence les souffrances et jouer à qui est le plus précaire est aussi absurde que contre-productif. Enfin, le "lumpen-prolétariat" ne représente aucunement une classe porteuse d'espoir, tout simplement parce que cette classe est le pur produit de la modernité bourgeoise. Ce sous-prolétariat a été créé pour faire chanter les travailleurs et les faire rentrer dans le rang. Opposer prolétariat et sous-prolétariat est justement l'objectif des classes dominantes.

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  Hedgar Haugorille
10-12-06
à 17:02

Re: Re: Classe ouvrière ? Hahhahahaha...

Le problème avec vous , c'est que vous rendez l'anarchisme impenétrables au peuple, le vocabulaire et la syntaxe que vous employer est tout simplement incompréhensible aux classes les plus humbles. Au temps du Père Peinard ça ne se serait pas passer ainsi . Les anar d'aujourd'hui ne sont pas ceux qu'on croit.
On peut parler des heures , lire tous les bouquins qu'on veux être super calé au Quizzz anar sans pour cela comprendre l'essence même de l'idée Anarchiste. Se libérer de ce carcan réducteur qu'est la cité.! Voilà ce que le pti banlieusard veut. Il peut trouver tout ce dont il a besoin pour se libérer dans l'anarchisme, il suffit de le mettre à sa portée.
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  revolte
10-12-06
à 18:52

Re: Re: Re: Classe ouvrière ? Hahhahahaha...

tu a tout compris edgard,cela certains ne l'on(et ne veulent pas?)  pas compris .

ceux ci sont bien loin de la realitee et de l'anarchisme. le comprend t'il un jour????

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  Rakshasa
10-12-06
à 19:28

A bas l'anarchisme ! Vive les anarchistes !

On peut aussi faire dans le populisme à la LO et causer comme les gens veulent l'entendre (TF1 quoi !). Je suis ouvrier agricole de formation, je suis autodidacte (trop compliqué comme mot ?), et je vous dis que vous prenez les autres, ou le peuple pour des abrutis, alors que c'est vous seul qui ne comprenez pas ce qui est dit ici, simplement parce que vous seuls ne voulez pas essayer de comprendre. Pour ceux qui n'ont que l'Espagne 36 en référence, il devraient se rappeler qu'il a fallu 30 ans de dissémination des pensées anars dans la population par le seul média de masse à l'époque, l'écrit. De plus, à cette époque les prolos allaient prendre des cours qui étaient dispensés gratuitement, après le travail par les camarades lettrés, et les initiatives de journaux, de bibliothèques étaient nombreuses aux dires des anciens de 36 (voir le documentaire " les anarchistes espagnoles").
Loin de la réalité et de l'anarchisme ? Justement, c'est quoi la réalité d'après un "revolte".
L'anarchisme ? A bas l'anarchisme, vive les anarchistes ! Est-ce compréhensible comme slogan ?
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  L'insurgé
10-12-06
à 21:43

Re: A bas l'anarchisme ! Vive les anarchistes !

