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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Horresco referens, des poneys vivants !

lu sur quand-l-autruche-eternue Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? Sarko, qui enchaîne les téléshows comme un éléphant de cirque cumule les tours de piste, ce qui a pour principal effet de le voir se vautrer gravement dans les sondages. Et la dégringorigolade ne peut que s’accentuer, puisque après les banques, les patrons, l’Europe, Gaza, l’Irak et autre Bétancourt, Sarkoléon promet maintenant de s’occuper de nous (que Saint-Bakounine nous préserve de l’élyséenne tornade aussi zélée que destructrice !) « Mon devoir est de soutenir les classes moyennes », prévient l’histrion zébulé blindé de métamphétamine. Rmistes, travailleurs pauvres, Sdf,… peuvent dormir du sommeil du brave, il va leur foutre une paix royale. D’autant que, selon lui, « il faut continuer, partout, à revaloriser le travail, qui est la clef de tout. » Souci : du boulot, y’en a plus, la clef, mais quelle clef ? On a paumé le trousseau ! Peu importe, pour Son Altesse : « au milieu des difficultés, je vous propose le seul chemin qui vaille, celui de l’effort. » Une déclaration qui vous a un petit accent churchillien tout à fait ridicule, non ? Donc, rien de nouveau sous le soleil du sarkozystan, c’est : au taf, bande de faignasses ! Et de jeter sur la table deux petits milliards et demi, princière aumône faites aux « ménages », à peu près seuls concernés, étant bien entendu que pour les néo pétainistes le célibat est le pire des crimes. Deux milliards et demi. Qu’il est judicieux de comparer aux huit milliards de cadeau en direction des entreprises (suppression de la taxe professionnelle), et aux vingt milliards, au bas mot, qu’ont pour l’instant palpées les banques. Mais, en réponse à ça, Santini, l’Ump au cigare sextoy, marmonne « c’est amusant, ce calcul, où on mélange les choux et les carottes. » Carotte toi-même !


Malgré cette pluie de biffetons, la mère Parisot est toujours pas contente. Elle est sortie du « sommet social » (vaste blague) avec la bave aux lèvres, et c’est sur un ton excédé qu’elle a balancé dans le micro «j’ai REPETE, EXPLIQUE, que sauver des emplois aujourd’hui c’est d’ABORD préserver les entreprises. » Mais ces cons d’ouvriers, ça veut rien piger, pfff… Elle en remet néanmoins une louche : « les entreprises françaises n’ont pas à rougir des salaires qu’elles versent. » Il est vrai que le dernier qui a vu « rougir » une entreprise doit plus être très jeune aujourd’hui.

Thibault, de la Cégète a, lui, dans son intervention, privilégié l’aspect informatif : « y’a eu de la tension, y’a eu du sport. » Ah. Bin dis donc. Quant à Brice Hortefeux, désormais ministre des affaires sociales, il métaphorisait comme on expulse, à tour de bras : « les syndicats, on aurait décroché la lune qu’ils nous auraient demandé ce qu’on fait avec le soleil. » Ton soleil est pâle, Brice, tout ça sent l’éclipse, Brice.


Pendant ce temps, la Guadeloupe poursuit la grève, et on ne sait toujours pas qui a tué le syndicaliste. Certains, au LKP, doutent de la version officielle, réclament une enquête indépendante. En vain. Sans verser dans la parano, il est tout de même permis d’imaginer que, dans l’hypothèse où le gars aurait été flingué par, au hasard, un gendarme mobile, le mystérieux « tireur » posté à un barrage et qu’on retrouvera jamais tombe plutôt bien, non ? Supputations gratuites? A voir… Jégo, lui aussi, doute, mais de lui-même. « Est-ce qu’il faut garder un secrétariat à l’outre-mer ? » Vu l’efficacité du machin en question, on devrait pouvoir s’en passer. De son côté, Parisot (encore elle !), se la joue Père blanc : « je veux dire aux Antillais que la métropole les aime ! » C’est beau, on dirait du veau… Mais la Guadeloupe c’est pas le pays des Bisounours, aussi tu ferais mieux de remballer ton « amour », Laurence, et de sortir le chéquier. De l’autre côté du manche, Besancenot se paie un aller-retour à Point-à-Pitre, pèlerinage obligé. Il vient « apporter du soutien à ceux qui ont morflé, un petit peu. » Morflé ? Oh, à peine … Bref, avec cette mentalité, mon facteur chez les békés ne risque guère de faire un carton au box-office local.


Un qui cartonne par contre, mais dans le registre bling bling, c’est Jacques Séguéla. Ce tenancier de bordel, socialiste sous Mitterrand, sarkozyste sous Sarkozy, s’étonnait il y a peu qu’on reproche à l’idole des vieux de porter une Rollex. « Comment peut-on reprocher à un président d’avoir une Rollex… Mais enfin !, si à 50 ans on a pas de Rollex, on a raté sa vie ! » Le pire étant qu’évidemment, horresco referens !, le bonhomme parle sérieusement. Décidemment il y a des balles dans le genou qui se perdent.

Frédo Ladrisse. quand-l-autruche-eternue

Ecrit par , à 20:39 dans la rubrique "Actualité".



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