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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

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En Croatie ça bouge aussi.....
ZAGREB

MASA du côté des masses contre la classe dirigeante
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Ces jours-ci nous sommes témoins d'une flambée de manifestations à Zagreb. Mais alors que les deux premières manifestations ont été marquées par les acrobaties du voltigeur Ivan Pernar et la violence des casseurs, la troisième manifestation, datant du 28 février, est l'expression de la spontanéité et de la colère du peuple même. Quoique organisée par Pernar, la manifestation a dès le début marginalisé le rôle du "chef" et en a surpris plus d'un par son auto-organisation.

Le peuple a lui-même bien des raisons d'être mécontent. Les récentes propositions d'amendement de la Loi sur le travail et sa flexibilité grandissante, le chômage en hausse dû à la crise et à la politique néolibérale de "relance économique" menée par le gouvernement ainsi que la fermeture de postes de travail n'en sont que quelques-unes des raisons. Ces derniers temps se sont multipliés les cas tels que Kamensko, Jadrankamen, Uzor, HORA ou encore Elektromaterijal [des firmes en faillite ou sur le point de déposer le bilan, N.D.T.]. Les travailleurs se retrouvent au chômage sans ressources minimales tandis que les élites au pouvoir ou dans l'opposition nous parlent de l'importance d'adhérer à l'Union européenne. Pour eux l'entrée dans l'UE est une "sainte mission", plus importante que le peuple et que notre mécontentement.

Le but principal de ces manifestations est de renverser le gouvernement, c'est-à-dire le HDZ. Cela étant il convient de s'interroger sur le lendemain. Après cela viennent les élections anticipées et après elles la formation d'un nouveau gouvernement. Le plus probable est qu'il s'agira de la "coalition cocorico" qui, pour l'essentiel, ne va rien changer. Eux aussi ont comme leitmotiv principal l'entrée dans l'UE tandis que leur plan de sortie de crise va dans le sens d'une plus grande libéralisation et d'une réduction des droits des travailleurs. Après tout, certains de leurs leaders sont des représentants du grand capital qui lors de leur dernier mandat ont ardemment travaillé à l'apauvrissement du peuple.

Dans cette vague de mécontentement généralisé, qui se reflète non seulement dans les rues de Zagreb mais aussi sur les lieux de travail, le désintéressement des syndicats n'a fait que montrer à quel point l'élite syndicale est acoquinée avec l'Etat et les employeurs. "La rue ne résoud rien" sont les mots de Krešimir Sever, un guignol syndical qui avec ses compères Ribić et Matijašević ont récemment trahi, dans les négociations avec le gouvernement, plus de 800.000 citoyens, signataires d'une pétition contre l'amendement de la Loi sur le travail. Où le syndicat résoud-il les problèmes si ce n'est dans la rue ou en luttant sur les lieux de travail !? Plutôt que de veiller à leurs fauteuils, les dirigeants syndicaux auraient dû depuis longtemps appeler à la grève générale. Nous croyons qu'il y a belle lurette que nous aurions dû réaliser que nos problèmes ne seront pas résolus par le gouvernement, les partis politiques ou les syndicats. Il n'y aura personne pour régler nos problèmes à part nous-mêmes.


Le Réseau des anarchosyndicalistes de Croatie (MASA) salue la révolte du peuple, toutefois nous pensons qu'il ne faut pas en rester au simple désir de remplacer le gouvernement. Les troubles sociaux actuels peuvent servir de semence pour organiser dans la lutte les travailleurs, les étudiants, les paysans et tous ceux privés de leurs droits. Cette lutte doit être fondée sur les principes de la démocratie directe dont a accouché le combat étudiant à travers l'Europe et le monde. Il est nécessaire de porter la lutte sur les lieux de travail, car ce n'est qu'alors que nous pourrons parler de la possibilité de changer l'ordre existant.


Pour ces raisons nous vous appelons à la manifestation qui aura lieu mercredi le 2 mars à 18h00 sur la Place des Fleurs.

Ensemble nous sommes plus fort ; organisons nous !