Raksasha , loin de moi l'idée de dénigrer ta profession d'agriculteur mon frère , tu fais un métier bien noble et si tu as eu l'innée intelligence de lire et comprendre les grands penseurs de l'anarchismes , j'en suis fort heureux pour toi. A mon avis en tant qu'autodidacte tu fais exception, les anar instruits sont plus souvant des bourgeois  frustrés que des gens du peuple qui s'auto-instruisent et s'émancipent tout seul...
Tu t'y connait en agriculture , je ne vais pas te faire l'affront de te faire le coup de la parabole de la semence qui tombe dans la bonne terre bien fertile et irriguée et celle qui tombe dans les épinneux,... Ce n'est pas le genre de la maison. Néamoins , c'est pas si facile que ça de sortir de la mouise. Moi je suis travailleur dans le secteur sanitaire et social , dans une région du nord très défavorisée ,  je cottoie tous les jours les plus malchanceux de nos compères. Si je dis malchanceux , c'est parcequ'ils sont pour la pluspart ignorants , sans hygiènes et bien souvant soumis aux affres de la dépendance (alcool , drogue ). J'aime ces gens malgrès tout , ça fait treize ans que je travaille avec eux ,  je suis moi même issu d'un milieu très populaire , ce sont des gueux mais ce sont mes frères. Les anciens chez nous étaient mineurs ou métallos, aujourd'hui les jeunes sont Rmistes staracademiphiles professionnels. C'est te dire si la région est ravagée.  Bien qu'ils aient une part de responsabilité sur leur état , je constate chaque jour qu'aucune volonté politique ne veuille vraiment que cette population s'en sorte. Au contraire , le système est tel , qu'on le coirait voué à la perpétuité. De temps en temps , un individu s'en sort et s'émancipe de ce milieu , et oui des comme toi y en a de temps en temps. Mais bien souvant la misère engendre la misère. La société de consomation n'arrange rien , le surendettement fait des ravages , les aumônes allocatives sont insuffisantes , les logements sont insalubres , la possibilité de travailler est quasi nulle , la drogue et l'alcool font des ravages ,  les noyaux familiaux éclatent , la télévision les abreuves d'absurdités , l'école publique est inadaptée  . Comment veux tu que dans de telles conditions le peuple s'émancipe ?
Il faut des fers de lances , des durrutis , des makhno et des marcos , de ces gars qui audela de toute recherche de gloire personnelle s'investissent et donnent le coups de pouce ou l'explication nécessaire au bon moment. Car vos belles paroles , vos onfray , vos zerzans et consort n'ont aucune idée de ce qui se passe dans la tête du populo. Ce sont des bourgeois pseudoanarchistes qui écrivent pour des bourgeois pseudoanarchistes , à des lieues de la réalité . Ce n'est pas aux marginaux à apprendre ce qu'est l'anarchisme en suçant un oeuf ,  mais aux anarchistes à travailler de plus belle , d'aller vers eux et de leurs proposer des alternatives intelligentes et compréhensibles. C'est comme ça que je considère mon rôle d'anar dans cette société , ouvrir les esprits. Ils ne sont pas cons , la société les aveugles , il nous faut juste aller vers eux pour les aider à oter leurs oeillères .
La situation est grave actuellement , d'année en année on sent que la pression monte. Les statistiques gouvernementales nous disent que tout va bien , mon cul ! Tu verras que ça va repêter fameusement et bien pire qu'en 68. Ce ne seront plus des étududiants ni des ouvriers dans les rues , mais des gens qui n'auront plus rien à perdre. Reste à savoir si vous les beaux parleurs serez du coté du peuple ou de celui des CRS ?


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  Anonyme
10-12-06
à 22:35

Re: Re: A bas l'anarchisme ! Vive les anarchistes !

Onfray vient d'une famille de prolos et il a financé ses études à l'usine. Il a fait 20 ans prof en LEP. Si c'est ça que t'appelles un bourgeois, soit tu ne sais pas ce que c'est que la bourgeoisie soit tu ne connais pas Onfray.
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  olivier
10-12-06
à 22:53

Re: Re: A bas l'anarchisme ! Vive les anarchistes !

Bonsoir,

Peut être que vos commentaires et textes nous ramènent à cette question:

Quel est le rôle des anarchistes???

Pour tenter d'y répondre ou du moins simplement tendre vers la réponse, je pense qu'il est inutile et stérile de reproduire chez les anarchistes la séparation "manuel/intellectuel", chacun à comme rôle de s'instruire et d'agir. Quel que soit le milieu dans lequel il vit ou dont il est issu!

On peut ecrire, à un moment avec un vocabulaire élaboré et à un autre moment avec un vocabulaire plus "populaire", tout dépend à qui on s'adresse, le tout est d'essayer d'être le plus clair possible.

Notre role est d'agir là où l'on est, là où on se sent capable (dans son boulot, son anpe, son quartier), par la création de collectifs, ou de "syndicat". On peut aussi rejoindre ceux qui luttent à un endroit donné ou pour une raison précise (logement....), la pratique et le contact permettent d'échanger, de créer des liens, des réseaux qui peuvent être utiles et seront utiles de toute façon; On peut alors parler de l'anarchisme: quoi de mieux que d'une lutte ou un échange sur le logement par exemple pour parler d'anarchisme!!! Quoi de mieux que la solidarité pour parler d'anarchisme!!!

La lutte peut nous faire aller vers les milieux "populaires" ou les couches moyennes, quelle importance? Pourquoi quelqu'un ayant un salaire, une bagnole, un logement ne se révolterait il pas?  Un salaire, une bagnole...ne garantissent pas la liberté :)

Ce qui fait défaut peut être chez les anarchistes, c'est la volonté de "fédérer" alors qu'ils pronent le fédéralisme!

