Grève générale ! - Communiqué de la Fédération Anarchiste
Le mouvement s’amplifie de jour en jour dans les facs, et maintenant dans les lycées et ce, malgré la répression qui s’abat sur eux. Pourtant, nous sommes tous concernés, la lutte isolée des étudiants ne pourra suffire à l’emporter. Ce n’est que tous ensemble, jeunes, chômeurs, précaires et travailleurs du public et du privé que nous pourrons gagner, et pour cela il est impératif de s’unir au plus vite.
Nous n’avons rien à attendre des partis politiques obnubilés par les
prochaines élections. Depuis 30 ans, la droite comme la gauche (même
plurielle) nous précarisent à tout va (cip de Balladur, emploi jeunes
de Jospin...) et détruisent nos services publics, notre système de
retraite et de sécurité sociale... Pourtant il est possible d’agir
directement devant le mépris obstiné du gouvernement au service des
patrons. La grève générale reste le meilleur moyen de défendre nos
acquis et d’obtenir ce que nous désirons. L’histoire nous l’a montré
comme en 1936, en mai 68, voir même en décembre 1995.
Nous devons à tout prix éviter de reproduire l’échec du mouvement des
retraites de mai-juin 2003 où nous avions attendu vainement l’appel à
la grève générale. Les grandes organisations syndicales et leurs
bureaucraties, engluées dans la cogestion et financées par l’état et
les entreprises, sont incapables de s’opposer efficacement aux attaques
répétées que nous subissons. alors que la jeunesse se bat seule, depuis
plus d’un mois, les syndicats n’ont appelé qu’à une seule journée de
grève interprofessionnelle le 7 mars, et à 3 journées d’action
nationale... Qu’attendent-elles, sinon le pourrissement du conflit ?
Pourra-t-on faire reculer le patronat et l’Etat sans les frapper là où
cela leur fait le plus mal, au portefeuille, aux profits ?
Si faire grève est toujours un choix difficile, cela reste le seul
moyen de renverser le rapport de force en notre faveur. La grève
générale, si elle ne se décrète pas, elle se prépare et s’organise, par
nous-mêmes, dans nos lycées, nos universités, nos quartiers et sur nos
lieux de travail, en créant des réseaux de luttes et d’entraides
autonomes, fédérés entre eux, sans leader, organisés dès la base, et en
démocratie directe.
Nous ne pourrons supprimer la misère et la précarité sans remettre en
cause le salariat, qui n’est rien d’autre que le vol organisé, et
légalisé, du fruit de notre travail, sans exproprier le patronat. Nous
ne pourrons conquérir l’égalité économique et sociale sans supprimer
l’état, véritable chien de garde des riches et des puissants et garant
des privilèges et de l’injustice, sans autogérer la société.
Le gouvernement ne manquera pas de criminaliser et de réprimer les
justes revendications de la jeunesse. Nous devons impérativement faire
preuve de solidarité dans toutes nos actions, dans toutes nos
décisions. Il est primordial de préserver l’autonomie des luttes contre
toutes les récupérations politiciennes. Pour cela, nous devons
développer des pratiques antiautoritaires d’action, de gestion et de
démocratie directe.
Battons-nous jusqu’au bout et construisons la grève générale illimitée !
Ni CPE, ni CDI : abolition du salariat !
Expropriation !
Autogestion !
[Relations extérieures - Fédération anarchiste]
Ecrit par , à 23:05 dans la rubrique "
Actualité".
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Stenine
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Ils en ont mis du temps à pondre un texte la F.A...
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à 13:35