Le groupe local zagrébois du Réseau des anarchosyndicalistes de Croatie.

Source : masa-hr.org, le 3 mars 2011.
traduction: balkanikum

RIJEKA

Le Bloc libertaire de Rijeka
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Nous nous fixons pour but de défendre les droits sociaux qu'on conquis les générations précédentes et d'empêcher la réduction des droits sociaux acquis nonobstant les options politiques et les tentatives.

Nous nous démarquons clairement de tous les partis politiques ; nous sommes des travailleurs, des étudiants, des lycéens, des chômeurs, des retraités qui comprennent que seule une action collective d'en bas change les choses, le reste ne sont que fausses promesses et jeux politiques.

Nous ne nous rassemblons pas sur base de la religion, de la nationalité, de l'appartenance ethnique ou à un parti politique mais sur la conscience que nous subissons l'exploitation et l'humiliation de la part des politiciens, des chefs, des employeurs et des managers toutes couleurs confondues.

Nous nous rassemblons sur base de la même situation sociale, une situation sociale qui nous pousse dans la rue afin de lutter pour nous et nos enfants.

Ils ne peuvent mouler notre esprit libre dans leurs partis politiques et leur démocratie parlementaire, nous nous manifesterons afin de défendre et d'étendre nos droits sociaux, nous nous manifesterons et infuserons la peur dans les os de tous ceux qui parasitent notre travail et nos vies.

LE BLOC LIBERTAIRE de RIJEKA appelle tous les citoyens de Rijeka qui ressentent le besoin d'un fonctionnement autre, inspiré par des principes d'égalité ; qui ne veulent pas accorder leur confiance aux partis politiques et aux élites mais uniquement à eux-mêmes, à leurs collègues du travail, à leurs voisins, à leurs concitoyens qui partagent une même situation sociale.

Les buts à court terme

- Par des actions collectives empêcher la réduction des droits sociaux (droits des travailleurs, des chômeurs, des retraités, accès à l'enseignement et à la protection sociale...)

- Faire naître des initiatives locales et des unités qui seront structurées selon des principes d'égalité et seront prêtes à esquiver les impôts gouvernementaux néfastes.

- Ces mêmes initiatives et unités locales doivent s'entraider afin de se maintenir et d'assurer l'entraide et la solidarité.

- De telles unités et initiatives ainsi mises en réseau peuvent refouler et remplacer ce système corrompu.

Les phases de développement de la situation

- Former des unités et des initiatives locales dans les communautés et sur les lieux de travail (des syndicats de base régis par la démocratie directe, des organisations communales et de quartier fondées sur la démocratie directe)

- Avec elles commencer à déjouer les tentatives de réduction des droits sociaux.

- Ecarter l'ancien système pour laisser la place à une nouvelle structure, à des unités locales mises en réseau qui sont organisées sur des principes d'égalité et qui collaborent mutuellement au bénéfice de tous.

Le but final

- Assurer à chaque être sur la planète un logement gratuit, la nourriture, l'eau, l'éducation, la protections sociale, le travail...

- Nous avons atteint un degré suffisant de développement technologique que pour permettre à chaque "homme un accès libre à tous les bienfaits sociaux".

La question de la violence

- Nous estimons légitime que les gens répondent à la violence ; nous devons nous défendre contre les atteintes violentes à nos droits, indubitablement un acte d'intelligence, et non pas la question violence/non violence.

La proposition d'élargir les blocs libertaires, la création de nouvelles unités locales

- Nous proposons à tous de commencer à rencontrer leurs collègues de travail, leurs voisins afin de s'entraider et de protéger leurs propres droits. Nous proposons de créer des organisations régies par la démocratie directe sur les lieux de travail (syndicats de base) ainsi que des organisations régies par la démocratie directe dans les communautés (assemblées de quartier).

Source : http://www.masa-hr.org/content/slobodarski-blok-rijeka

Page internet : http://slobodarski-blok.blogspot.com/

traduction: balkanikum
Ecrit par CNT63, à 19:24 dans la rubrique "Actualité".



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