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Comme des îlots de résistance [1], des TAZ ou des « laboratoires in vivo de la démocratie participative » dont la « source autogestionnaire remonte à Proudhon » (p 27), les jardins partagés sont les enfants batards de la belle autogestion populaire et du paternalisme administratif. Car si la force de l’organisation spontanée du quartier est necessaire, elle a souvent besoin de l’appui officiel de l’autorité (commune, région, etc.) pour survivre dans cette jungle immobilière et juridique. C’est ce paradoxe qui rend les jardins partagés si intéressants. Deux faces qui s’opposent et finalement se completent.
Richement coloré, bourré de photos, la mise en page est très belle et le cheminement de lecture n’est pas droit comme une rangée de maïs industriel, mais tortueux comme un jardin fou. Entre les photos qui distraient sans cesse, les encadrés attirants qui détournent du texte principal, on s’y perd mais avec plaisir.
En refermant le livre, on se pose deux questions : pourquoi est-ce que je n’ai pas découvert ça avant ? Et quand est ce qu’on commence [2] ?
Frédérique Basset, Laurence Baudelet, Alice Le Roy, Pierre-Emmanuel Weck. Paris, Editions Terre Vivante, 2008, 157 p., 23 euros
[1] voir aussi « Ecologie, graines d’anarchie », le numéro 18 de la revue semestrielle Réfractions (2007).
[2] Voir aussi l’article de M. (2005) « Des jardins collectifs à but social ». A Voix Autre, en ligne ici