Lu sur
Bakchich : "Mauvaise langue, Bakchich a osé mettre en doute l’indéfectible amitié entre Vincent Bolloré et le bien-aimé président Sarko Ier. Que nenni ! Nico a bien envoyé des émissaires à Papa Wade pour le convaincre d’accorder au groupe de son copain la gestion du port. En vain.
L’appel d’offre pour l’aménagement du port de Dakar avait vu s’affronter les investisseurs venus de Dubai et le groupe Bolloré. Les premiers avaient fait une offre de 534 millions de dollars alors que les Français proposaient 500 millions de dollars. Généreux, les financiers venus du Golfe ont promis en prime d’investir un milliard de dollars dans la zone franche que le président Wade espère voir se réaliser à Dakar. Les jeux étaient donc faits, d’autant que la sélection était transparente (cf. Bolloré dit au port : Salut !). Mais ce mauvais joueur de Bolloré, qui prévoit d’attaquer l’attribution du marché pour « manque de transparence », a tenté une ultime manœuvre. Lors d’un récent déplacement à Paris, le président Wade a été contacté par un des principaux ministres du gouvernement Fillon. Sur le thème : le président Sarkozy serait très sensible à ce que l’offre française l’emporte, les relations entre la France et le Sénégal valent bien un effort…
Le président Wade a bien fait valoir que l’année précédant le sommet islamique organisé au Sénégal, il était délicat de se fâcher avec ses amis du Golfe. Et cela d’autant que, ces dernières années, les Séoudiens et les Emiratis ont été plus généreux en matière de programmes d’infrastructures que les traditionnels amis français.
C’est sans comprendre que les croisières de Sarko et sa petite famille sur les yachts de l’ami Bolloré, qui les avait également convoyés sur son Falcone personnel, valent bien quelques pourboires.
Gari John