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Commentaires :
Didier56 |
reC’est toute l’histoire de la contestation et de la contre culture américaine des "années soixante" – phénomène qui déborde largement cette décennie – qui est méconnue en France. Elle a été méprisée par un purisme révolutionnaire qui l’a considérée sans fondement parce qu’elle était en partie menée par la classe moyenne blanche. Cette révolution, car il s’agit bien de cela lorsque tous les aspects de l’ordre établi sont remis en cause, a été, à la fois, sévèrement réprimée et vidée de son sens pour n’en garder que le triptyque "Sex, drug and rock’n roll". Cette histoire, comme l’histoire en général, a été manipulée et doit être réécrite et replacée dans son contexte, qui n’était certainement pas une révolte d’enfants gâtés hédonistes dans une société d’abondance. Ceci ne fut le cas que pour quelques suivistes qui profitèrent des quelques espaces de liberté conquis de haute lutte par d’autres. Luttes pour l’égalité raciale, pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des libertés sexuelles, luttes pour le droit des soldats au sein du mouvement GI, lutte pour le contrôle des universités, luttes pour la reconnaissance de nouvelles formes d’organisations sociales, dont le mouvement communautaire, luttes ouvrières souvent menées par les noirs et les chicanos, le mouvement syndical américain étant, en grande majorité conservateur – pratiquant la ségrégation et l’anticommunisme. Le prix payé fut terrible. Prison, exil, assassinats. Certains en payent encore le prix aujourd’hui. Plus couramment, le harcèlement permanent de la police et du FBI. Cette révolution fut largement anarchiste, intuitivement plus que idéologiquement. Rares sont ceux qui s’en réclamaient ouvertement, faute de culture politique. Depuis une quinzaine d’année, et sept en ligne via le site Freakence Sixties, j’essaie d’en recoller les morceaux sous forme de publication de documents de l’époque. Chaque jour, je suis encore surpris par sa richesse et sa pertinence. Ou devrais-je dire son impertinence. Car cette seconde révolution américaine est aussi, et peut-être surtout, un formidable pied de nez aux certitudes révolutionnaires, avec une ré-invention au quotidien des formes de luttes, avec, comme seul point de mire l’autorité sous toutes ses formes. Keep in keepin’ on Répondre à ce commentaire
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à 07:38