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En fait, en tenant compte des
différents statuts précaires existant de la maternelle à l'université,
on pouvait atteindre la même année le total de 200 000 .
Ainsi, les
précaires dans l'Education nationale appartiennent à diverses
catégories. Il y a d'abord parmi les enseignants des maîtres
auxiliaires qui existent depuis plusieurs décennies et dont le
recrutement était initialement justifié par la hausse trop rapide des
effectifs. Mais il y a de plus en plus, des catégories encore davantage
précaires comme les contractuels qui peuvent être embauchés à l'année,
ou encore les vacataires qui ne peuvent être embauchés que sur des
contrats ne dépassant pas un total de 200 heures par an. Ainsi cette
dernière catégorie est la moins payée avec des mois de retard parfois
et de plus, sans aucune couverture sociale ni ouverture de droit au
chômage On a également recruté à partir de 1997 pour une durée de cinq
ans au maximum des emplois-jeunes chargés d'assister les enseignants ou
de prendre en charge certaines activités d'animation. Un grand nombre
d'entre eux se retrouve donc au chômage depuis deux ans avec la fin des
contrats.
Chez les personnels non enseignants, on trouve aussi
des vacataires et des contractuels mais il existe également des
formules telles que les Contrats emploi-solidarité (CES) qui peuvent
parfois déboucher sur des contrats emplois consolidés (CEC). Ces
dernières formules comme les emplois jeunes sont présentées comme des
mesures destinées à lutter contre le chômage en permettant aux
intéressés d'acquérir une expérience et une formation. Mais ils
constituent en fait des emplois sous-payés et ne débouchent
pratiquement jamais sur des emplois stables. En fait, ces types
d'emplois tendent de plus en plus à se substituer à des emplois
permanents : de nombreux services (restauration des élèves, nettoyage
des locaux etc.) ne peuvent fonctionner que grâce à ces personnels
tandis que les remplacements d'enseignants depuis deux ans tendent de
plus en plus, à être assurés par des vacataires en lieu et place des
titulaires remplaçants.
Les statuts relativement protecteurs qui pouvaient exister, comme ceux des maîtres d'internat et surveillants d'externats (MI-SE) sont supprimés. Désormais, ils seront remplacés par des assistants d'éducation moins payés et n'ayant pas de véritables garanties de pouvoir suivre des études comme dans le cas du statut antérieur de surveillant qui était destiné aux étudiants de condition sociale modeste.
Historiquement, les mobilisations contre la précarité ont surtout été celles des maîtres auxiliaires qui ont revendiqué des mesures de titularisation.
La réponse des gouvernements
souvent guidés par l'attitude du syndicalisme majoritaire a été des
plans de titularisation au moyen de concours réservés à ces
non-titulaires.
Mais en fait, ces plans de titularisation obtenus
au cours des décennies précédentes ont laissé un certain nombre de ces
non-titulaires en dehors des mesures d'intégration. C'est notamment le
cas des étrangers qui sont exclus du fait de leur nationalité du droit
à passer un concours...
De plus en plus, le recours aux
emplois précaires ne cesse de se développer rendant toujours plus
important le décalage entre la masse de non-titulaires et les
titularisations accordées dans le cadre de ces plans.
C'est
pourquoi les seules revendications cohérentes face à la précarité,
c'est la titularisation sans conditions de concours ni de nationalité
et la fin du recours aux emplois précaires. C'est ce qui distingue les
syndicalistes révolutionnaires et/ou alternatifs dans l'Education
nationale des autres organisations qui tendent de plus en plus à
accepter dans les faits cette précarisation des personnels.
En
outre, ils favorisent l'existence de collectifs de précaires autonomes
qui luttent dans une perspective unitaire sur le plan des statuts et
non corporatiste.
Commentaires :
arkane |
education nationale patron voyouA l'heure où nous nous entendons tous les jours le gouvernement dire qu'il met l'education et l'égalité des chances en priorité dans sa politique , Je vous écris cette présente à fin d'attirer votre attention sur la situation des non-titulaires de l'éducation nationale (20000 en France).
