Lu sur
ActuaLitté : "D’abord, le vertige. Ma première fois dans la librairie
Ελεύθερος Τύπος (Presse Libre), ne dura qu’une poignée de secondes.
Assez pour que mes yeux, même face à l’alphabet hellénique, repèrent
Rimbaud, Baudelaire, Mallarmé, un Lautréamont en français... La
fraîcheur bienvenue de ce petit bout de paradis auquel on accède en
descendant quelques marches ne suffit pas à empêcher le léger malaise
que m’imposa un mélange composé des 38 degrés athéniens, d’un souvlaki
tout juste englouti et d’une veille alcoolisée. Fort heureusement
j’habite à quelques pas, en plein cœur d’Exarchia, le quartier culte du
centre d’Athènes, le quartier anarchiste, artistique, follement
hétéroclite, libre. Et c’est alors que dansaient les murs tous aussi
dégueulasses que magnifiquement recouverts de graffitis que je compris,
ou, plutôt, que je choisis : je vivais là mon syndrome de Stendhal.
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