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L'En Dehors


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Education et liberté
--> Normand Baillargeon. Tome I -- 1793-1918
Lu sur Lux : "La problématique de l’éducation a, de manière remarquablement constante, occupé une place prépondérante dans les réflexions et les pratiques du mouvement anarchiste. Mais sitôt que l’on sort des milieux militants, ce vaste et riche héritage demeure en général très méconnu, quand ce n’est pas complètement ignoré. Une des ambitions de la présente anthologie, qui réunit des textes importants de la tradition anarchiste en éducation et dont certains étaient devenus difficilement accessibles, est d’inviter à découvrir cette tradition de pensée sur l’éducation, trop injustement oubliée.

« Si l’on éveille chez les hommes l’idée de la liberté, les hommes libres ne cesseront de se libérer eux-mêmes ; si, au contraire, on les rend simplement instruits (ou cultivés), ils s’adapteront toujours aux circonstances de la manière la plus cultivée et la plus raffinée et ils dégénéreront en valets serviles. Que sont, pour la plupart, nos sujets pleins d’esprit cultivées ? Des maîtres d’esclaves ricaneurs et eux-mêmes -- des esclaves. »
-- Max Stirner

« Les bourgeois ont marché plus vite dans la voie de la civilisation que les prolétaires, non parce que leur intelligence ait été naturellement plus puissante que celle de ces derniers, mais parce que l’organisation économique et politique de la société a été telle, jusqu’ici, que les bourgeois seuls ont pu s’instruire, que la science n’a existé que pour eux, et que le prolétariat s’est trouvé condamné à une ignorance, de sorte que même s’il avance, ce n’est pas grâce à la société, mais bien malgré elle. »
-- Michel Bakounine

« L’éducateur a l’obligation de ne pas perdre de vue, un seul instant, que c’est lui qui se doit à l’enfant, et non l’enfant à lui ; qu’il est fait pour l’enfant et non l’enfant pour lui ; qu’il ne doit marchander ni son temps ni sa peine ; qu’il doit être moins soucieux de ses convennances personnelles, de sa tranquilité, de sa satisfaction, de ses intérêts propres que ceux de l’enfant que, si faible, si chétif, si désarmé que soit l’enfant, celui-ci doit être, à ses yeux, un adulte en croissance, une personnalité en formation dont il a la charge. »
-- Sébastien Faure
Militant anarchiste, Normand Baillargeon enseigne l’histoire de
l’éducation et la philosophie à l’université du Québec à Montréal.
Bonnes feuilles (format pdf) 392 Ko
Parution : 24/08/2005
ISBN : 2-89596-023-2
400 pages
13 x 21 cm
23.70 $
Pour commander : http://www.luxediteur.com/pytheles/commander?ref_livre=87
Ecrit par libertad, à 21:29 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Noirot
27-08-05
à 11:15

La liberté, ça ne veut rien dire. C'est juste un dieu pour les athées, c'est tout. L'autonomie fait sens, mais pas la liberté.
Répondre à ce commentaire

  Woot
27-08-05
à 19:47

Re:

Tu peut être autonome et contraint. Pas libre et contraint.

Répondre à ce commentaire

  Noirot
27-08-05
à 21:55

cf. Spinoza

Tu peux pas être libre dans l'absolu. La liberté n'existe que relativement, et ce même dans les idéaux les plus libertaires. Même Bakounine le voyait ainsi. Mais la question a été négligée, même baclée. Voilà pourquoi le concept de liberté ne peut que fausser les analyses (ça, je ne pense pas que Bakounine l'ait dit). L'Autonomie est certes moins transcendante mais elle ne contient pas ce flou mystique qui déchaîne passions et mensonges chez les divers et variés amoureux de la Liberté.
Répondre à ce commentaire

  Woot
27-08-05
à 23:03

Re: cf. Spinoza

Je ne vois pas en quoi la passion est un mal, quant au mensonge, j'attends de voir que la notion de liberté l'engendre.
Répondre à ce commentaire

  Wassingue
27-08-05
à 23:16

Liberté mensongère

L'exemple le plus connu: la devise de la République Française. Il est pas gros, le mensonge (trois mots, trois conneries)?

