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L'En Dehors


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"Dans une dictature, il faut 90 % des voix. Dans une démocratie 10 % suffisent"
Lu sur anarchosyndicalisme : "HISTORIQUE : ELECTIONS EUROPEENNES LES ABSTENTIONNISTES REMPORTENT LE
SCRUTIN !
"Dans une dictature, il faut 90 % des voix. Dans une démocratie 10 % suffisent". Les dernières élections européennes, viennent de s'achever. Vingt-sept pays ont participé à ce petit jeu électoral. Le nombre d'électeurs inscrits dans ces 27 pays est de 375 millions, celui des européens de plus de 18 ans de 410 millions. Une majorité écrasante a choisi de s'abstenir : 213,4 millions des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes, soit 59,35%. Il y a donc eu au premier (et seul tour) une majorité absolue et écrasante d'abstentionnistes. Les votants n'ont été que 161,6 millions. Encore, faut-il prendre en compte que ce chiffre est artificiellement gonflé car, dans certain pays comme la Belgique, le vote est obligatoire : il n'y a
même pas la liberté "démocratique" minimale, celle de s'abstenir. Malgré cela, dans les pays à obligation de vote, le taux d'abstentionniste a été loin d'être nul (10 % des Belges ont violé la loi en cette circonstance pour avoir le plaisir de s'abstenir). A tous ces chiffres sur l'abstention il faut ajouter les 40 millions de personnes qui ont tout simplement choisi de ne pas être inscrites sur les listes électorales.

En France, dimanche 7 juin, sur 44,3 millions d'électeurs inscrits, 26,3
millions se sont abstenus. Ceux qui sont aller voter sont une minorité
(17,2 millions) et, encore, parmi eux, 781 480 y sont allés purement pour
la forme en votant blanc ou nul (soit 1,76 %). Tout cela, soit dit en
passant, réduit singulièrement le score réellement exprimé de tous ceux
qui pavoisaient le soir de ce dimanche d'élection. Il suffit de rapporter
les "scores" à l'ensemble de la population française de plus de 18 ans.
Les chiffres parlent alors d'eux-mêmes : l'UMP ne recueille les votes que
9,7% des "citoyens", le PS de 5,76 %, Europe Écologie n'en reçoit que 5,69
%, le
FN et le Front de gauche dépassent à peine 2 % (respectivement 2,2
et 2.1 %). Même si on ne rapporte ces taux qu'aux inscrits, les résultats
restent plus que modestes : UMP : 10,8 %, PS : 6,41 %, Europe Écologie :
6,33 %, MoDem : 3,29 %, FN : 2,47 %, Front de Gauche : 2,35 %, NPA : 1,9
%.

Une majorité absolue d'abstentionnistes, cela devrait invalider totalement
une élection. Bien sûr il n'en est rien. Pas plus que d'avoir voter (pour
une majorité de participants) "non" au référendum européen : le "non"
l'avait emporté ? Qu'à cela ne tienne, il est contourné et le texte rejeté
est appliqué pratiquement tel quel. C'est ça, la démocratie électorale.

C'est ça qui permet à des politicards représentant (ayant reçu un chèque
en blanc serait l'expression exacte) seulement 30 % de la population
française de plus de dix huit ans de siéger au parlement européen en
prétendant y représenter tout le monde.

Tout ça en nous expliquant que, dans une "démocratie" dite représentative,
où le peuple est dit souverain, l'Etat tire sa légitimité de la délégation
via les élections de cette souveraineté par une majorité des citoyens. Si
dans le cas présent les nouveaux députés ont bien été choisis par la
majorité des votants, on peut dire que leur candidature a été rejetée par
une très forte majorité de la population.

Le paradoxe électoral, c'est que, dans les républiques dites bananières,
les dictateurs sont "élus" par des 90 % des électeurs, dans les
"démocraties à la française", les dirigeants peuvent très bien ne l'être
que par 10% de la population en âge de voter ; mais dans les deux cas, les
heureux élus n'en font qu'à leur tête et se considèrent légitimes !

Calculix

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ABSTENTIONNISTES (F)UTILES & ABSTENTIONNISTES DE RAISON

Les élections européennes n'étaient sans doute pas celles qui étaient
susceptibles de créer le plus d'engouement. Mais, la mise en scène
électorale est toujours l'occasion de se pencher sur le sujet. En 2005, le
résultat du référendum sur la constitution européenne, majoritaire dans
l'opinion publique, avait pourtant été clair :

leurs promesses, leurs projets n'étaient pas les bienvenus. Mais, ce
message, qui fut démocratiquement obtenu selon les règles mêmes de la
politique bourgeoise, n'était pas conforme à l'attente des mafias au
pouvoir. Le résultat fût, dès lors, purement et simplement ignoré puis
contourné en ce qui fût appelé un mini-traité. Le message de l'Etat était
très clair : “Contentez-vous d'aller voter, et de voter comme on vous le
suggère”, sinon, on fera comme si vous n'aviez pas voté.

Ce 7 juin 2009, il aurait donc fallu, une fois de plus, s'enthousiasmer
pour un super-état européen que nous n'avons ni demandé, ni voulu. Comme
on ne pouvait pas convaincre l'électeur du bien-fondé du passage en force
précédent, et pour faire oublier cet affront, une opportune agitation
électorale a tenté de nous faire voir sens et intérêt à une logique qui
nous méprise.

Il suffisait, donc - ce n'est vraiment pas original - d'aller voter... et,
peu importe pour qui !... ceci, afin d'entretenir l'illusion politique
d'un système démocratique. Le naufrage des illusions est, maintenant,
consommé pour beaucoup d'entre-nous, banlieusards ou pas. Le constat est
simple : soit les élus sont impuissants ou incompétents, et souvent les
deux à la fois, soit ils sont complices et corrompus, et, les quatre
ensemble ne
sont pas chose rare non plus. Alors, je ne fais pas confiance à ces
imposteurs qui veulent nous faire supporter un système capitaliste dont
nous n'avons rien à attendre.