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  Rakshasa
10-12-06
à 22:57

Fini les poseur, parlez concret !

Je viens du nord aussi, le valenciennois, ça te parle en terme de misère. Je suis issu de la petite classe moyenne, mais pas besoin d'être tout au fond pour comprendre, il suffit de regarder. Certains dirais "quelle honte un déclassé !" ( chez les bourges comme chez les prolos)
Si être beau parleur, c'est écrire quelques posts sur ce forum comme toi tu viens de le faire, alors bienvenue parmi nous (?). M'agiter comme certains le préconisent ici, j'ai donné, l'action de groupuscule de curés (ou bonne soeur) de l'anarchisme ne me regarde plus. En d'autres termes, je ne dis plus la "militance" mais la "limitance". Beaucoup de militants anars pensent que leurs actes ont un impact, il n'en est rien, ce mouvement est en réalité invisible. C'est pourquoi les querelles intestines pour certains d'entre-eux sont toujours bonnes à prendre, ça leur permet au moins d'exister auprès de gens qui doivent écouter et supporter leur mépris (dont ils ne connaissent rien par ailleurs). Mais qu'ils disent enfin ce que eux ils font, puisqu'ils parlent toujours d'agir, et on va comparer...

PS: quant à Zerzan et Onfray, si tu regardes un peu mieux, tu verras que sur ce site tout le monde n'a pas les mêmes références, et que ces deux là ne sont pas particulièrement en odeur de sainteté.
LIRE AU LIEU D'ELIRE CA PEUT ETRE UTILE AVANT D'AGIR !
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  Rakshasa
11-12-06
à 15:06

Re: Fini les poseur, parlez concret !

Pour l'insurgé. Je connais  bien la situation que tu décris quant à l'état physique et psychologique de nombre de prolos ou sous-prolos. Mais ce n'est pas une solution, et j'en parle pour l'avoir vécu dans diverses orgas de lutte misérabilistes, de ménager la misère surtout quand elle est de ta classe. On assiste alors à toutes les manipulations des dits camarades qui eux savent lire, écrire, et qui précisemment jouent sur un identitaire de la misère (voir des assos de chômeurs bien connues par exemple), en donnant l'impression de parler vrai.
Je me méfie juste des activistes nez-dans-le-guidon qui sous prétexte qu'ils s'agitent, parce qu'ils en ont les ressources, viennent donner des leçons "d'anarchisme". J'en ai connu un, baron d'une grosse orga anti-fasciste à l'époque, qui soutenait que la charge de flic que nous nous étions pris lors d'une action, c'était bien car comme cela nous étions médiatisés. Il disait sans regret que "quand on va en manif ou en action, on sait à quoi on s'expose". Le problême, c'est que lui et quelques-uns de sa bande, toujours pressés d'agir, avaient dirigé les opérations sans demander à personne. Les 5 blessés et celui parti en prison n'avaient qu'à savoir à quoi ils s'exposaient ? Mais comment l'auraient-ils pu? En fait, certains comportement de dits anars ressemblent plus à des comportements d'agents provocateurs, et ceux qui trinquent souvent, et bien justement ce sont les plus démunis. Et ce n'est qu'un exemple, je pourrais en raconter quelques édifiantes manip et ce dans le milieu libertaire ( la même orga conseille à ses militants dans un petit livret interne, de se faire inviter chez les nouveaux adhérents pour jeter un coup d'oeil sur le mode de vie de ces derniers, par exemple de regarder les posters qu'ils ont aux murs !).
J'espère que nous en finirons un jour avec tous les drapeau, les sigles, l'identitaire orga. Je pense que s'organiser doit se faire impérativement hors des organisations, dans la mise en pratique de la démocratie directe dans toutes les activités de chaque individu. Il s'agit pour chaque individu de trouver ses associés et de discuter du contrat de leur libre association.
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  Rakshasa
12-12-06
à 12:08

Re: Re: Re: Fini les poseur, parlez concret !

Cherche pas. T'auras pas de noms.
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  Anonyme
12-12-06
à 12:55

Re: Re: Re: Re: Fini les poseur, parlez concret !

Absolument Rakshasa

A l'auteur du  commentaire qui vient d'être supprimé : n'insiste pas   

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