Ce 9 mars, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré vouloir poursuivre son programme nucléaire et a qualifié d’"injuste" la décision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de transmettre le dossier au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les tensions entre l’AIEA, les chancelleries du trio Allemagne-France-Grande-Bretagne et l’Iran concernent entre autres l’enrichissement de l’uranium sur le sol de la République islamique. Un procédé qui permet d’obtenir le combustible d’une centrale nucléaire mais aussi la charge fissile d’une bombe atomique.
La Russie et la Chine paraissent bien paisibles face aux États-Unis. Le 7 mars, le vice-président américain Dick Cheney, s’autorisant à parler au nom de tous, a martelé que si « le régime iranien [...] persiste sur sa voie actuelle, la communauté internationale est prête à imposer des conséquences sérieuses » à ce pays. A ces exercices de musculations étatsuniens, Mahmoud Ahmadinejad a répliqué dès le lendemain que ceux qui entendaient « violer les droits de l’Iran » allaient « vite le regretter ». Les vieilles recettes fonctionnent encore : l’Etat cherche à unir son peuple contre un ennemi extérieur afin de détourner son attention d’une mauvaise situation socio-économique intérieure, aussi bien dans la République islamique qu’aux USA, et afin de renforcer la légitimité (et donc le pouvoir politique) de son dirigeant.
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