Pour toutes ces raisons, j'ai décidé de m'abstenir. Les médias ont saturé
tous les canaux médiatiques de propagande électoraliste, et, c'est
pourtant le taux d'abstention qui donner son caractère d'événement à un
rite qui n'est même plus apte à entretenir l'illusion. Mais, regarder le
taux d'abstention, et s'en réjouir n'est pas suffisant. Ce qui importe ce
sont les raisons qui ont conduit à cet état de fait. D'autre part, un
événement mérite toujours d'être analysé pour ses conséquences, parfois,
inattendues, bien sûr, mais aussi, et surtout, pour ses causes...

Comme 60 % des inscrits, je n'ai donc pas participé à cette nouvelle
mascarade électorale. Ce taux reflète bien un désintérêt croissant de la
population pour la politique, et chaque non-votant l'expliquerait, sans
doute, à sa manière. Pour ma part, j'y distingue, principalement, deux
catégories d'abstentionnistes. La première regroupe des personnes qui sont
indifférentes par inculture politique et qui préfèrent aller à la pêche, à
la chasse ou au foot; ou bien à toutes autres activité- loisirs bien plus
profitables à leurs yeux que le non-événement électoral. Ils agissent, de
ce fait, de façon tout à fait inconséquente parce qu'ils préfèrent
s'occuper de leur "chacun pour soi" dans un monde ou tout se tient. Ce
type d'abstentionnistes n'est pas vraiment de nature à inquiéter le
pouvoir politique, même s'il préfèrerait, a priori, les voir se ruer vers
les isoloirs. Cette indifférence constitue le terreau d'une versatilité
tout à fait manoeuvrable en temps voulu, justement du fait du manque de
réflexion qu'elle implique. En somme, on peut attribuer à cette catégorie
une certaine "(f)utilité politique", car ces abstentionnistes- là sont
susceptibles de reprendre le chemin des urnes de façon conditionnelle et
pour des motifs aussi inavouables qu'irrationnels.

La seconde catégorie regroupe ceux et celles qui ont compris que faire un
choix électoral ne provoquera jamais de réel changement. Ils savent que
les élections ne sont pas destinées à changer les structures politiques et
économiques, ni l'ordre social établi, mais bien plutôt à les renforcer,
comme le slogan, "Un capitalisme moralisé" se propose (en principe
seulement) de le faire ; tout cela alors que, ce sont les structures
existantes qui produisent les problèmes actuels. Ce sont ces structures
qui sont à remettre en cause, car ce sont elles qui constituent le
problème fondamental. Je m'abstiens, donc, mais en sachant pourquoi, et
cette abstention est un acte politique qui signifie le refus du système
qui est la base de notre société-poubelle (crise, licenciements,
précarité, misère, répression, arbitraire, aliénation de l'individu,
famines planétaires, mais aussi, disparition de sommes phénoménales dans
les poches de banquiers, enrichissement constant des plus riches,... et
cette liste tu peux la continuer sans difficultés toi-même ).

Il va de soi que cette catégorie d'abstentionnistes est autrement plus
gênante pour le pouvoir car elle est apte à constituer une réelle et
véritable opposition, un noyau idéologiquement cohérent. Au départ j'ai
pensé : "Je refuse d'accepter ce que je ne comprends pas", mais au bout du
compte, ce que je refuse, c'est justement ce que je ne comprends que trop
bien. C'est pourquoi je ne fais pas confiance à des menteurs (dont c'est,
d'ailleurs, le rôle), je refuse. Je ne peux pas plus accepter leurs
slogans et des explications simplistes qui ne résistent pas à l'analyse du
bon sens. Mon abstention est, désormais, ferme et définitive pour toutes
les élections à venir. Mais parler des abstentionnistes ne doit pas nous
faire oublier les votants. A mon avis, ces votants sont une vraie
inconnue, au moins en partie. Ils représentent des catégories aussi
diversifiées qu'on peut l'imaginer. Cela va du vote par habitude, par
tradition; au vote par "conviction" en passant par la participation
"citoyenne", etc. Les votants ont en commun une croyance, une confiance
dans les institutions ou, du moins, un attachement à la fable de la
légalité et de l'état de droit, par sentiment de culpabilité, peut-être,
ou par certitude conditionnée…

Une partie de cette population croit, sans doute, pouvoir peser sur les
événements en passant par le scrutin et cette croyance peut s'avérer
capitale si, par déception ensuite, une prise de conscience se développe
et dépasse la façade des simples apparences. Car, ces gens, somme toute
inquiets de l'avenir, pourraient, alors, briser leur suivisme et
s'engouffrer dans un radicalisme lucide. C'est pourquoi il ne faut pas
"stigmatiser" les électeurs, mais tenter de saisir quel peut être l'état
d'esprit des uns et des autres pour leur apporter les informations, les
réflexions, les critiques qui leur permettront d'évoluer et de devenir à
leur tour des abstentionnistes conscients et actifs.

Abdel.

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Tiré de Anarchosyndicalisme ! #113

Téléchargeable en ligne ici :

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/rubrique.php3?id_rubrique=101

Ecrit par Satyre, à 09:58 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  OgRuR
04-08-09
à 11:54

Oui c'est toute la différence entre une dictature et les démocraties de la société du spectacle: ces 90% qui n'en demandent que 10. C'est d'ailleurs pourquoi tous les tyrans ont voulu gouverner une démocratie du spectacle et pas une autre... Elle est la plus efficace tyrannie

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