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Hacktivist news service : Précarité hors de notre travail, hors de nos vies : Aujourd'hui, il n'est un secret pour personne que la situation des vacataires à la BNF ne cesse de se dégrader. En effet, nous subissons à la fois de mauvaises conditions de travail, une gestion flexible et déshumanisée qui fait des vacataires une simple variable d'ajustement, des bas salaires (parfois en-dessous du seuil de pauvreté) et une précarité permanente.
Or, tout cela n'est pas seulement le résultat de nos plannings et de notre gestion à temps variable, mais tient aussi à notre statut, à savoir celui d'agents précaires en CDD sans aucune garantie d'évolution ou d'intégration dans la fonction publique.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si dans le même temps où il multiplie la création d'emplois de plus en plus précaires, le gouvernement actuel (comme ceux qui l'ont précédé), supprime des postes de fonctionnaires, créant par conséquent une situation de sous-effectif et une augmentation de la charge de travail de tout les agents.
En fait, nous sommes les premières victimes des attaques menées contre le service public au nom de la hausse des profits boursiers et de la soi-disante notion de rentabilité. C'est pourquoi, pour contre-attaquer et améliorer réellement la situation des vacataires, la section syndicale CNT de la BNF propose que les salariés de la BNF réunis en Assemblée Générale adoptent la plate-forme de revendications suivante :
1) Transformer les agents vacataires à temps variable en agents vacataires à temps partiel postés sur 3 ou 4 jours, ce qui implique d'établir des emplois du temps fixe et régulier, tenant compte des désirs et des disponibilités des agents.
Ce changement implique aussi que l'on ne puisse faire venir les agents vacataires à temps partiel que sur des plages quotidiennes d'au moins 5 heures et qu'ils doivent être assimilés à la situation des agents titulaires à temps partiel.
2) Offrir aux agents vacataires un véritable travail et un salaire décent qui leur permette de vivre, en combinant une augmentation de la quotité horaire mensuelle travaillée (en revenant à 90 h et 120 h, comme c'était le cas jusqu'en 2003, voir plus) et une augmentation du salaire horaire de ces agents.
3) Mettre fin à la précarité et résoudre les problèmes de sous-effectif en titularisant immédiatement, sans condition ni de concours ni de nationalité, tous les vacataires qui le souhaitent sur des postes de fonctionnaires.
Un tel plan de titularisation est d'ailleurs légitime, puisqu'il offre un avenir stable à de nombreux précaires et logique, puisqu'il s'agit d'agents déjà intégrés à la BNF, formés et compétents, tout en répondant au manque d'agents titulaires.
Mais, il est aussi très important que cette Assemblée Générale décide des moyens à mettre en ouvre pour faire aboutir cette plate-forme revendicative.
En effet, vu le mépris et le blocage dont fait preuve la direction de la BNF, imitant en cela le gouvernement, seule la construction d'un rapport de force nous permettra de faire appliquer nos revendications.
Or, il se trouve que les précaires de l'Education Nationale, qui sont dans une situation très proche de la notre, ont décidé d'organiser une manifestation contre la précarité dans le secteur public et le secteur privé le samedi 4 décembre.
Il est évident que ce combat rejoint totalement le notre et que cette date est une très bonne occasion pour nous mobiliser et mettre la pression sur la direction de la BNF.
Par conséquent, notre section syndicale propose que l'Assemblée Générale décide de se joindre à cette initiative et adopte le principe d'un appel à la grève de tous les agents de la BNF pour le 4 décembre, afin de participer le plus massivement possible à la manifestation.
C'est en effet le seul moyen pour espérer améliorer notre situation et ce n'est qu'en étant unis avec les vacataires des autres secteurs de la fonction publique que nous pourrons faire céder le gouvernement.
Mais cela ne doit être que le début de notre lutte et nous devons nous organiser pour pouvoir la mener de façon déterminée et démocratique.
Divisés nous ne pouvons rien, unis nous pouvons tout ! Seule la lutte paye !
Confédération Nationale du Travail
Fédération Nationale de la Communication, de la Culture et du Spectacle
Syndicat de la Communication, de la Culture et du Spectacle de Paris
Section de la Bibliothèque Nationale de France
Local syndical, bandeau sud, niveau A2, poste : 49.23
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Source/auteur : ac-forum