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CUBA. Comme dans la plupart
des pays d'Amérique latine, les premières organisations ouvrières à
Cuba étaient d'inspiration anarchiste. Frank Fernández retrace
l'histoire des anarchistes cubains des origines à l'exil après la prise
du pouvoir par Castro. Ce livre est paru en l'an 2000 en langue
espagnole. Il est complété par un témoignage d'Augustin Souchy sur le
régime castriste datant de 1960.
L'anarchisme à Cuba par Frank Fernández. Suivi de Témoignage sur la révolution cubaine par Augustin Souchy. CNT région parisienne, 2004. 235 p. 14 €.
FRITES. Yves Le Manach est un
Breton qui vit en Belgique depuis de nombreuses années. Il définit le
« fritisme » comme un mouvement belge qui s'approprie la frite avec de
prétendus arguments nationalo-historico-culinaires. Il démonte cette
supercherie historique. Pour lui, il n'y pas de doute : la frite est
une invention bretonne ! Ce recueil de textes plein d'humour est
prétexte à s'interroger sur les concepts d'identité, de tribu et de
nation.
Le « fritisme » : frites, tribalisme et identité par Yves Le Manach. La Digitale : Artichauts de Bruxelles, 2004. 61 p. 6,10 €.
MANFREDONIA. Gaetano Manfredonia a participé à la rédaction de deux ouvrages collectifs. Dans l'Histoire des gauches en France,
ses deux articles exposent les origines de l'anarchisme au XXe siècle
et son dynamisme au début du XXIe siècle. Malgré les réticences des
anarchistes eux-mêmes à se classer sur l'échiquier politique, il pense
que l'anarchisme a sa place dans un tel livre en raison des origines et
de certaines valeurs communes avec les autres courants de gauche. Que dit la chanson ? est le n° 19 de la revue Cités
qui parle de philosophie, de politique et d'histoire. Gaetano
Manfredonia y a écrit un chapitre ayant pour titre « De l'usage de la
chanson politique : la production anarchiste d'avant 1914 ».
Histoire des gauches en France
dirigé par Jean-Jacques Becker et Gilles Candar. La Découverte, 2004. 2
volumes : 584 et 710 p. (L'espace de l'histoire). 32 et 37 €. Que dit la chanson ? PUF, 2004. 186 p. (Cités ; 19). 15 €.
MILITANTISME. Ce petit livre
expose tout ce que l'on doit savoir sur la Fédération anarchiste. Ses
principes de base, son fonctionnement et ses buts y sont exposés. Les
outils fédéraux sont présentés : librairies, radio, journal. Les moyens
de la propagande sont passés en revue : tract, affiche, banderole… On y
trouvera aussi quelques conseils juridiques et plusieurs motions de la
FA sur divers sujets.
L'action militante à la Fédération anarchiste : monter un groupe, rompre l'isolement : agir pour l'anarchisme ! Editions du Monde libertaire, 2004. 82 p. 5 €.
SUICIDE. En 1982, Claude Guillon et Yves Le Bonniec publiaient Suicide mode d'emploi.
Ce livre défendait le droit et la liberté de choisir le moment et le
moyen de sa mort, qu'il s'agisse de suicide ou d'euthanasie. Le livre
eut un grand succès mais il fut retiré de la circulation après une
décision de justice. Dans Le droit à la mort, Claude Guillon
analyse les réactions qu'a suscitées son livre dans les domaines du
droit, de la justice, de la médecine, de la morale et des milieux
journalistiques.
Le droit à la mort : « Suicide, mode d'emploi », ses lecteurs et ses juges par Claude Guillon. Hors commerce, 2004. 361 p. 17,90 €.
PACO. Dans son premier
roman, Paco met en scène la rencontre entre un jeune homme ordinaire et
un anarchiste homosexuel presque centenaire. C'est le début de longues
discussions passionnées sur l'histoire et l'actualité des mouvements
anarchistes. Ce livre fera découvrir à ceux qui les ignorent les idées
et les figures libertaires. Le roman est suivi des biobibliographies
des principaux personnages cités.
Dansons la Ravachole ! : (roman noir et rouge) par Paco. Les Editions Libertaires, 2004. 134 p. 10 €.
MAY PICQUERAY. Le petit
livre que publient les Editions Libertaires est un utile complément à
la réédition des mémoires de May Picqueray (1898-1983) (voir Feuille
d'infos #49). Après quelques témoignages écrits par ceux qui l'ont
connu, on lira un choix d'articles que May Picqueray a écrit entre 1974
et 1983 dans son journal Le Réfractaire. Ils ont pour
sujets l'antimilitarisme, la lutte armée, la sexualité et l'histoire du
mouvement anarchiste.