Un autre: Bush et sa "war for freedom". Pas mal non plus, celui-là.

Répondre à ce commentaire

  Noirot
27-08-05
à 23:23

Re: Liberté mensongère

Non ça c'est encore autre chose, c'est de l'embrigadement. Ce que je disais moi c'est que la liberté absolue n'existe pas, c'est un mythe comme Dieu.

Répondre à ce commentaire

  Noirot
27-08-05
à 23:28

Re: Re: Liberté mensongère

Montessori: une auteure à lire aussi sur le sujet.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-08-05
à 01:36

Re: cf. Spinoza

Comme tu vas vite en besogne !

Il me semble justement que l'anarchisme a beaucoup contribué au renouvellement du sens donné à la coquille "liberté" ; Bakounine n'a-t-il pas commencé par une charge contre la "médiation" (c'était une façon de foutre sur Hegel), n'a-t-il pas dévelopé le "fédéralisme" tel que le pense les anars aujourd'hui ? En quoi c'était baclé ? (bon sur sa pratique, je te l'accorde ce fut plus que baclé : mensongé avec son "catéchisme")

Je n'ai jamais lu/vu aucun anarchiste prendre la liberté dans son sens absolu. Ils prennent en général la peine de s'en distinguer...
Répondre à ce commentaire

  Noirot
28-08-05
à 13:08

Re: Re: cf. Spinoza

Tu es donc + veinard que moi. ;-)
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-08-05
à 15:02

Re: Re: Re: cf. Spinoza

Sans aucun doute !

" Quelle cause n'ai-je pas à défendre? Avant tout, ma cause est la bonne cause, c'est la cause de Dieu, de la Vérité, de la Liberté, de l’Humanité, de la Justice; puis, celle de mon Prince, de mon Peuple, de ma Patrie; ce sera celle de 1'Esprit, et mille autres encore. Mais que la cause que je défends soit ma cause, ma cause à Moi. jamais! « Fi! l'égoïste qui ne pense qu'à lui! » "
Max Stirner, l'Unique et sa propriété

"
La liberté, c'est le droit absolu de tout homme ou femme majeurs, de ne point chercher d'autre sanction à leurs actes que leur propre conscience et leur propre raison, de ne les déterminer que par leur volonté propre et de n'en être par conséquent responsables que vis-à-vis d'eux-mêmes d'abord, ensuite vis-à-vis de la société dont ils font partie, mais en tant seulement qu'ils consentent librement à en faire partie.

Il n'est point vrai que la liberté d'un homme soit limitée par celle de tous les autres. L'homme n'est réellement libre qu'autant que sa liberté, librement reconnue et représentée comme par un miroir par la conscience libre de tous les autres, trouve la confirmation de son extension à l'infini dans leur liberté. L'homme n'est vraiment libre que parmi les autres hommes également libres ; et comme il n'est libre qu'à titre d'humain, l'esclavage d'un seul homme sur la terre, étant une offense contre le principe même de l'humanité, est la négation de la liberté de tous.

La liberté de chacun n'est donc réalisable que dans l'égalité de tous. La réalisation de la liberté dans l'égalité du droit et du fait est la justice.

Il n'existe qu'un seul dogme, qu'une seule loi, qu'une seule base morale pour les hommes, c'est la liberté. Respecter la liberté de son prochain, c'est le devoir ; l'aimer, l'aider, le servir, c'est la vertu.

