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lu sur bellaciao : "Cinq ans ont déjà passé depuis les faits du G8. Toutefois, cet anniversaire a un goût spécial, parce que cette fois il y a un interlocuteur différent à la conduite du gouvernement. La nouvelle majorité de centre-gauche a gagné les élections sur la base d’un programme indiquant à la page 77 la nécessité d’instituer une commission parlementaire d’enquête sur les faits de Gênes.
1. GÊNES, CINQ ANS APRES
2. LA COMMISSION D’ENQUETE
3. LES PROCES
4. PRESCRIPTION ET AMNISTIE
5. LES PROMOTIONS CONTINUENT
6. LE RETOUR DE SCAJOLA
7. GENES, JUILLET 2006
8. LES MAGAZINES
1. GÊNES, CINQ APRES
C’est un changement important, parce qu’il peut marquer un tournant décisif dans le travail que nous sommes en train de faire dans le but d’affirmer la priorité de ces principes éthiques et constitutionnels qui ont été jusqu’ici foulés aux pieds. De toute façon, nous ne nous faisons aucune illusion : le faux départ, dès le début de juin, sur l’institution de la commission démontre que le chemin est difficile, malgré le changement de majorité. C’est le moment de ne pas lâcher et même d’intensifier nos activités et de renforcer nos revendications, soutenues par un travail culturel et politique qui dure désormais depuis cinq ans.
2. LA COMMISSION D’ENQUETE
Le programme de gouvernement présenté par l’Union aux électeurs au titre « Pour le bien de l’Italie » comprend ces mots : « [...] il suffit de penser aux faits de Gênes, pour lesquels aujourd’hui encore les responsabilités politiques et institutionnelles (au delà des aspects judiciaires) n’ont pas encore été éclaircies et sur lesquelels l’Union propose, dans la prochaine législature, l’institution d’une commission parlementaire d’enquête ». C’est un engagement important, mais la première proposition de loi pour une commission monocamérale présentée par plus de cinquante sénateurs - premier signataire Gigi Malabarba - a été retirée quelques jours après parce qu’on s’est aperçu qu’elle aurait difficilement été approuvée par le Sénat : un nombre important de parlementaires du centre-gauche semble indisponible à voter l’institution de la commission. C’est ce que Malabarba lui-même a fait comprendre dans une intervention dans l’hebdomadaire Carta. Ainsi, on a choisi d’emprunter un chemin différent, avec un projet de loi pour une commission bicamérale, en partant cette fois de la Chambre des députés, où le terrain est considéré plus favorable : mais les délais s’allongeront remarquablement et le problème émergé avec la proposition Malabarba va refaire surface, car le Sénat devra, de toute façon, dire oui. Il est clair que la Commission est à risque. Il faut exercer une forte pression sur la classe politique et « obliger » les parlementaires du centre-gauche à respecter l’engagement pris avec les électeurs.
LE PROGRAMME DE L’UNION http://www.fabbricadelprogramma.it/...
LA PROPOSITION DE LOI (RETIREE ENSUITE) AU SENAT http://www.senato.it/leg/15/BGT/Sch...
