Ouvrage collectif rédigé en juillet 1968 par Debord, Khayati, Riesel, Vaneigem et Viénet ce livre est plus qu’un témoignage sur Mai 1968 et le mouvement des occupations, il constitue déjà une analyse des forces et des limites du mouvement. Depuis la Sorbonne à Sud Aviation, et à travers les slogans de l’époque, se lit le travail révolutionnaire du dépassement historique à l’œuvre. Au fil des pages se découvrent l’importance d’un mouvement radical et la réaction du vieux monde à ce que les journalistes et le pouvoir de l’époque allaient nommer « les évènements de Mai 68»...
« Tout le bavardage sur les revendications partielles ne suffirait pas pour effacer un seul moment de liberté vécue (…/…). Si le prolétariat n’arrive pas à s’organiser révolutionnairement, il ne peut vaincre. Les gémissements trotskistes sur l’absence d’une organisation d’avant-garde sont à l’opposé du projet historique d’émancipation du prolétariat (…/…). Tout ce que les staliniens ont fait, sans répit, à tous les stades pour combattre le mouvement, prouve que la révolution était là… »
A méditer en ces heures de la refonte par la LCR d’un nouveau parti unificateur…
Thierry Lodé
à 05:58