Exclusion absolue de tout principe d'autorité et de raison d'État. La société humaine ayant été primitivement un fait naturel, antérieur à la liberté et au réveil de l'humaine pensée, devenue plus tard un fait religieux, organisé selon le principe de l'autorité divine et humaine, doit se reconstituer aujourd'hui sur la base de la liberté, qui doit devenir désormais le seul principe constitutif de son organisation politique aussi bien qu'économique. L'ordre dans la société doit être la résultante du plus grand développement possible de toutes les libertés locales, collectives et individuelles.

L'organisation politique et économique de la vie sociale doit partir, par conséquent, non plus comme aujourd'hui de haut en bas et du centre à la circonférence par principe d'unité et de centralisation forcées, mais de bas en haut et de la circonférence au centre, par principe d'association et de fédération libres."
Michel Boukounine, Catéchisme révolutionnaire


"Michel Bakounine écrivait : "Pas un individu ne peut reconnaître sa propre humanité, ni par conséquent la réaliser dans la vie, si ce n'est en la reconnaissant dans les autres et en coopérant à sa réalisation pour les autres. Aucun homme ne peut s'émanciper s'il n'émancipe avec lui tous les hommes qui l'entourent. Ma liberté est la liberté de tous, puisque je ne suis réellement libre, libre non seulement en idée mais en fait, que quand ma liberté et mon droit trouvent leur confirmation et leur sanction dans la liberté et le droit de tous les hommes, mes égaux.

          "La situation des autres hommes m'importe beaucoup car, quelque indépendante que me paraisse ma position sociale, serais-je pape, czar, empereur ou premier ministre, je suis toujours le produit de ce que sont les derniers des hommes; s'ils sont ignorants, misérables, esclaves, mon existence est déterminée par leur ignorance, par leur misère et par leur servitude. Moi, homme éclairé et intelligent, par exemple, je suis stupide par leur stupidité; moi, courageux, je suis esclave par leur esclavage; moi, riche, je tremble devant leur misère ; moi, privilégié, je pâlis devant leur justice. Moi qui veux être libre, je ne le puis pas, car autour de moi tous les hommes ne veulent pas encore être libres et, en ne le voulant pas, ils deviennent pour moi des instruments d'oppression. "

          C'est donc dans la solidarité que l'homme atteint le plus haut degré de sécurité et de  bien-être. C'est pourquoi même l'égoïsme, c'est-à-dire le fait de ne considérer que son propre intérêt, pousse l'homme et les sociétés humaines vers la solidarité; ou encore, pour l'exprimer autrement et mieux, égoïsme et altruisme (le fait de prendre en considération les intérêts d'autrui) se confondent en un seul sentiment, tout comme se confondent en un seul et même intérêt l'intérêt de l'individu et celui de la société.

(...)
La liberté que nous voulons, pour nous et pour les autres, ce n'est pas la liberté absolue, abstraite, métaphysique qui, dans la pratique, se traduit fatalement par l'oppression du plus faible. C'est la liberté réelle, la liberté qui est possible : celle qui est la communauté consciente des intérêts, la solidarité volontaire. Si nous proclamons cette maxime : FAIS CE QUE TU VEUX, et si nous résumons en elle tout notre programme, c'est parce que nous estimons que, dans une société harmonique, une société sans gouvernement et sans propriété, chacun VOUDRA CE QU'IL DEVRA VOULOIR, ce n'est pas très difficile à comprendre.

