"Plus importante mine d'uranium d'Afrique et
deuxième au monde, Imouraren devrait voir se prolonger le scandale de
l'exploitation de l'uranium nigérien", indique le texte. Cette exploitation "ne
contribue ni au développement du pays ni à l'amélioration du niveau de vie des
Nigériens" et "a des conséquences sanitaires et sociales désastreuses pour la
population locale (à majorité touareg) et pour l'environnement", selon le texte.
Le collectif cite une étude réalisée par
l'association française Criirad à Arlit, autre gisement exploité par Areva au
Niger, selon laquelle les eaux y ont un "taux de contamination" élevé,
"d'énormes masses de déchets radioactifs (...) sont laissées à l'air libre" et
"des ferrailles contaminées sont utilisées par la population". "Il y a fort à
craindre qu'Areva s'apprête à reproduire les même conditions d'exploitation à
Imouraren", dénonce encore le collectif, qui fustige aussi "le prix d'achat de
l'uranium (qui) reste bien en deçà des cours du marché".
Areva détiendra 66,65% de la société créée
en vue de l'exploitation du gisement d'Imamouren, contre 33,35% pour l'Etat du
Niger. Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger,
Areva exploite depuis quarante ans deux gisements dans ce pays. Depuis début
2007, les autorités du Niger, troisième producteur mondial d'uranium, sont
confrontées aux actions de la rébellion touareg qui réclame une plus grande part
pour les populations locales des bénéfices tirés de cette exploitation.