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DANS UNE REVOLTE, ON EST AVEC LES REVOLTES OU AVEC LE POUVOIR !
lu sur paris.indymedia : Tract de l'AG de Montreuil, qui se réunit tous les jeudi à 19h à la Bourse du travail de Montreuil(93), métro : croix de chavaux. Recto :ON EST AVEC LES REVOLTES OU AVEC LE POUVOIR ! Verso : APPEL A TEMOIGNAGE suite au décès d'ERIC BLAISE... Appel rédigé par la famille et les parents d'Eric BLAISE , suite à son décès survenu dans des conditions mystérieuses le dimanche 13 novembre au bâtiment D1 de Fleury-Mérogis.

DANS UNE REVOLTE, ON EST AVEC LES REVOLTES OU AVEC LE POUVOIR !

Dans une société qui ne propose que la soumission à un prof, un patron, un flic, un contrôleur, un maton, un juge, l'état... on a toujours raison de se révolter. On a raison de se révolter contre les assassinats commis par la police : Bouna Traore et Zyed Benna (15 et 17 ans) morts dans un transformateur le 27-10-05 à Clichy-sous-Bois, en fuyant les flics qui ont choisi de ne pas les secourir. Ils s'ajoutent à la longue liste macabre des centaines de jeunes tués par les forces de l'ordre. On a raison de se révolter contre le racisme institutionnel ou pas, contre les contrôles d'identité, contre le harcèlement de la police et de la justice, les rafles et les déportations de sans-papiers, les expulsions de squatteurs sous prétexte de sécurité. Nous n'oublions pas Eric Blaise condamné à quatre mois dont deux ferme pour avoir tiré sur des canettes avec un pistolet à billes, retrouvé mort au matin du 13-11-05 à Fleury-Mérogis. La direction parle de suicide : « dans une crise de delirium, il se serait cogné la tête contre les murs de sa cellule », oedème cérébral dira l'autopsie, la famille se bat pour connaitre la vérité. Il avait 28 ans… Nous n'oublions pas la vengeance policière et judiciaire contre les émeutiers ou prétendus tels, les 5 000 gardes à vue, les 850 condamnations à des peines de prison ferme dont 120 mineurs. Nous n'oublions pas Reda (21 ans) qui a eu la main arrachée par une grenade à Toulouse, le 7 novembre 2005. Sa mère déclare : « La grenade il l'a prise pour l'éloigner, parce qu'elle était tombée près d'un groupe d'enfants. Tous ses doigts sont restés sur place. Pour les secours, ni le Samu, ni les pompiers, personne s'est déplacé, c'est des jeunes qui l'ont emmené. Les CRS rigolaient. » (Radio Canal-Sud 12.11.05) Ni Jérémy (20 ans), condamné à 4 ans ferme à Arras pour participation à l'incendie qui a détruit deux magasins d'ameublement, ni Hussein (23 ans), condamné à 1 an ferme à Bobigny, accusé d'avoir prêté un bidon d'essence à des copains, ni ces centaines d'autres condamnés à des peines ferme de 3 à 9 mois pour une poubelle incendiée, ni les deux de Toulouse condamnés à 3 mois ferme pour avoir montré leur cul aux CRS ! On a raison de se révolter contre un pouvoir et des politiciens qui, tout en leur interdisant le RMI et en organisant la précarité avec le contrat premiére embauche (CPE), nouvelle version du CIP, reprochent aux jeunes de trafiquer, et contre des patrons qui délocalisent leurs boîtes à sueur tout en se plaignant que la jeunesse n'aime pas le travail surexploité (qui en voudrait ?). Parce que la guerre contre les pauvres et le mouvement social s'amplifie, parce que l'Etat cherche à prévenir et à diviser tout mouvement de résistance en jetant les individus les uns contre les autres, que les gouvernements successifs empilent les nouvelles lois répressives : antiterroristes, de « prévention de la délinquance », contre l'immigration. Parce qu'il va mettre encore plus de keufs partout (école, trains,…) et qu'il construit de nouvelles prisons pour les jeunes. Parce que nous voulons sortir du piège à rats de ce système qui rend la vie toujours plus invivable et détruit une à une toutes les garanties qu'avait gagnées le mouvement ouvrier par ses luttes… Nous manifestons notre solidarité aux jeunes poursuivis suite aux émeutes, et dont les procès continuent. Prochain rendez-vous : 13 février 2006 à 13h au tribunal de Bobigny (M° Bobigny-Picasso) pour le procès de trois frères accusés de rebellion à agents. Nous nous réunissons chaque semaine, sans organisations ni partis, pour échanger des informations, préparer des actions, et briser l'isolement qui nous démobilise. Réunions ouvertes chaque jeudi à 19 h, à la Bourse du travail de Montreuil, 24 rue de Paris, métro Croix de Chavaux, ligne 9 reunionmontreuil@no-log.org

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APPEL A TEMOIGNAGE suite au décès d'ERIC BLAISE... Appel rédigé par la famille et les parents d'Eric BLAISE , suite à son décès survenu dans des conditions mystérieuses le dimanche 13 novembre au bâtiment D1 de Fleury-Mérogis.