Il existe dans l'éducation nationale un contrat encore plus précaire que le CPE c'est le CDD reconductible à l'infinie grâce auquel les rectorats peuvent (en tant que prof),nous embaucher nous débaucher selon leur désir et en complète opposition avec le droit du travail français .Dans les faits , la période d'essaie peut durer une vie .Pour ma part j'ai fait 3 vacations de 200h chacune (c'est le maximum légal dans une année) .Ensuite j'ai enchaîné 5 contrats de 1 an chacun (CDDs). D'aprés l'education nationale je ne peux pas etre titulaire car je n'ai pas le CAPES .Ce concours ne valide pas un enseignement sur le metier de prof et n'ai pas superieur à bac+3 .Donc pour ces bureaucrates de l'EN l'experience n'a aucun interet.Ils vous diront que je n'ai qu'a passer le concours. Pour cela il faudrait une formation et surtout que le concours soit ouvert ; dans ma discipline (éducation musicale) le concours interne (concours réservé aux non-titulaires exerçant depuis 3 ans) est fermé depuis 2 ans alors que l'externe (pour les universitaires sans expérience) est ouvert .Je tiens à signaler que d'autres disciplines sont dans le même cas. J'accuse les rectorats et l'éducation nationale de non respect des droit de l'homme ,car le droit du travail en est un. Les raisons: - signature des contrats au delà du délai légal de 2 jours ( contrats antidatés) - payement des heures de vacation irrégulier et ne correspondant pas au heures effectuées dans le mois - non payement du chômage dans les délais légaux (+ de 2 mois ,bien plus!) - aucune indemnité de licenciement - nombre de CDD hors la loi - aucun courrier de licenciement - Non respect du droit à la formation (académie de Nice) - non respect des barèmes de recrutement (Nice) En conclusion , lorsque je vois ça j' ai un gros doute sur l'honnêteté intellectuelle de nos dirigeants et de nos syndicats (inexistant dans la défense des non-titulaires de l'éducation voir collaborateur car ils participent au non respect des barèmes de recrutement à fin de placer leurs adhérents . Remarque: tous les contrats sont des CDD, comme quoi l'état ne respecte pas les règles qu'il impose aux entreprises privées. De plus, dans l'académie de Nice nous sommes restés plusieurs années sans inspecteur d'académie (éducation musicale) et lorsque enfin on en désigne un ,celui-ci prend comme première directive de ne pas faire de formation pour la préparation du concours réservé sachant que ce même concours ne sera pas reconduit l'année d'après ainsi que le concours interne. N'ayant pas respecté le droit de formation ,qui l'on retrouve comme jury au concours réservé 2005 ?Ce même IPR que l'on va payer à la journée. Ceci est un bon exemple de malhonnêteté intellectuelle. Il faut savoir que le rectorat de Nice ne se soucie pas de l'avenir des enfants; durant au moins 3 ans les élèves de Roquebilliere sont restés sans cours de musique et de dessin .De plus ,dans l'arrière pays niçois ,les différents IPRs de musique ne sont jamais venus dans la période Septembre 1999-juin 2005, sachant que sur le poste il y avait un contractuel qui aurait sans doute voulu être conseillé .C'était trop loin pour eux ,alors que certains profs montaient tous les jours (50km de montagne+ travaux sur la route). De toute manière , le mérite importe peu pour ces gens là. Exemple , un prof de musique est absent pendant plus de 3 ans. Il habite à moins de 10 km du collège et ne peut ( d'après ses dires) assurer sa fonction .Par contre son problème de santé ne le gène pas pour faire des centaines de km avec sa chorale d'adultes pour ce produire au rectorat par exemple .Et bien ce prof on le retrouve à l'heure actuelle dans l'équipe pédagogique de l'IPR d'éducation musicale de l'académie de Nice. Donc le mérite n'est pas un critère de sélection pour ces gens là ,ils préfèrent le copinage . Nous ,20000 precairres de l'EN nous n'avons pas la possibilité d'attaquer nos patrons comme dans le privé.Tout ceci provoquera des drames comme la prise en otage ,dans une école, des élèves par un prof contractuel qui a pété les plombs.Ce n'etait sans doute pas la seule raison de son geste mais lorsque chaque fin d'année(aout) on ne sait pas si l'on aura du travail aprés les vacances(on le sait 2 jours aprés la rentrée),et que l'on ne peut pas prendre de credit ,et bien ! on ne se marie pas , on ne s'installe pas , on ne peut pas assumer des enfants( donc en avoir);En résumé on ne peut pas avoir de vie et il suffit de pas grand chose pour craquer. J'espere seulement que la prochaine fois le désèspéré s'en prendra aux fonctionnaires des rectorats et à notre ministre de l'education,qui sont de veritables negriers avec les non-titulaires (inspecteur d'academie) . Répondre à ce commentaire