          Mais si jamais quelqu'un voulait nous faire du mal et faire du mal aux autres, que ce soit à cause de l'éducation qu'il a reçue dans la société actuelle, à cause de problèmes de santé, ou pour toute autre raison, on peut être certain que nous ferions tout pour l'en empêcher, par tous les moyens dont nous disposerions. Nous savons fort bien que l'homme est la conséquence de son propre organisme et du milieu cosmique et social dans lequel il vit ; nous ne confondons pas le droit sacré de se défendre et le prétendu droit de punir qui est absurde ; dans le délinquant, c'est-à-dire dans celui qui commet des actes antisociaux, nous ne verrions pas l'esclave révolté, comme le fait le juge aujourd'hui, mais un frère malade ayant besoin de soins. De la même façon, nous ne mettrions aucune haine dans la répression, nous nous efforcerions de ne pas outrepasser la nécessité qu'il y aurait à se défendre et nous ne penserions pas à nous venger mais à soigner, à aider le malheureux par tous les moyens que la science pourrait nous offrir. De toute façon, quoi qu'en penseraient les anarchistes auxquels il peut arriver, comme à tous les théoriciens, de perdre de vue la réalité pour courir droit vers un semblant de logique, il est certain que le peuple entendrait bien ne pas laisser attenter impunément à son bien-être ni à sa liberté et que, si la nécessité s'en faisait sentir, il s'occuperait lui-même de se défendre contre les tendances antisociales de certains. Mais pour cela, à quoi bon des gens qui font métier de faire les lois ?"
Errico Malatesté, L'Anarchie


Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-08-05
à 15:04

Re: Re: Re: Re: cf. Spinoza

Sans aucun doute !

"
Quelle cause n'ai-je pas à défendre? Avant tout, ma cause est la bonne cause, c'est la cause de Dieu, de la Vérité, de la Liberté, de l’Humanité, de la Justice; puis, celle de mon Prince, de mon Peuple, de ma Patrie; ce sera celle de 1'Esprit, et mille autres encore. Mais que la cause que je défends soit ma cause, ma cause à Moi. jamais! « Fi! l'égoïste qui ne pense qu'à lui! » "
Max Stirner, l'Unique et sa propriété

"
La liberté, c'est le droit absolu de tout homme ou femme majeurs, de ne point chercher d'autre sanction à leurs actes que leur propre conscience et leur propre raison, de ne les déterminer que par leur volonté propre et de n'en être par conséquent responsables que vis-à-vis d'eux-mêmes d'abord, ensuite vis-à-vis de la société dont ils font partie, mais en tant seulement qu'ils consentent librement à en faire partie.

Il n'est point vrai que la liberté d'un homme soit limitée par celle de tous les autres. L'homme n'est réellement libre qu'autant que sa liberté, librement reconnue et représentée comme par un miroir par la conscience libre de tous les autres, trouve la confirmation de son extension à l'infini dans leur liberté. L'homme n'est vraiment libre que parmi les autres hommes également libres ; et comme il n'est libre qu'à titre d'humain, l'esclavage d'un seul homme sur la terre, étant une offense contre le principe même de l'humanité, est la négation de la liberté de tous.

La liberté de chacun n'est donc réalisable que dans l'égalité de tous. La réalisation de la liberté dans l'égalité du droit et du fait est la justice.

Il n'existe qu'un seul dogme, qu'une seule loi, qu'une seule base morale pour les hommes, c'est la liberté. Respecter la liberté de son prochain, c'est le devoir ; l'aimer, l'aider, le servir, c'est la vertu.

Exclusion absolue de tout principe d'autorité et de raison d'État. La société humaine ayant été primitivement un fait naturel, antérieur à la liberté et au réveil de l'humaine pensée, devenue plus tard un fait religieux, organisé selon le principe de l'autorité divine et humaine, doit se reconstituer aujourd'hui sur la base de la liberté, qui doit devenir désormais le seul principe constitutif de son organisation politique aussi bien qu'économique. L'ordre dans la société doit être la résultante du plus grand développement possible de toutes les libertés locales, collectives et individuelles.

L'organisation politique et économique de la vie sociale doit partir, par conséquent, non plus comme aujourd'hui de haut en bas et du centre à la circonférence par principe d'unité et de centralisation forcées, mais de bas en haut et de la circonférence au centre, par principe d'association et de fédération libres."
Michel Boukounine, Catéchisme révolutionnaire


"
Michel Bakounine écrivait : "Pas un individu ne peut reconnaître sa propre humanité, ni par conséquent la réaliser dans la vie, si ce n'est en la reconnaissant dans les autres et en coopérant à sa réalisation pour les autres. Aucun homme ne peut s'émanciper s'il n'émancipe avec lui tous les hommes qui l'entourent. Ma liberté est la liberté de tous, puisque je ne suis réellement libre, libre non seulement en idée mais en fait, que quand ma liberté et mon droit trouvent leur confirmation et leur sanction dans la liberté et le droit de tous les hommes, mes égaux.

