Lu sur
la voie du jaguar :
"C’est, à la fois, avec patience et jubilation que Tomás Ibáñez a accepté d’évoquer, pour le bulletin de critique bibliographique
À contretemps (n° 39,
janvier 2011), son parcours militant et intellectuel. Cette longue
conversation — qui dessine, du moins le pensons-nous, un tableau vivant
de ses engagements, mais aussi de ses doutes — offre, qui plus est, une
photographie somme toute précise de ce qu’était le mouvement libertaire —
français et espagnol — dans les années 1960 et des débats, parfois
tendus, qui l’agitèrent. Car ce fils de l’exil cénétiste navigua avec
autant d’aise dans les eaux troublées de l’une et de l’autre entités
avec toujours la même passion pour l’hétérodoxie. Comme si la
désacralisation de toute transcendance — anarchiste comprise — relevait,
pour lui, de l’inépuisable plaisir de s’inventer des espaces de liberté
renouvelés, l’iconoclaste Tomás Ibáñez, pour qui le mouvement
libertaire se vit plutôt qu’on en fait partie, n’a jamais cessé de
croire aux vertus de l’irrévérence et aux joies du paradoxe.
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