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toto2 13-09-06
à 11:37 |
voir les choses autrementsalut à toi et merci pour ton temoignage qui , helas ne fait que confirmer ce que tout le monde sait deja dans la fonction publique et, par le jeu des familles, des reseaux d'amities etc ce que beaucoup savent aussi. cette situation est par ailleurs generale en europe et dans le monde, sinon sur l'état du moment du moins sur la tendace lourde. le ton que tu emploies exprime tes craintes et ta precarité. j'ai connu cet etat psychologique moi aussi et c'est vrai que ca permet pas de oir les choses avec du recul. c'est precisement pour ca que la precarité est mise en place : outre la "souplesse" du facteur de production humain, c'est un moyen psycho-social de rendre les gens impuissants à reflechir avec recul et donc à interrompre le processu de precarisation. voilà ce que j'ai envie de te dire : la situation precaire ne te permets plus de vivre comme tu l'entendais : fonder une famille elever tes enfants etc. la depression guette (si elle n'est deja la) , le petage de plomb aussi et de nombreux exemples, aux usa surtout t en france depuis 10 ans au moins est devenu une probabilité notable. il ne devient "mediatique" que lorsqu'il y a sequestration (exemple auquel tu fais allusion) ou fusillade (souviens toi de richard durn). mais il est surement plus frequent sous des formes non mediatisables. en fait le capitalisme en mutation ne rencontre en face de lui aucune resistanceinstitutionelle (partis, syndicats). au contraire, ceux ci sont integres dans l'"accompagnement" de la precarité en cours le capitalisme d'apres guerre a vécu . mais le genre de vie auquel tu aspirais et que celui ci te refuses, si tu avais pu le vivre n'aurait il pas été un genre de vie parfaitement integré a ce stade du capitalismme ? en d'autres termes, ce genre de vie n'etait il pas lui meme une adhesion au capitalisme ? plus ou moins consciente et avec laquelle on pouvait trouver des accomodements moraux ? des generations de collabos avec ce systeme marchand en ont profité. desormais le systeme les ecrase ou plutot ecrase leurs chers enfants qu'ils ont pu elever AU SEIN DU SYSTEME QU ILS SERVAIENT. CETTE FAUTE INTELLECTUELLE ET MORALE ( la collaboration avec le regime) il nous faut la payer collectivement aujourd'hui. voila ce que signifie pour moi la precarisation generale. ce systeme, le capitalisme ( du mot la tin caput qui veut dire tete, et meme tete de betail d'ou le mot cheptel) est impregné de l'esprit des agriculteurs-pasteurs : supprimer ce qui gene (forets, betes sauvages) exploiter et selectionner ce qui est utile (plantes et animaux domestiqués) et meme tuer ce qui produit au moindre probleme (voir les abttages systematiques en cas d'epidemies animales, voir aussi les guerres mondiales ou pas) plutot que de pleurer a l'ingratitude des maitres, mieux vaut les prendre pour ce qu'ils sont : de dangereux predateurs et agir en consequence : detruire le systeme en employant des moyens qui permettent aussi de survivre à sa destruction. beaucoup font aujourd'hui ce choix et l'appel de raspail émis pendant la bataille de 2006 en est une expression des plus claires : appelderaspail. hautetfort.com ( 2° article). la maniere dont ils agissent n'est ni mediatique et ni organisee formellement. mais tu peux faire la demarche de les rencontrer. le net peux (pour l'instant !) t'y aider. allez, ne sombres pas dans la plainte et depasses l'amertume : transformescette energie en rage et en determination. bonne route. Répondre à ce commentaire
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à 17:36