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Commentaires :
libertad |
Je voudrais revenir dans ce commentaire sur la fin de l'article de Caroline : "la violence féminine reste encore un tabou partagé par beaucoup de femmes"
Je partage complètement cette phrase et le tabou de la violence fémine devient même actuellement un tabou social comme je l'ai montré dans un article : L'infanticide en série : un crime politiquement correct ? Or je pense qu'il est de l'intérêt des femmes de réintégrer leur part de violence et non de la nier. Certes dans le viol les femmes subissent la violence des hommes mais dans d'autres occasions, comme dans les rapports avec les enfants, les femmes sont elles aussi capables de violence. Lorsque la tabou de la femme "éternelle victime" sera tombé, que les femmes comme les hommes accepteront leur part de violence, les rapports hommes-femmes auront fait un progès considérable et les hommes dans les rapports avec les femmes n'auront plus dans la tête cet archétype de la femme soumise et non violente. Un récent fait divers divers nous montre d'ailleurs les limites du "statut" de victime : le jugement du couple Fourniret-Olivier. Fourniret tueur en série concentre en lui tous les ingrédients de la domination patriarcale et ne peut trouver aucune excuse à ses crimes. Mais Olivier a-t-elle l'excuse de la "dominée" ? Le pacte criminel qui la liait à Fourniret a-t-il l'excuse de la situation de femme battue qu'elle aurait été dans son couple précédent ? En effet on se demande bien ce qui l'a obligée à correspondre avec un individu emprisonné pour plusieurs agressions sexuelles ( fait qu'elle n'ignorait pas ) ? Alors qu'elle n'a jamais subi de violences de la part de Fourniret, qu'est ce qui l'obligeait à faire une fellation au tueur en série, pour lui permettre de violer l'une des victimes ? Qu'est-ce qui l'obligeait à vérifier la virginité des victimes avant chaque viol de Fourniret ? Et Monique Olivier n'est pas un cas isolé, souvenons nous de Myriam Badaoui dans l'affaire d'Outreau. Je pense que la majorité des hommes acceptent aujourd'hui d'intégrer le fait qu'une minorité d'entre eux sont violents et ne cherchent pas à leur trouver d'excuses. Dans une perspective anti-sexiste il serait utile que les femmes fassent de même et ne nient pas systématiquement leur part de violence en se drapant dans leur statut de victimes car ce "statut" peut se retourner contre les femmes et c'est bien ce qui se passe actuellement à propos des violences conjugales et des viols. Sur les violences conjugales, la vision manichéenne développée actuellement et qui ne prend en compte qu'une partie du phénomène ( en niant la participation des femmes aux violences ), le nombre de femmes ayant subi des violences graves maintient de fait la situation et se retourne contre les femmes. Il serait urgent de mener une enquête sérieuse et impartiale sur les violences conjointes dans les couples, en interrogeant les femmes et les hommes ( et non pas seulement les femmes ) comme celà a été fait au Québec, voir Denis Laroche : Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004 Cette étude montre bien la participation des femmes aux violences et montre également les conséquences plus graves des violences pour les femmes mais ce n'est pas en niant une partie de la réalité que l'on avancera ni en niant les facteurs aggravant des violences comme l'alcool et en mettant tout sur la question de la domination masculine qui n'est qu'un facteur parmi d'autres. Il serait temps aussi de protester contre la banalisation dans la publicité des violences féminines, banalisation qui la rend invisible, normale : j'ai en tête deux spots, celui ou un homme donne un coup de pied dans le pneu de la voiture neuve de sa copine, en réponse celle-ci lui donne un coup de pied dans le tibia et l'autre ou un mec "mate" une nana sur la plage et par deux fois sa copine lui flanque une giffle. J'ose imaginer les réactions en sens inverse ! Répondre à ce commentaire
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à 18:09