Qui est cette Gabrielle Petit qui vécut de 1860 à 1952 ? Militante infatigable, conférencière reconnue et admirée en son temps, elle a été presque totalement oubliée par l’histoire. Dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français de Jean Maitron, un article évoque son engagement libertaire et féministe mais le texte comporte de nombreuses lacunes. L’histoire du féminisme français du Moyen Âge à nos jours de Maïté Albistur et Daniel Armogathe cite seulement son nom et celui de La Femme affranchie, avec une seule date (1904) alors que Gabrielle Petit a dirigé cette revue de 1904 à 1913 puis l’a reprise en 1930. Quant à Alain Corbin, dans Les Filles de noce, il vante l’action de Paul Robin qui, en 1906, élabore un projet de syndicalisation des filles publiques et « propose que les bureaux de La Femme affranchie de Gabrielle Petit servent de siège à l’organisation. » Mais A. Corbin ne dit rien des très nombreux articles que La Femme affranchie a consacrés à la dénonciation de la prostitution.
MADELEINE LAUDE
Monde Libertaire (Le)
- 2010
- - 200 pages
- - ISBN: 978-2-91551-440-7
- - Collection: Féminisme et anarchisme
- - 15.00€