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D'un point de vue environnemental, tout d'abord. Selon l'ADEME, chaque foyer reçoit en moyenne 42 kg par an de tels prospectus. Ingrédients de cette macabre recette :
* 20 à 40 kg de bois, * 200 à 600 litres d'eau, * 120 à 240 kWh d'électricité (merci Flamanville !), * encre avec des métaux lourds, * des adjuvants et des colorants.
A l'échelle de la Communauté Urbaine de Cherbourg et ses 91717 habitants, le tonnage cumulé annuel représente la bagatelle de 1834 tonnes ! !
D'un point de vue économique, s'il faudrait ne retenir qu'une chose : les ménages sont les seuls à supporter le coût de ces prospectus. Un coût minimum de 62 euros hors distribution, facturé directement aux consommateurs lors de leurs achats. Une fois la pub "consommée" ou "non-consommée", il faut ajouter le coût du traitement : collecte, transformation ou incinération (environ 4 euros par foyer en moyenne nationale), assumé par les particuliers au travers des différents impôts et taxes.
A l'échelle de la Communauté Urbaine de Cherbourg et ses 91717 habitants, le coût des seuls collecte et traitement annuel est donc de 183 000 euros.
Point fondamental, mais que l'on pourrait avoir tendance à oublier. La publicité est le reflet et le vecteur de la société de consommation donc de sur-consommation. Comment avons-nous pu à en arriver à trouver comme normal des messages comme « Je n'ai d'envie que si l'on m'en donne » (Parly 2) « Laissez vos sens prendre le pouvoir » « Je le veux, je me l'offre ». Demandons-nous si nous voulons réellement de cette société, la question mérite d'être posé.
Cette question mérite d'être posée. Nous avons évoqué jusque là les dégâts "collatéraux" de la publicité, mais peut-être sert-elle a quelque chose. Voyons-voir ...
Si le produit remplit une fonction nécessaire qui n'est pas satisfaite à ce jour (véhicule moins polluant, produits ménagers moins toxiques, etc ...) alors en effet de la publicité peut jouer un certain rôle. En pratique, la publicité se détourne de cette finalité soit par l'objet présenté, soit par la la façon de le présenter.
* Les sujets de la publicité sont soit des produits n'apportant aucune plus-value en matière de qualité de vie. Vit-on mieux avec le dernier modèle de frigo, de 4 X 4, etc ... Soit des produits potentiellement dangereux (roundup, OGM, téléphones portables). * La publicité présente rarement des critères objectifs permettant de juger impartialement des avantages et inconvénients d'un produit.
Vous pourriez me rétorquer : "Et si j'ai spécifiquement besoin d'acheter un produit, je veux pouvoir recevoir des publicités à ce sujet ?" Sous la réserve qu'il soit possible de trouver des publicités ayant une réelle valeur informative, s'est le SEUL cas où la publicité a effectivement un rôle. C'est d'ailleurs cette forme qui existe sur Internet avec le principe de l'"OPT-IN". Les COUNA, quant à eux, pouvant être judicieusement comparés à du SPAM.
Sans rentrer dans la polémique des conditions de travail des personnes concernées, en supposant que les COUNA viennent à disparaître par enchantement (il faut bien rêver un peu). L'argent en moins à débourser au niveau du retraitement des déchets venant augmenter le pouvoir d'achat, pourra être réintroduit dans le commerce de proximité (deuxième hypothèse optimiste) et ainsi créer des emplois plus gratifiants. Nous ne détruisons donc pas des emplois mais nous les déplaçons vers d'autres secteurs plus utiles, gratifiants et surtout moins nuisibles.
« A quelque chose malheur est bon » dit le proverbe. Ce système a enfanté ces détracteurs et leur motivation est à la hauteur de la prétention des chantres de la publicité. A travers le monde depuis quelques années, des associations se créent, se fédèrent pour faire entendre des voix discordantes. Elles s'appellent pour la France, RAP, BAP, CNIID, Paysages de France, Le Publiphobe, FRAPNA et ont pour dénominateur commun de permettre aux valeurs humanistes de reconquérir un peu de terrain perdu au profit des marchands de bonheur conforme.
Il y a 3 mois jour pour jour, une première manifestation avait lieu dans différentes villes de France pour montrer au grand jour la quantité astronomique de publicités reçue dans les boîtes aux lettres. Devant le succès populaire rencontré par cette manifestation, une seconde édition a été prévue pour le 11 décembre et pour la première fois une équipe s'est constituée pour Cherbourg.
L'objectif est ambitieux, jusqu'au 11 décembre nous collecterons les prospectus que tous les habitants de la CUC voudront bien nous laisser. Ceux-ci seront déversés (dans un cadre parfaitement légal, et, nous l'espérons, avec un soutien de la CUC) sur la place public. Cette journée, point d'orgue de notre action et participation au mouvement national, sera l'occasion de rencontrer les personnes intéressées et d'échanger les opinions et les réflexions. Un objectif symbolique de 1 tonne est fixé.
Parallèlement à cette manifestation, nous réflechissons actuellement sur des propositions concrètes à proposer aux élus locaux et nous nous mettons à disposition pour travailler dès à présent sur une gestion de ce problème. Rappelons que des communes ont d'ores et déjà franchis le pas en proposant des macarons anti-pubs à apposer sur les boîtes aux lettres et en en faisant une promotion active.
A travers ce portail, vous pourrez accéder aux dernières nouvelles du projet au niveau local comme national, accéder aux sites des autres villes organisatrices en France, à des bases de données documentaires, laisser vos messages et commentaires et, si vous vous sentez des affinités pour cette action, rejoindre notre équipe.
Equeurdreville, le 05/09/2004
L'équipe Stop-Pub-50