L'En Dehors

Samedi 1er avril, les anarcho-syndicalistes espagnols de la CNT ont manifesté : 5000 travailleurs sont arrivés en autobus de tout le pays et ont défilé à Madrid contre de nouvelles réformes du code de travail proposées en Espagne.

Comme les manifestants en France, les camarades espagnols s’opposaient à la proposition d’une nouvelle loi pour l’emploi. Celle-ci autorise la réduction des indemnités de licenciement, facilite les licenciements de masse et augmente le pouvoir des agences d’interims - lesquelles essayent actuellement d’entrer dans des secteurs tels que l’administration publique et la construction. Les manifestants espagnols s’opposent plus que tout au fait que chaque nouvelle réforme augmente les avantages des employeurs, et ce au détriment des droits des travailleurs.

A la fin de la manifestation, les divers intervenants de la CNT en ont souligné les messages. Les références aux développements politiques récents, au cessez-le-feu du groupe séparatiste basque ETA et à la possibilité de trouver une solution à ce conflit ont été bien accueillies. Ils ont également souligné que les méthodes de ce groupe sont étrangères aux anarcho-syndicalistes, dont la lutte se déroule sur le lieu de travail et dans les rues, en défendant les droits des ouvriers et en dénonçant des injustices. Ils ont condamné le nombre horrifiant de décès dans d’autres domaines, comme les accidents de travail, et donc aussi les réformes du marché du travail qui tendent à la déréglementation, une déréglementation qui ne peut que miner les mesures garantissant la sécurité des travailleurs...

L’action nationale de ce 1er avril s’inscrit dans le cadre d’une campagne lancée il y a plusieurs semaines contre la réforme du travail.

Des actions ont été déjà annoncées pour le mois d’avril dans différentes villes espagnoles. Et le 1er mai - journée internationale des travailleurs - la CNT sera à nouveau dans les rues, avec des manifestations partout le pays, pour dénoncer une fois de plus toute manoeuvre légale destinée à miner les droits des ouvriers afin d’augmenter uniquement les bénéfices.

Source :
Libcom.org