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Indymédia Liège : "La période des "fêtes" est là; c'est pour beaucoup d'entre nous un moment convivial, en famille et avec les amis ... Mais pour nous c'est aussi un moment de solidarité important avec tous ceux qui ne peuvent vivre comme nous ces moments, parce qu'enfermés dans des centres en vue de leur expulsion...
Nous voulons leur transmettre un message d'espoir . Et en continuant à
nous mobiliser contre l'arbitraire, l'inacceptable politique
gouvernementale en matière d'asile et d'immigration, nous voulons qu'il
y ait pour eux aussi, et pour nous, un moment de lutte et de fête, fête
de la résistance et de la solidarité.
Fête et
opposition...Le 4 décembre, nous étions avec des jouets au centre 127
bis, à l'occasion de la St Nicolas, pour dénoncer, en outre, en
particulier, la détention de familles et d'enfants contraire à la
Convention des Droits de l'Enfant, et pour leur apporter notre soutien
et notre réconfort. Nous savons maintenant que le Ministre de
l'Intérieur a décidé d'ouvrir de nouvelles sections pour les familles à
Vottem et à Merksplas. Cela veut dire augmenter le nombre de familles
et d'enfants détenus, alors même que le Haut Commissariat aux Réfugiés
des Nations Unies dénonce l'enfermemement des familles et enfants en
Belgique. Le 4 décembre une soixantaine d'enfants étaient détenus avec
leurs parents au 127 bis, privés de scolarité, souffrant
psychologiquement de l'univers carcéral; de nombreux témoignages nous
parviennent, d'enfants qui pleurent, ne mangent plus, ne comprennent
pas...
Une coordination se met sur pied à Liège pour organiser en
janvier une mobilisation importante contre l'ouverture à Vottem de
cette nouvelle section. Ce 24 décembre, nous appelons à un premier
geste de résistance contre l'ouverture de cette nouvelle section à
Vottem.
Nous appelons chacun à venir nous rejoindre, en
cette veille de Noël, le samedi 24 décembre entre 17 heures 30 et 19
heures, autour du centre fermé de Vottem, nous aurons des bougies à
déposer et allumer, signe de solidarité et surtout lumière pour
éclairer les faces cachée de la politique d'asile: l'enfermement et
l'expulsion..., celle que le citoyen ne voit pas , n'entend pas, celle
des centres dissimulés loin des centres - villes, celle qui a été mise
en place par les gouvernements qui se sont succédés depuis le début des
années 90...
Voilà, même si vous ne disposez que de quelques
minutes ce jour- là à ces heures là, nous vous appelons à vous arrêter
devant le centre fermé de Vottem, pour
faire la lumière sur...
le fait que dans les centres fermés pour étrangers se trouvent des
personnes qui n'ont commis aucun délit, que ces centres sont en réalité
des prisons, ou "camps de la honte...".
que des enfants souffrent et que la Belgique ne respecte pas la Convention des Droits de l'Enfant
le fait que l'actuelle politique restrictive en matière d'asile et
d'immigration signifie l'expulsion vers la dictature, la guerre, la
misère...; récemment des Afghans, des Iraniens, des Kurdes ont dû mener
des actions allant jusqu'à mettre leur vie en danger ici, simplement
pour pouvoir être entendus sur les réalités de leurs pays d'origine...
le fait que les expulsions se poursuivent quotidiennement, avec
toujours des violences, et quand ça ne marche pas, par l'organisation
de déportations collectives, à partir de l'aéroport militaire, sans
témoins...
Nous voulons éclairer aussi une autre face cachée de
cette politique: elle génère la clandestinité. De par le monde, tous
ceux qui craignent les persécutions continueront à chercher asile... En
Belgique, et dans d'autres pays de "l'Europe forteresse", parce qu'ils
ne peuvent obtenir le droit au séjour, ils n'ont d'autre choix que la
clandestinité, c'est-à-dire l'exploitation, par différents réseaux.
Nous soulignons que de manière cachée, l'économie belge se nourrit
quotidiennement de cette exploitation sans que les patrons des firmes
soient jamais réellement inquiétés... Face à cette situation, nous
réclamons, avec l'UDEP, Union de défense des sans papiers, avec
beaucoup d'autres collectifs, la régularisation de tous les
sans-papiers et soutenons l'occupation à Bruxelles de l'église Saint-
Boniface par 70 sans papiers qui mènent le combat pour cette
régularisation.