"L’idée d’avoir une revendication unique ne parle à personne", entretien avec David Graeber
Lu sur
Mouvements : "Mi-mars, à New York. Voilà maintenant six mois que quelques centaines
d’activistes ont occupé, un soir de septembre, le parc de Zucotti, au
cœur du quartier financier du sud de Manhattan. L’occupation a cessé
deux mois plus tard, après son expulsion par la police new-yorkaise.
Mais les militant-e-s ne se sont pas démobilisé-e-s. En cette fin
d’hiver / début de printemps, ils s’affairent à préparer de grosses
mobilisations, prévues pour le mois de mai : « occupy spring », le
« printemps d’occupy », en référence, bien sûr, au « printemps arabe »
qui les a tant inspiré. Libérés des contraintes liées à l’animation du
campement, ils multiplient les actions – le 16 mars, Occupy Wall Street a
même brièvement occupé, pour la toute première fois… Wall Street même,
manifestant devant la bourse, à l’heure où retentit la cloche qui
annonce sa fermeture pour le week-end. Les débats sont nombreux, sur les
suites à donner au mouvement, les risques de « récupérations » par des
organisations soupçonnées d’être proches du parti démocrates, la
structuration et l’organisation de la dynamique, etc.
L’occasion de faire le point avec David Graeber, anthropologue et
militant anarchiste qui a activement contribué à la préparation de
l’occupation (voir son texte sur notre site).
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