Et c’est vraiment pas de chance, c’est un coup du sort, une répétition de catastrophes...
Et les responsables sont désignés aujourd’hui c’est le feu, en
hiver c’est le froid qui tue les sans domiciles fixes… en oubliant trop
souvent que ce qui tue c’est la précarité, la pauvreté et la misère !
Ce qui tue c’est ce que produit notre société, car faute de logements
décent on se débrouille, on accepte des logements insalubres, on
accepte de vivre dans des hôtels miteux payés très cher par les
collectivités publiques et enrichissant des marchands de sommeil sans
scrupules, on squatte là ou on peut toujours par nécessité. La pauvreté
est un marché comme un autre !
Depuis des années, les associations de mal logés, de précaires… tirent la sonnette d’alarme, préviennent, occupent des logement pour reloger des familles, interviennent auprès des pouvoirs publics, organisent des manifestations… Tout ça pour ne pas être entendu et le plus souvent méprisé par les tenants d’un pouvoir politique plus intéressés par la mise en place d’une politique spectacle (fracture sociale, plan de cohésion sociale…) que de régler efficacement et sur le long terme les problèmes de pauvreté et de misère et donc de redistribution des richesses.
Il y en a assez de cette hypocrisie de la fatalité,
comme si les responsables n’étaient pas les gouvernements successifs,
les pouvoirs publiques et leurs politiques sociales inadaptées qui
gèrent la misère mais qui ne la combattent jamais.
Les pouvoirs publics connaissent la situation et mettent en danger la vie de plusieurs milliers de personne
Ce qui se produit à Paris aurait pu et peut se produire
demain partout en France tant la situation du logement des plus pauvres
est dans une impasse. Il faut tirer immédiatement la leçon de ces
drames et cesser d’héberger des familles dans des hôtels de tourisme,
dans des bâtiments insalubres.
Il faut :
- Appliquer la loi de réquisition
- La construction de logement sociaux et la mise en place d’une politique publique pour l’habitat des plus démunis.
- Des structures d’accueil d’urgence décentes et respectant la dignité des personnes.
- Construction d’hébergements décents pour les sans papiers et demandeurs d’asile.
• que cessent les expulsions sans relogement, baisse des loyers et
des charges dans le parc privé comme dans le parc public, éradication
de la spéculation immobilière, revalorisation des allocations logement
(AL, APLS) ;
- abrogation de toutes les mesures de marchandisation et de
privatisation du logement social, gel des démolitions massives de HLM,
création d’un service public du logement.
L’Apeis appelle toutes et tous au rassemblement
organisé ce soir devant le bâtiment rue du Roi doré à 18h00 et à la
grande manifestation de samedi pour le droit au logement pour tous.
Villejuif, le 30 août