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Un examen attentif de leur situation nous a permis de constater qu’ils étaient sans-papiers et pour un certain nombre d’entre eux en situation de travail dissimulé (travail au noir). Durant les mois d’octobre à décembre 2008, nous avons réuni 39 maîtres-chiens, mais beaucoup d’autres n’ont pas souhaité apparaître au grand jour et restent toujours clandestins. 23 d’entre-eux étaient employés au noir par des micro-entreprises de sécurité sous-traitées par le sous-traitant de la SNCF (la société VIGIMARK). C’est le cas de ces 39 agents de sécurité (devenus 38 depuis que l’un d’entre eux a eu ses papiers) qui est en débat aujourd’hui.
Pour SUD-Rail, le premier constat à faire c’est qu’il y a 4 ans (jusqu’à fin 2004) les tâches d’accueil en gare d’extrême soirée (19h /2h du matin) étaient réalisées par des agents SNCF disposant d’un statut. En 4 ans, nous constatons que les travailleurs les ayant remplacés sont dans la pire des situations (sans papier et sans contrat de travail).
Après avoir travaillé avec la direction de la société VIGIMARK et la direction régionale (St-Lazare) de la SNCF durant les premiers mois de l’année 2009 à refaire le parcours professionnel de chacun d’entre eux, nous nous sommes trouvés confrontés à un refus catégorique de la Préfecture de police de Paris de traiter des dossiers de régularisation par le travail dans des métiers de la sécurité. Cela même avec des promesses d’embauche de l’ensemble des 38 par la société VIGIMARK.
Après une manifestation devant la Préfecture de Paris le 24 mai et une autre devant le Ministère de l’immigration le 24 juin, une rencontre s’est tenue le mercredi 8 juillet entre SUD-Rail et deux représentants des sans-papiers, le cabinet du ministre (M. Supplisson), la Préfecture de police de Paris (M. Julliard) et la direction de la SNCF (M. Nogué DRH).
Il ressort de cette réunion que toutes les parties prendront leur part de responsabilité afin de régulariser la situation de ces 38 travailleurs ayant eu le courage de sortir de la clandestinité pour dénoncer le trafic et l’exploitation qu’ils subissaient.
La SNCF fera les promesses d’embauche nécessaires à la régularisation par le travail (elle nous dit ce sera par le biais d’une de ses filiales ...), le Ministère de l’immigration rencontrera SUD-Rail début septembre pour examiner les cas qui poseraient problèmes et pour mener les investigations nécessaires contre les entreprises « négrières ».