          "La situation des autres hommes m'importe beaucoup car, quelque indépendante que me paraisse ma position sociale, serais-je pape, czar, empereur ou premier ministre, je suis toujours le produit de ce que sont les derniers des hommes; s'ils sont ignorants, misérables, esclaves, mon existence est déterminée par leur ignorance, par leur misère et par leur servitude. Moi, homme éclairé et intelligent, par exemple, je suis stupide par leur stupidité; moi, courageux, je suis esclave par leur esclavage; moi, riche, je tremble devant leur misère ; moi, privilégié, je pâlis devant leur justice. Moi qui veux être libre, je ne le puis pas, car autour de moi tous les hommes ne veulent pas encore être libres et, en ne le voulant pas, ils deviennent pour moi des instruments d'oppression. "

          C'est donc dans la solidarité que l'homme atteint le plus haut degré de sécurité et de  bien-être. C'est pourquoi même l'égoïsme, c'est-à-dire le fait de ne considérer que son propre intérêt, pousse l'homme et les sociétés humaines vers la solidarité; ou encore, pour l'exprimer autrement et mieux, égoïsme et altruisme (le fait de prendre en considération les intérêts d'autrui) se confondent en un seul sentiment, tout comme se confondent en un seul et même intérêt l'intérêt de l'individu et celui de la société.

(...)
La liberté que nous voulons, pour nous et pour les autres, ce n'est pas la liberté absolue, abstraite, métaphysique qui, dans la pratique, se traduit fatalement par l'oppression du plus faible. C'est la liberté réelle, la liberté qui est possible : celle qui est la communauté consciente des intérêts, la solidarité volontaire. Si nous proclamons cette maxime : FAIS CE QUE TU VEUX, et si nous résumons en elle tout notre programme, c'est parce que nous estimons que, dans une société harmonique, une société sans gouvernement et sans propriété, chacun VOUDRA CE QU'IL DEVRA VOULOIR, ce n'est pas très difficile à comprendre.

          Mais si jamais quelqu'un voulait nous faire du mal et faire du mal aux autres, que ce soit à cause de l'éducation qu'il a reçue dans la société actuelle, à cause de problèmes de santé, ou pour toute autre raison, on peut être certain que nous ferions tout pour l'en empêcher, par tous les moyens dont nous disposerions. Nous savons fort bien que l'homme est la conséquence de son propre organisme et du milieu cosmique et social dans lequel il vit ; nous ne confondons pas le droit sacré de se défendre et le prétendu droit de punir qui est absurde ; dans le délinquant, c'est-à-dire dans celui qui commet des actes antisociaux, nous ne verrions pas l'esclave révolté, comme le fait le juge aujourd'hui, mais un frère malade ayant besoin de soins. De la même façon, nous ne mettrions aucune haine dans la répression, nous nous efforcerions de ne pas outrepasser la nécessité qu'il y aurait à se défendre et nous ne penserions pas à nous venger mais à soigner, à aider le malheureux par tous les moyens que la science pourrait nous offrir. De toute façon, quoi qu'en penseraient les anarchistes auxquels il peut arriver, comme à tous les théoriciens, de perdre de vue la réalité pour courir droit vers un semblant de logique, il est certain que le peuple entendrait bien ne pas laisser attenter impunément à son bien-être ni à sa liberté et que, si la nécessité s'en faisait sentir, il s'occuperait lui-même de se défendre contre les tendances antisociales de certains. Mais pour cela, à quoi bon des gens qui font métier de faire les lois ?"
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