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Martin Hirsch
ou le drame d’un haut-commissaire aux solidarités inactives. (vu dans
Marianne)
Le « bouclier fiscal » a bien été adopté afin
de protéger les… plus riches. Et la
solidarité ramenée à la nécessité pour les victimes de s’auto-financer entre
eux.
Ce qui est la formule
secrète de toute oeuvre de charité bien ordonnée par un certain état
d’esprit. Ceux qui se partagent les
biens du monde tout en organisant la réalité précaire des autres, en maintenant
précisément le plus grand nombre possible de pauvres afin qu’eux-mêmes puissent
continuer de percevoir les « bénéfices et profits » de ce système tout
en continuant de socialiser les coûts et les
risques.
J’ai travaillé dix ans à Emmaüs, durée très largement suffisante pour se faire bien
plus qu’une idée des vraies
réalités : de ces « œuvres de charité » où bénévoles et/ou cadres
se félicitent d’apprendre aux « pauvres à aider les plus pauvres
qu’eux… ». Ce pour quoi
ils n’ont pas besoin d’aide puisqu’ils le font déjà, ça et toutes les
« ingénieries » de la débrouille liées aux situations de survie
minimale.
Qu’à cela ne tienne, les
« œuvres de charité » sont les créations des riches qui peuvent ainsi
échapper au redoutable destin de devoir redistribuer les richesses qu’ils se sont appropriées
massivement..
Combien Mr Hirsch est-il rémunéré pour la fonction de
Haut-Commissaire de ces « solidarités
inactives »… ? Homme-sandwich
et figurant de la Sarkozie, terre d’élection des « sarko-trafiquants »
de tous bords : qui se sont jetés dans le gueule du poulpe avec
délectation.
A Emmaüs, j’ai entendu
cette phrase, prononcée avec fougue et satisfaction par quelque président
d’association : nous à Emmaüs « nous aidons les plus
pauvres à aider plus pauvres qu’eux ».
Ouf, les riches l’ont
échappé belle : ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, leurs
obligations, SICAV et autres confortables revenus… y compris sur les hommes et
femmes sandwich chargés d’assurer leur « vitrine
sociale ».
Désolée, monsieur Hirsch,
mais vous « donnez » beaucoup moins à rêver que les automates des
vitrines des Galeries Lafayette en période de Noël.
La réalité des
« solidarités actives » résiste mal aux… boucliers fiscaux, franchises
médicales et autres politiques toutes tissées du même fil pour cette France du
Fouquet’s, dont vous êtes.
J’attends vraiment une réponse : combien êtes-vous
rémunéré, et quels sont vos autres
revenus, primes, avantages en nature et autres « biens personnels »
qui vous aident à vivre toujours au-delà de cette réalité de la précarité que
vous devez donc continuer à co-organiser avec vos
pairs.
Marie
Septembre
PS : Je suis issue de
cette « France d’en bas » qui s’en est d’abord sortie à coup d’un
cursus d’enseignement mené à la force du poignet et d’efforts sans cesse
renouvelés…
Jusqu’à me retrouver un
jour devoir intégrer le Mouvement Emmaüs qui m’a « sauvée » du chômage
pour m’y replonger, et savez-vous pourquoi :
Tout au long de ma vie j’ai
mesuré l’absence d’avoir « pu penser ma Vie » dans sa totalité à vivre
de ma naissance à ma mort. Les héritiers de Jules Ferry (théoricien de la
colonisation…) m’ont appris à Dé-penser, pour mieux occuper le seul espace
disponible : celle de la part de marché qui peut et doit dépenser sans
compter.
Jamais mes « problèmes
de pauvre » n’ont été reconnus et pris en compte, mais on m’a donné à la
place des « problèmes de riches » à gérer : qu’importe de rater
sa vie quand on peut prendre des cours d’équitation, jouer au golf, aller skier
(ce que je n’ai pas fait, c’est juste une
métaphore).
J’ai aussi plein d’idées de mesures et d’actions de
« solidarités vraiment
actives » :
Crédits à la consommation, frappés d’actions judicaires (contre officines
financières) lorsqu’ils sont accordés à des personnes pour leurs seules dépenses
de base, à savoir « se nourrir, se loger et se
vêtir ».
Crédits qui ne peuvent
légalement figurer dans les produits financiers de type « crédits à la
consommation » puisqu’ils ne sont pas destinés à consommer mais à seulement
survivre.
Poursuivre les banques et
leur faire verser des dommages et intérêts pour préjudice grave : sommes
bien sûr reversées aux foyers qui ont ainsi été exploités, alors qu’ils n’ont
pas utilisé cet argent pour quelques « petites gâteries » de
consommation.
Consommer… désigne l’acte
superflu, en plus de celui qui consiste à simplement répondre à ses besoins
élémentaires.
Les produits financiers
ainsi distribués sous l’appellation mensongère de « crédits à la
consommation » sont en réalité des pratiques d’usure dignes du Moyen
Age.
Il faut distinguer les
Crédits... destinés à la consommation (loisirs, petites plaisirs, TV et autres…)
des sommes destinées aux simples activités minimales de survie : se loger –
se vêtir – se nourrir !
Selon la réalité consistant à « privatiser les
profits et les bénéfices tout en socialisant les coûts et les risques », je
propose d’inverser et de pratiquer un partage équitable : des richesses et des
conséquences.
Faire financer des emplois en nombre de Tri Sélectif par
les corporations et autres métiers spécialisés dans les savoir-faire en terme de
sur-consommation : taxer toutes
les officines de type agences marketing… ou les sommer de construire en
mitoyenneté avec leurs locaux (y compris les domiciles des Séguéla &
clones…) des décharges collectives exactement calculées en stricte équivalence
de volume avec leur haute-capacité de nuisance.
Toutes ces marchandises…
acquises dans le registre de la « sur-consommation » terminent leur
vie dans les décharges collectives… loin, très loin des domiciles et bureaux de
luxe de ceux qui les conçoivent. Dont ils assument les profits en se gardant de
leurs retombées en terme de déchets !!
Au passage, soulignons le
caractère de « vraie valorisation
humaine » de ces emplois liés au recyclage. Qu’il faudrait donc au
passage qualifier comme tels : « emplois de haute (re)valorisation
humaine… après les méfaits de tous ces créatifs et autres spécialistes du
marketing et du commerce, sous les œuvres desquelles la plupart d’entre nous
n’arrivent plus à respirer. Pendant que ceux-ci bénéficient de rémunération qu’à
l’évidence ils ne méritent pas… en termes de vrais services rendus à la
société.
Qui leur permettent en plus
de pouvoir s’assurer un exil doré dans quelques résidences de haute-sécurité…
bien loin des espaces qu’ils ont ensevelis sous leurs déchets, et dont ils
tirent précisément leurs fortunes.
Apprenons à « lire » toutes les marées noires…. !!!
Marie Septembre