C'est le mercredi 7 février, au CICP, 21ter rue Voltaire dans le 11ème, Métro Rue des Boulets.
La réunion commencera sur les chapeaux de roue vers 19h30... mais toute forme de retard est tolérée.
infos et contacts
www.patate2007.orgLa campagne électorale qui s’annonce vous désespère ? Vous pensez
que la politique ne se pratique pas (que) dans les urnes ? Pourtant, la
campagne présidentielle est, à tort ou à raison, présentée comme une
période où la politique occupe le devant de la scène : or les positions
politiques des uns et des autres, militants ou non, se résument en
général à deux attitudes à notre sens aussi vaines l’une que l’autre :
l’électoralisme bêlant (mais à quoi bon choisir un guide, si on sait où
on veut aller?) ou l’anti-électoralisme primaire (mais peut-on inviter
les gens à agir en leur proposant un non-acte ?).
Rester à
distance, se taire et observer, un sourire narquois aux lèvres, ce
n’est sûrement pas non plus l’attitude la plus constructive. Mais
alors, que faire ?
OBJECTIFS - MOYENS
Les objectifs
Premier objectif : réhabiliter l’action politique et dénoncer le cirque électoral.
Les
discours et la médiatisation des personnes laissent penser que la
politique se limite à la représentativité, niant par là même
l’engagement réel et concret. Aussi, plutôt que de subir la campagne,
nous proposons de nous y inviter : d’où l’idée de la vraie fausse
candidature Patate. Elle représente une façon de prendre du recul par
rapport à la série de non-événements qui constituera la campagne, sans
pour autant juger le fait d’aller voter ou non.
Second objectif :
redonner aux gens l’envie de faire de la politique au sens où nous
l’entendons, c’est-à-dire comme un champ d’expérimentation de nos
idéaux à travers des pratiques concrètes.
Nous ne
voulons pas nous limiter à une approche critique en singeant simplement
les « vrais » candidats. Porteuse d’utopie, la campagne Patate devra
proposer des formes d’actions directes, des pratiques alternatives
concrètes : voilà ce que serait son « programme », aussi loin que
possible des simples promesses d’un monde meilleur ou de quelques
slogans qui n’engagent à rien…
Troisième objectif :
montrer que des alternatives politiques concrètes existent, en
valorisant toutes les initiatives qui vont à l’encontre du système
capitaliste.
Actions de résistance ou pratiques
nouvelles, Patate se veut la caisse de résonance de ceux et celles qui
luttent, un peu sur le modèle de l’Autre Campagne au Mexique. Mais
Patate n’a pas réponse à tout. C’est au contraire les questions qui
l’intéressent, et surtout le débat d’idées : car toute démarche, toute
pratique, tout discours demande à être questionné, critiqué, expliqué.
Un des objectifs de Patate, c’est de redonner la parole aux gens, de
créer des espaces d’expression politique.
C’est une façon
aussi de répondre aux discours sécuritaires et autoritaires de droite
et de gauche sans tomber dans le discours du «tous pourris» qui ne peut
que favoriser l’extrême droite : la réponse est dans la construction
d’alternatives, et pas seulement dans la dénonciation du discours des
autres.
Les moyens
En
premier lieu, utiliser l’arme de l’humour. L’idée n’est pas seulement
de développer un outil de séduction pour attirer l’attention et la
sympathie sur la campagne ; il s’agit surtout pour nous d’une part de
laisser libre cours à notre créativité, et d’autre part de développer
une forme d’autodérision, non pas en ridiculisant notre discours ou nos
pratiques, mais en ne nous prenant pas au sérieux là où beaucoup vont
jouer la carte de la dramatisation (en particulier dans
l’entre-deux-tours…).
En second lieu, favoriser au maximum la
convergence des luttes que ce soit à travers des rencontres (débats et
meetings) ou des actions communes : trop souvent, en effet, nos luttes
se développent en parallèle : si on peut toujours se dire qu’elles se
superposent, c’est quand même mieux quand elles se croisent !
Enfin,
donner de la visibilité à nos actions, en les reliant les unes aux
autres à travers le vecteur Patate. À la manière des festivals des
résistances, mais sur une période plus longue et avec ce « fil rouge »
qu’est Patate, que ce soit localement ou, de façon plus ponctuelle,
lors d’évènements hexagonaux.
Les échéances
La campagne Patate se développe en trois temps :
1) Planter la graine
Pour
que la campagne Patate prenne tout son sens, elle doit être portée par
une multitude de gens et de groupes : il importe tout de multiplier les
prises de contacts, les réunions, les discussions afin que chacun(e)
puisse s’approprier Patate.
2) Sortir de terre
Faire
la promotion du candidat Patate en usant des méthodes des candidats «
traditionnels » : affichages, conférences de presse, meetings… Mais en
mettant rapidement en avant l’idée d’une campagne dépersonnalisée (où
ce sont les idées et les pratiques qui priment) et participative (où
chacun(e) est invité à faire partager ses opinions et actions), pour
finalement concentrer notre énergie sur la mise en place d’actions.
3) Récolter les fruits
Le
22 avril et le 6 mai ne sont, dans ce cadre, que des dates parmi les
autres. En revanche, il nous semble intéressant d’inscrire en
perspective, dès le lancement de la campagne, le rassemblement anti-G8
de Rostock (Allemagne) qui a lieu début juin, et qui pourrait être
l’occasion de donner une dimension internationale à la campagne.
Sinon, je l'indique par avance, si vous êtes plutôt "ni patate ni autre candidat abstention révolutionnaire"
http://endehors.org/news/11665.shtml
... pour la campagne unitaire anti-électorale des libertaires.
à 08:00