Lu sur tlaxcala : "Athènes, 3 mai 2012 - Dépourvue de
traditions et des pratiques antifascistes, la gauche grecque,
pratiquement toutes tendances confondues, assiste impuissante et
désemparée à la répétition dans son pays du drame de la République de
Weimar non pas comme une farce mais très probablement comme une tragédie
annonciatrice de grands malheurs européens. Les faits récents en
témoignent : après avoir investi, pendant ces derniers mois, ses
espoirs dans cette gauche se situant à la gauche de la social-démocratie
néolibérale (PASOK), la petite bourgeoisie grecque ruinée et aux abois
s’en détourne en un temps record et est maintenant en train de chercher a
l’autre extrémité de l’échiquier politique les solutions radicales à
ses problèmes historiques et cataclysmiques…
En effet, il a suffit que les formations de la gauche plus ou moins
radicale (KKE, Syriza, Antarsya, Gauche Démocratique…) se montrent
incapables d’exploiter le fait qu’elles monopolisaient de fait
l’opposition au gouvernement dit d’Union Nationale du banquier Loucas
Papadimos, pour que des pans entiers de la société grecque lui tournent,
en quelques semaines, le dos et s’orientent vers des formations se
situant aux antipodes de la gauche radicale, à l’extrême-droite même
néonazie ! C’est ainsi que ces partis et coalitions à la gauche du
PASOK, voient non seulement se réduire plus que drastiquement ces
50%-54% des préférences qu’elles recueillaient toutes ensemble durant
cet hiver, mais aussi que cette réduction se fait en partie au profit
d’une extrême-droite violente, raciste et pogromiste, qui veut en
découdre avec tout ce qui est rouge ou même rose. Et tout ça en
quelques semaines, pratiquement d’un jour à l’autre!..
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