Lu sur
Non-fides : "
En diplomatie comme ailleurs, c’est toujours de celui qui fait le plus la morale qu’il faut se méfier.
Au sommet du G7 de Biarritz, Macron s’est offert sur la scène
diplomatique internationale une sortie moralisatrice remarquée à propos
des feux en Amazonie contre le président brésilien Bolsonaro (une cible
choisie sans trop de courage si l’on en croit son impopularité au sein
des milieux diplomatiques comme de l’électorat macroniste), généralement
qualifié (surtout en France) de président « fasciste », sans pour
autant présenter de ressemblance réelle avec le système fasciste
italien, non, car il s’agit plutôt d’un mot-valise à discrédit.
Pourquoi ? Parce que Bolsonaro n’est pas plus ou moins fasciste que
n’importe quel autre dirigeant d’une grande puissance économique
mondiale, qui plus est démocratique. Il est certainement plus vulgaire
que la moyenne, et relève plus de Trump ou de Berlusconi que de
Mussolini, comme en témoignent les passes d’armes présidentielles
sexistes sur les « réseaux sociaux » à propos des premières dames
respectives. Rien d’important comparé à la situation réelle des
incendies amazoniens, qui n’est qu’un prétexte, indécent à souhait, à
des joutes économico-diplomatiques.
Une information plus importante est passée presque inaperçue, sans
tintamarre, et pour cause, la hiérarchie des headlines obéit à toutes
sortes de critères qui pourraient paraître incohérents au premier
regard. Il se trouve que le ministre de l’Économie et des Finances de la
République française, Bruno Le Maire, a effectué il y a peu une visite
dans la capitale du Kazakhstan.
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