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Indymédia Paris : "Depuis le 6 février une douzaine de salariés de l'hôtel Astor sont en grève et se retrouvent régulièrement à midi tous les mercredis et les vendredis, devant l'hôtel (11, rue d'Astorg , métro St. Augustin), soutenus par la CGT parisienne du commerce et le collectif de solidarité. L'importance des rassemblements est variable mais les grévistes tiennent bon. Les patrons de l'hôtel refusent toujours d'ouvrir des négociations, mais à maintes occasions ils n'ont pas manqué de montrer leur énervement. Il faudra donc insister pour leur donner matière à réflexion, mais il ne fut pas cacher les difficultés de la situation : outre le faible nombre de grévistes, il y a des astreintes lourdes qui pèsent sur eux et limitent leurs possibilités d'action, le rapport de force reste défavorable, les patrons refusant toute ouverture. Seul une pression de l'extérieur, pas soumise aux nombreux chantages patronaux, peut faire pencher la balance en faveur des grévistes.. Nous invitons donc tous ceux qui nous lisent à se rendre à l'hôtel pour manifester (poliment, ça va sans dire, comme il se doit dans un hôtel de luxe), leur solidarité avec les grévistes et leur désapprobation pour l'attitude des patrons, à toute heure de la journée, encore mieux si de façon inattendue.
Vendredi 25, au soir, le restaurant Quick de la gare St. Lazare a reçu la visite d'un groupe solidaire avec les salariés licenciés et le chiffre d'affaire s'en est ressenti. La police, rapidement appelée sur les lieux, n'a pu que constater que tout se passait bien. La soirée s'est achevée à l'hôtel Mercure de la rue d'Arcade, où les discussions avec les clients (souvent solidaires, comme des italiens qui ont donné 20 euros) et le personnel ont rendu la visite fort intéressante. Une réceptionniste zélée s'est empressée d'appeler la police, qui a bien évidemment constaté notre présence et notre politesse. Cet hôtel fraîchement franchisé, semble ne pas utiliser la sous-traitance. Un petit bonjour aux employés de l'hôtel Astor a clos la soirée.
Nous avons appris la semaine suivante - après les rassemblements de midi devant l'hôtel Astor (mercredi 2 et vendredi 4) que la CGT du commerce a pu fournir un soutien financier d'environ 500 euros pour chaque gréviste. Vendredi soir, une intervention au restaurant Quick de l'avenue de Wagram, a rencontré quelques désagréments : peu de clients, des policiers très énervés qui voulaient à tout prix trouver un responsable parmi les adultes présents, des difficultés à coordonner l'action de la part du collectif (partir ? rester ? résister ? discuter ? négocier ?). Au bout du compte on a renoncé à notre hôtel habituel pour rendre visite et apporter notre soutien aux sans papiers qui occupent le siège de l'Unicef. La soirée s'est donc bien terminée, de façon solidaire.
Mardi 8, de 10h à midi, a eu lieu la manifestation organisée par la CGT du commerce, et qui a vu la participation d'environ 700 à 1000 personnes. Le soir plusieurs d'entre nous étaient présents à la manif des femmes, à Barbès, durant laquelle a eu lieu un rassemblement devant le Quick des licenciés, avec prises de parole. Les vigiles, très énervés, ont fermé les portes, portant un bon coup au chiffre d'affaires du restaurant à un heure de pointe.
Mercredi 9, le rassemblement à nouveau devant l'hôtel Astor. Jeudi 10, participation du collectif à la manif pour les salaires, avec une vente de boissons solidaires devant l'hôtel Ibis de la gare de Lyon (bd. Diderot). Recette : 179 euros.
Vendredi 11, rassemblement à midi devant l'hôtel Astor puis une seconde petite visite rapide le soir, rien que pour dire bonjour à un patron très énervé qui s'est précipité sur le téléphone se plaignant à la police qu'on avait envahi son hôtel. Ce type n'a aucun sens de l'humour. Le Quick de St. Lazare a eu droit à une visite rapide et la soirée s'est agréablement achevée à l'hôtel Ibis de la Gare de Lyon, que nous n'avions pas encore visité. Accueil courtois de la réceptionniste, qui n'appelle même pas la police et refuse de déranger les responsables de la chaîne (repoussant ça au jour suivant), et sympathique de son collègue qui la remplace. Discussion fort intéressante avec une cliente qui semble avoir des relations suivies avec la chaîne, qui promet d'intervenir en faveur de Faty et contre la sous-traitance. Le ménage de l'hôtel est assuré par une boite de sous-traitance (nous ne savons pas laquelle). Courage Mme Kopp, on est encore loin du compte !
Point juridique : Une séance de conciliation pour les licenciés de Quick est prévue pour le 28 mars.
Médias Un entretien avec Faty et un membre du collectif a été réalisé par Isabelle Tardeglio de RFI et diffusé par satellite mercredi 16 février entre 15 et 16h Il a été récupéré sur le réseau de l'EPRA et a été diffusé jeudi 10 mars sur FPP à 19h, dans le cadre d'une émission qui avait comme sujet les activités du collectif de solidarité.
Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 18 mars, entre midi et 15 heures, 11 rue d'Astorg, métro St. Augustin nous serons présents au rassemblement de soutien aux grévistes de l'hôtel Astor
Toujours vendredi, entre 18 heures et 18 h 30 devant le siège d'Arcade, 80, rue du Faubourg-Saint-Denis (Métro Château-d'eau) Pour soutenir Faty et les licenciés de Quick Amenez de quoi casser la graine.
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu mercredi 23 mars à 18h30 à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)
Comité de soutien aux salariés en lutte d'Arcade, Quick, McDo, Frog, FNAC, Disney, Virgin, Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011
Paris (en précisant bien le nom du comité) - Chèques à l'ordre de ADC
avec mention "soutien à Faty", ou "soutien aux licenciés de Quick", à
adresser à ADC (boite n° 45) c/o Maison des associations 35-37 av. de
la Résistance, 93100 Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours : http://www.ac.eu.org/