Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
A l’annonce du verdict de la
Cour, les réjouissances ont débuté en fin de matinée. La fête, relayée
par les principaux médias, a réuni en rue les activistes du village de
Bil’in et de la région. L’après-midi, le contingent principal des
Anarchistes Contre le Mur est arrivé des villes proches de Tel-Aviv et
de Jérusalem et la fête a pris de l’ampleur.
Le 4 septembre, la Cour supême israélienne a accordé une victoire symbolique aux Palestiniens. Elle a ordonné au gouvernement de Ehoud Olmert de revoir le parcours de la barrière de séparation avec la Cisjordanie, afin qu’elle contourne le village palestinien de Bil’in, symbole de l’opposition à ce mur. C’est aussi une victoire pour les camarades israéliens des Anarchists Against The Wall qui manifestent chaque semaine au côté du comité populaire du village depuis deux ans et demi.
La décision du 4 septembre contraint les experts de la Défense de modifier le tracé du mur dans le village de Bilin, dont les habitants avaient saisi la Haute Cour au motif que le tracé actuel les empêche de se rendre sur leurs terres agricoles et leurs vergers, qui se trouvent de l’autre côté du mur. Cela signifie que quelque 250 retourneront aux villageois.
Le gouvernement de l’Etat israélien estime que le tracé actuel est indispensable pour garantir la sécurité des habitants de la colonie israélienne voisine de Modiin Illit, et, en dépit des protestations, a achevé la section de la barrière de séparation coupant le village de Bilin en deux.
Le 4 septembre, la Cour suprême a rejeté à l’unanimité l’argument du gouvernement, ordonnant aux experts de la Défense israélienne de modifier le tracé, afin de causer le moins de nuisance possible pour les habitants de ce village. Les juges ont été plus précis en ajoutant que « cela demandera la destruction de la barrière existante et la construction d’une nouvelle. » Une demi-victoire donc. La Haute Court n’a pas réussi à repousser le mur jusqu’à la Ligne Verte, et n’a bien entendu pas aboli la séparation que celui-ci génère. Mais un pas a été fait qui prouve que la l’action directe non-violente porte ses fruits...
Comme le dit Yonatan Pollak, membre des Anarchists Against the Wall : « Ceci est une victoire pour le mouvement autant que pour le village. Mais cette décision ne doit pas nous laisser penser que la Justice se porte bien dans l’Etat d’Israël. Ca nous indique malgré tout que la lutte rapporte et que les efforts conjugués de tous ceux qui s’opposent à l’injustice et qui combattent le colonialisme et l’occupation triompheront. Nous n’avons pas besoin d’armes si nous sommes unis et déterminés. » Mais il a aussi ajouté : « La répression des forces armées israéliennes est terrible et certains de mes camarades, palestiniens et israéliens, se sont retrouvés dans des lits d’hôpital. »
La Cour suprême a également ordonné au gouvernement de soumettre un nouveau tracé « dans un délai raisonnable ». Des plans à surveiller de près. La Cour a précisé que d’ici à ce que le nouveau tracé soit établi, la barrière doit rester ouverte de 6h00 à 20h00.
L’Etat israélien a entamé en 2002 la construction de la barrière de séparation de 680 km le long de la frontière avec la Cisjordanie, un tracé qui combine murs de béton, barbelés, tranchées ou routes de patrouille, affirmant qu’il s’agit d’une arme nécessaire dans sa guerre contre les kamikazes palestiniens. Mais cette barrière empiète sur le territoire palestinien, entraînant une vive réaction des Palestiniens qui accusent Israël d’user d’arguments sécuritaires pour justifier l’accaparement des terres palestiniennes.
D’autres luttes en vue
Récemment, plusieurs nouveaux fronts de lutte collective, appliquant la tradition Bil’in, se sont ajoutés aux activités sporadiques dans les villages de la Cisjordanie qui souffrent de la clôture de séparation et de l’occupation. L’un de ces fronts est la lutte dans la région de Ma’asara, avec les villages au sud de Bethlehem, comprenant Umm Salamunah, Walaja, Artas, Beit Umar, Wadi Nis et Surif. Là, les actions directes contre la clôture de séparation s’ajoutent aux démonstrations du vendredi.
Un autre objectif a également été ajoutée il y a peu à la clôture de séparation : les barrages routiers, avec la construction d’un barrage routier symbolique à l’entrée de la colonie de Karmei Tzur et le retrait à plusieurs reprises des barrages routiers qui empêchent les villageois de voyager dans les villes proches.
Quoiqu’il en soit, la décision de la Cour Suprême est effectivement une avancée et renforcera la lutte populaire contre le mur.
Vidéo mise en ligne sur www.awalls.org le 2 septembre. L’entrée de la colonie Karmei Tzur settlement, qui a été installée sur les terres de Palestiniens des villages de Halhul et de Beit Umar, a été bloquée par un groupe de 15 activistes palestiniens, israéliens et internatoinaux. Pour barrer la route, les activistes ont choisi d’employer symboliquement des barbelés enlevés à la clôture qui entoure la colonie.
Sources : « Métro » du 5 septembre 2007 et « Anarkismo.net » du 5 septembre 2007.
Pour plus d’infos : www.awalls.org