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L'Ile-de-France lutte contre la chrysomèle
--> (ravageur du maïs)… à grands coups d’hélico !

Lu sur : MDRGF « 25.000 litres de D.E. (insecticide à base de deltaméthrine) vont être déversés par hélicoptère sur 5.000 ha de maïs en Ile-de-France, à deux reprises en août et septembre 2005, afin de lutter contre la Chrysomèle du maïs.

Rappel des faits

660 pièges à insecte ont permis la capture de Chrysomèle (Diabotrica virgifera). Ce ravageur du maïs vient d’Amérique et est apparu il y a quelques années en Europe. Sa présence est due aux pratiques intensives liées à la monoculture de maïs.  Le 9 Août, le préfet des Yvelines a donc pris un arrêté définissant le périmètre et les mesures de lutte contre la Chrysomèle.

Les craintes des agriculteurs bio

Interpellé par M. et Mme Bignon, agriculteurs biologiques dans les Yvelines, le MDRGF a aidé ces exploitants à monter un dossier contre un arrêté préfectoral déterminant une zone géographique (Yvelines, Essonne, Seine et Marne) rendant obligatoire une lutte insecticide au D. E. (insecticide à base de deltaméthrine) contre des chrysomèles adultes (2 traitements aériens) et contre leurs larves (traitement insecticide dans le sol au moment du semis) sur toutes les parcelles de maïs.

Le MDRGF a fait état de la dangerosité de ce produit et de l’existence de mesures alternatives. La DRAF* reconnaît elle-même que la lutte la plus efficace contre la chrysomèle étant la rotation longue des cultures.

En s’appuyant sur ce dossier, la FNAB** et les agriculteurs bio concernés, se sont rendus à la DRAF pour plaider leur cause, ces pulvérisations mettant en péril leur récolte bio.

Une petite victoire

Ces agriculteurs ont obtenu, in extremis, que ne soit pas épandu sur leur champ bio cet insecticide mais un autre, la roténone, ce produit étant accepté dans le cahier des charges biologique. Une « victoire » au goût amer aux dires de l’exploitante, elle-même. Car si pour M et Mme Bignon la récolte bio est sauve, les dégâts pour l’environnement et la santé humaine restent entiers.

Mme la Directrice de la DRAF se veut rassurante en indiquant que «Des précautions sont prises. Le traitement insecticide par hélicoptère se fait au ras des parcelles concernées ». « En outre, le maire informe la population 48 heures auparavant pour éviter qu'un centre aéré, par exemple, se retrouve à proximité.» poursuit elle. Or sur place on constate que les choses ne sont pas aussi évidentes !

Des nuages de pesticides aux bords des routes

En ce qui concerne la pulvérisation « au ras des parcelles concernées », on vous laissera apprécier les photos de l’hélicoptère au travail, pulvérisant à tous crin et à tous moments. Des brouillards de pulvérisations débordent largement des champs quand des cyclistes - très fréquents dans cette région - passent pour leur entraînement, quand des marcheurs se rendent dans les bois tout proches, quand des voitures, fenêtres ouvertes pour cause de beau temps, circulent... Nous n’insisterons pas non plus sur les signalements visuels inexistants …

Vous découvrirez ci-dessous un témoignage éloquent sur les fameuses "précautions prises"...

Témoignage de M. L., maraîcher dans les Yvelines

"Hier*, je me trouvais dans une parcelle en train de cueillir des tomates sur Orgeval, côte des Alluets, un hélicoptère est venu traiter une parcelle de maïs de M. B., parmi les maisons. Le pilote a fait deux rotations, sur 2000 ou 3000 mètres, je sais pas si ça a servi… en fait, ça a servi à rien car son produit sans allait sur le toit des maisons [à côté desquelles] y a un petit jardin potager ." *ndrl : mercredi 24 août 2005

Des promeneurs ignorants 

Et l’information des populations dans tous ça ? En interrogeant des promeneurs locaux, hier jour de beau temps et donc de pulvérisation…, on constate la non information totale des passants, choqués d’apprendre qu’en ce moment on pulvérise par hélicoptère leur zone de balade.

Conseil

Restez calfeutrés chez-vous si on pulvérise dans votre secteur pour éviter l'exposition. Des pulvérisations auront sûrement lieu les 29 et 30 août et à d’autres dates en septembre, impossibles à obtenir pour le moment de la part de la DRAF ou de la coopérative qui fournit les produits. Cette dernière se veut rassurante à l’extrême et un de ses salariés n’hésite pas à nous dire au téléphone : « Ne vous inquiétez pas ce produit n’est absolument pas dangereux pour l’Homme »…Ah bon !? On avait pourtant cru lire dans les nomenclatures officielles que la deltamethrine était classée Toxique (T) ! »

*DRAF Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt

**FNAB Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique

Lire :

Les effets potentiels des pesticides sur la santé (sur la deltamethrine voir chapitre Les effets des herbicides phénoxy et des pyréthroïdes)

Pesticides : Les enfants des ouvriers agricoles trinquent

Dossier pesticides : barbarie scientifique

Nicaragua : un combat presque stérile contre un pesticide

Ecrit par Mirobir, à 02:14 dans la rubrique "Actualité".



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