L'En Dehors

Nous soutenons que cette proposition constitue rien de plus qu’une façade alors que les vrais problèmes, ni confrontés ni résolus, vont certainement augmenter. La prohibition du travail de rue aura de grave et sérieuses conséquences pour toutes les personnes qui ne seront pas capables de s’organiser ailleurs ou au sein de quartiers fermés, étant donne l’impossibilité pour une personne transsexuelle et/ou femme d’obtenir un contrat de location ou d’acquérir une maison où elle puisse travailler. Cette situation de plus grande précarité va fortement restreindre le pouvoir de transaction des travailleurs du sexe, les plaçant ainsi dans des situations de risques pour leur propre sécurité physique, et en conséquence pour leur santé et celle de tous les citoyens.

La fragilité des travailleurs du sexe va laisser place au renforcement d’organisations criminelles qui exploitent la prostitution et de ceux qui tirent profit du commerce du sexe.

Si nous voulons vraiment diminuer la prostitution et pas seulement la cacher, nous devons essayer d’en éliminer ses causes: l’une d’elle concerne certainement la flagrante et blessante discrimination dont les transsexuels sont sujets. Aujourd’hui, il y a des milliers de transsexuel(le)s qui se prostituent “volontairement” principalement parce qu’elles n’ont pas d’autre choix de travail parce qu’elles sont implicitement exclues et discriminées du monde du travail de façon quotidienne, même si elles n’en sont peut être pas explicitement REFUSEES

Nous avons maintenant des centaines d’italiennes adultes qui sont apparues récemment dans les rues afin de résoudre une urgence économique familiale, des travailleuses PRECAIRES, sous payées et/ou licenciées, avec des époux dans des situations analogues, des mères célibataires forcées de couvrir les dépenses de l’éducation de leurs enfants.

Ce dont on a besoin, ce sont des politiques contre la discrimination, une sécurité du travail, des politiques sociales qui soutiennent les femmes sans travail et leurs enfants.

Il y a des milliers de femmes étrangères qui ont paye un prix élevé pour venir en Occident, qui sont finalement autonomes, mais pratiquent toujours la prostitution. Qui que ce soit voulant les expulser et les renvoyer dans les pays doit assumer la responsabilité de consigner encore toutes ces femmes a la tutelle des racketteurs internationaux au profit du trafic d’êtres humains.

Communiqué de presse

11 Septembre 2008

Mouvement d’Identité Transsexuelle MIT

Comité pour les droits civiques des prostituées

Pia Covre Comitato Per i Diritti Civili delle Prostitute Onlus http://www.lucciole.org/

Porpora Marcasciano MIT (Movimento Identità Transessuale) http://www.mit-italia.it/