Lu sur
le Monde libertaire :
"On s’en était déjà aperçu, la crise a bon dos en Espagne comme ailleurs.
Coupes budgétaires dans les services publics, licenciements, baisse des
salaires, des indemnités, des pensions, expulsions des logements quand
les emprunts ne peuvent plus être remboursés… Les banques en difficulté
(les pauvres !) se font renflouer par les États ou leurs organismes
(BCE…) et pendant qu’elles jouent à qui perd gagne, la population se
débat au quotidien pour vivre (ou plutôt survivre) et parer comme elle
le peut les coups du capitalisme pur et dur. En Andalousie, le patronat a
depuis longtemps recours autant que possible aux délocalisations
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sans pour autant renoncer à exploiter sur place une main-d’œuvre
immigrée corvéable à merci. Nous avons déjà consacré plusieurs articles à
ce sujet dans les colonnes du
Monde libertaire, et une fois de
plus les ouvriers agricoles de la région d’Almería se rappellent à
notre souvenir. Les dernières grèves étaient surtout animées par le
SOC-SAT
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; Spitou Mendy, son porte-parole à Almería, nous informe des dernières
pratiques en cours dans les entreprises agricoles de la région, qui
consistent à licencier les travailleuses accumulant ou risquant
d’accumuler plus de cinq ans d’ancienneté. Deux multinationales se sont
distinguées dans ce genre de procédures, la première, New England
Growers, a récemment licencié quatre travailleuses marocaines au motif
qu’elles auraient commis des erreurs dans le conditionnement de fruits
et légumes destinés à l’exportation (et tant pis si les ouvrières en
question ne travaillaient pas dans le secteur conditionnement, mais à la
récolte de ces fruits et légumes !). La seconde, que nous connaissons
bien
3,
est Biosol Portocarrero, qui elle aussi a tenté de licencier des
travailleuses également marocaines, mais a été forcée de les réintégrer
grâce à l’action du SOC. Toutefois, si ces travailleuses ont récupéré
leur emploi, elles n’ont pas récupéré le salaire correspondant à leur
poste. Le marché qui leur est mis en mains est très clair : pour
bénéficier des mêmes avantages que leurs collègues effectuant le même
travail, elles doivent quitter le syndicat et renoncer à toute
revendication ultérieure !
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