Rappel des faits et chronologie des événements reconstitués d'après les déclarations du substitut, des témoins et de la famille, ainsi que de la lettre rédigée par Eric avant sa mort. Eric Blaise a été arrêté le mercredi 9 novembre à EPINAY en compagnie d'un de ses frères et de deux copains. Ils avaient un peu bu et s'amusaient à tirer sur des canettes de bière à l'aide d'un simple pistolet à billes. Après les nuits chaudes des banlieues, des habitants avaient, semble t-il, appelé la police. Le frère d'Eric et un de ses copains furent libérés après 24h. de garde à vue. Eric et son copain passèrent en comparution immédiate après une garde à vue de 50h. : le copain fut condamné à 3 mois de prison avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve ; Eric fut condamné à 4 mois de prison dont 2 ferme et 18 mois de soins pour alcoologie. Après sa condamnation Eric aurait été transféré à Fleury-Mérogis. Il y serait arrivé à Fleury le samedi 12 novembre à 0h40. Le samedi après midi, il n'aurait pas voulu regagner sa cellule et aurait été remis de force dedans. Là il aurait tout cassé. Un médecin et les pompiers seraient intervenus selon les déclarations du substitut. Dans une lettre écrite samedi Eric déclare : " (…) Le juge m'a dit que j'étais là pour 4 mois, mais si je ne fous pas le bordel j'en ai pour 2 mois…je ne bois plus une goutte d'alcool et je ne m'en porte pas plus mal. En prison, aujourd'hui samedi, il me donne des médicaments pour que ça continue (…)". Ses parents ne comprennent pas le ton plutôt calme et raisonné de cette lettre qui ne cadre pas avec la suite des événements. Eric est retrouvé mort le dimanche 13 novembre à 7h du matin au quartier disciplinaire où il avait été placé. Ses parents sont avertis vers 17 h par un appel téléphonique leur apprenant que leur fils va être autopsié. Malgré ses demandes, la famille ne sera admise à voir le corps que le mercredi 16 novembre à 11h au funérarium de Ste Genevièvedes- Bois. Les vêtements d'Eric seront remis à sa tante le jeudi 17 après avoir été lavés consciencieusement et pliés. Le substitut déclarera à la famille qu'Eric est mort d'un oedème cérébral après s'être cogné seul dans sa cellule. La famille n'a reçu aucun rapport ou renseignement par écrit concernant l'incarcération d'Eric : nom de la prison, numéro du bâtiment, étage, numéro d'écrou. Sur le plan médical aucun rapport sur les médicaments donnés à Eric, le nom du médecin, le rapport d'autopsie. Aucune réponse aux questions des parents…Pourquoi les pompiers sontils venus ? Eric a-t-il été surveillé… Etaitil insconscient après les coups qu'il s'est soi-disant donné ? Aujourd'hui ses parents, sa famille, ses proches, ses amis veulent connaître la vérité : de quoi et pourquoi Eric BLAISE est-il mort ? Ils lancent un appel pour que tous ceux qui l'ont vu ou approché, médecin, pompiers, gardiens, détenus témoignent. Une plainte a été déposé pour connaître la vérité. Ses parents et ses proches en ont besoin pour pouvoir faire leur deuil. Quelques mots sur Eric : Eric était un jeune d'Aubervilliers. Il travaillait dans la navigation fluviale, comme son papa. Il avait ses moments de faiblesse et picolait un peu avec ses potes pour faire la fête. Eric était aussi un héros à sa manière. Il avait aidé avec des voisins un couple de SDF à s'installer dans une caravane. Il passait les voir régulièrement. Un soir la dame était tombé dans le canal… elle ne savait pas nager et coulait à pic. Eric n'a pas hésité une seconde : il a plongé et a réussi à la ramener sur le bord. Connaissant la passion de son père pour les armes de collection il lui offrait de temps en temps des cadeaux…il aimait la vie, les animaux qu'il confiait à ses parents. Il est mort pour un pistolet à bille, vendu en vente libre. contact :envolée radio, 43 rue de stalingrad 93100 Montreuil mail : envoleeradio@yahoo.fr tel direct pendant l'émission tous les vendredis de 19h à 20h30 sur 106.3 au 0140050610 tel de la famille : 0673909851

anonyme article:50218 zozo
le vendredi 27 janvier 2006 à 14h55

Ecrit par patrick83, à 22:52 dans la rubrique "Actualité".



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