May Picqueray : une réfractaire, une libertaire, une femme libre. Les Éditions Libertaires, 2004. 96 p. (Graine d'ananar). 8 €.
STEAMPUNK. Les livres de
Johan Heliot font partie d'un courant de la science-fiction appelé
steampunk. Il s'agit de science-fiction écrite de nos jours mais qui se
passe au temps des machines à vapeur (steam en anglais) au XIXe siècle
ou au début du XXe siècle. Dans La lune seule le sait, Napoléon III est
toujours au pouvoir. Jules Verne est impliqué dans une intrigue
policière qui le mène de Guernesey à la lune où un bagne a été
installé. Louise Michel y conduira une révolte qui verra la
constitution d'une société libertaire à laquelle vont participer les
extraterrestres Ishkiss. L'action de La lune n'est pas pour nous se
déroule vers 1933. L'utopie libertaire sur la lune a déjà 30 ans,
l'Europe est ravagée par les guerres et le fascisme. Alors que Léo
Malet dérobe une oeuvre d'art, les Ishkiss vont s'opposer au Reich
allemand…
La lune seule le sait par Johan Heliot. Gallimard, 2003. 368 p. (Folio SF ; 149). 6 €. La lune n'est pas pour nous par Johan Heliot. Mnémos, 2004. (Icares). 311 p. 18 €.
TAILHADE. Les éditions
Ressouvenances rééditent en fac-similé deux livres de Laurent Tailhade
(1854-1919). Ses Discours civiques ont été publiés en 1902. Tailhade
les avait écrits alors qu'il était en prison après avoir publié un
pamphlet contre la visite du tsar à Paris. Le livre regroupe des textes
de conférences, l'article qui l'a mené en prison et le compte rendu du
procès. Au pays du mufle est un recueil de poèmes. Après avoir subi
l'influence de Verlaine, la poésie de Tailhade évoque des formes de la
Renaissance ou baroques avec un vocabulaire recherché qui n'exclut pas
la raillerie.
Discours civiques par Laurent Tailhade. Ressouvenances, 2004. 334 p. 22 €. Au pays du mufle par Laurent Tailhade. Ressouvenances, 2004. 33O p. 22 €.
JACOB. Alexandre Marius Jacob,
anarchiste cambrioleur et forçat a vécu à Reuilly dans l'Indre de 1939
à 1954. Il y exerçait le métier de marchand forain. Il décrivait
Reuilly comme le « pays où il ne se passe jamais rien ». Il a dû
laisser un bon souvenir aux habitants de la commune. En effet, on peut
lire sa biographie dans la rubrique Les personnages historiques du site
Internet de Reuilly. Sa maison et sa tombe font partie des sites à
visiter. En octobre 2004, une impasse était baptisée du nom de Marius
Jacob et une exposition lui était consacrée à l'Office du tourisme en
novembre.
Sur Internet : www.angelfire.com/country/reuilly/marius.html
CINÉMA. Le 14 décembre 2004, Isabelle Marinone a soutenu sa thèse de doctorat. Intitulée Anarchisme et cinéma : panoramique sur une histoire du 7ème art français virée au noir, elle a été dirigée par Jean Gili. Ronald Creagh a participé au jury. Elle s'est intéressée a tous les anarchistes qui ont participé à l'histoire du cinéma français de 1895 à nos jours : réalisateurs, scénaristes, dialoguistes, acteurs, critiques ou historiens. Elle a abordé les diverses avant-gardes : surréalisme, dadaïsme, Fluxus, lettrisme. Elle met en valeur diverses personnalités : Antonin Artaud, Luis Buñuel, Armand Gatti, Jean-Jacques Lebel, Henry Poulaille, Jean Vigo…
CUVEE DES ACRATES. Cette année les Acrates mettent en vente une cuvée de graves de Vayres (Bordeaux, 2002). Ce vin rouge est élaboré par des vignerons descendants d'Élisée Reclus. L'étiquette et la caisse sont ornées d'un portrait d'Élisée Reclus. La caisse de 6 bouteilles de la cuvée Élisée est vendue 50 euros. Les bénéfices iront rejoindre la cagnotte constituée pour l'achat d'un local pour le CIRA. Une brochure présentant quelques-unes des facettes de la pensée et de la vie du géographe anarchiste accompagne cette cuvée. Pour toute commande, adressez-vous au CIRA.