3.LES PROCES
Dans le silence des plus importants média se succèdent à Gênes les enquêtes pour les principaux procès jaillis du G8. Ces derniers mois des dizaines de témoignages des personnes ayant subi des violences et des abus à l’école Diaz et à la caserne de Bolzaneto ont été écoutés. En est sorti un tableau terrifiant de violations de la légalité et des droits humains. Dans certains cas les témoins ont reconnu, grâce à des photos et à des séquences filmées, quelques uns des inculpés. Dans les mois prochains les inculpés aussi seront écoutés : il sera encore plus important d’y être et de diffuser le contenu des audiences. Notre Comité s’est engagé à garantir l’hébergement et l’accueil pour les témoins arrivant à Gênes (beaucoup de l’étranger) et a fait son possible pour qu’ils se sentent à l’aise, de façon à limiter le stress psychologique. Nous avons promu aussi la constitution d’un Observatoire international : des intellectuels, des journalistes, des activistes, des politiques aussi bien italiens qu’étrangers ont suivi les audiences et écrit des comptes-rendus de ce qu’ils ont écouté. Ceci aussi est une manière de contraster l’indifférence et le silence. Les audiences Diaz et Bolzaneto ont été remises au 18 septembre (Bolzaneto) et au 27 septembre (Diaz) suite à la grève des avocats. En ce qui concerne le procès contre les 26 personnes accusées de dévastation et mise à sac, il s’estr vu arrêté à cause de la nécessité de remplacer un juge : des audiences reprendront en septembre. Dans notre site, dans la section « revue de presse », les articles sortis dans la presse (surtout locale). La REVUE DE PRESSE http://www.veritagiustizia.it/rassegna.php
4 PRESCRIPTION ET AMNISTIE
Il est bon de rappeler que pèse sur les procès le risque de la prescription. Pour la plupart des délits contestés aux agents, la prescription intervient après 7 ans et demi (mais il y a une marge de pouvoir discrétionnaire pour les juges) : c’est pourquoi il est fort improbable que les procès Diaz et Bolzaneto arrivent au troisième degré de jugement. Le risque, au contraire, n’existe pas pour le procès des 26, parce que dans ce cas les peines prévues sont plus importantes et, par conséquent, les temps de prescriptions sont plus longs (et, de plus, le procès a débuté avant). Une mesure d’amnistie est actuellement en discussion, qui pourrait « favoriser » aussi les agents inculpés d’une partie des délits. Il faudra suivre avec attention les développements du débat parlementaire.
5 LES AVANCEMENTS CONTINUENT
Cinq ans se sont écoulés et les agents inculpés dans les procès génois continuent dans leurs brillantes carrières. Les derniers à être primés sont Gilberto Caldarozzi, engagé à l’école Diaz comme vice chef du Sco, inculpé de faux et calomnie, promu chef du Sco et devenu maintenant premier dirigeant « pour des mérites extraordinaires » : en avril dernier, ses hommes ont arrêté Bernardo Provenzano. Spartaco Mortola, qui participa au blitz à la Diaz en tant que chef de la Digos de Gênes, inculpé lui aussi au procès en cours, était devenu vice préfet de police d’Alessandria : ces dernières semaines une nouvelle promotion, il est devenu vice préfet de police de Turin.
6. LE RETOUR DE SCAJOLA
Le ministre du G8, celui qui n’a jamais condamné les abus et les actes illégaux accomplis par les forces de l’ordre, l’homme qui fut contraint à la démission pour avoir qualifié de « casse-couilles » Marco Biagi quelque semaines avant son assassinat et au comble des polémiques sur la concession manquée de l’escorte, a été définitivement dédouané. Le 11 juillet dernier il a été élu - à l’unanimité - président du Comité parlementaire de contrôle sur les services secrets (Copaco). C’est une des rares charges parlementaires qui reviennent normalement à l’opposition : habituellement on y affecte l’ex ministre de l’Intérieur (dans la dernière législature le président du Copaco était Enzo Bianco). Mais le centre-droit a indiqué Scajola et non pas Beppe Pisanu, qui avait remplacé son confrère après la gaffe à propos de Biagi. Le centre-gauche n’y a rien trouvé à redire et c’est ainsi que Claudio Scajola a obtenu sa pleine réhabilitation politique.
7. GENES, JUILLET 2006
Du 19 au 22 juillet sont en programme à Gênes une série d’initiatives et de meetings dans le cinquième anniversaire du G8. Parmi les rendez-vous, l’après-midi de jeudi 20 piazza Alimonda, le souvenir de l’assassinat de Carlo et vendredi le cortège aux flambeaux à l’école Diaz. Cette année notre Comité a organisé, entre autres, un concours littéraire sur le thème « Gênes 2001, je n’oublie pas ». La cérémonie de la distribution des prix est programmée vendredi 21 dans l’après-midi.
NOS INITIATIVES http://www.veritagiustizia.it/inizi...
LE PROGRAMME DU COMITE PIAZZA CARLO GIULIANI http://www.piazzacarlogiuliani.org/...
8. LES MAGAZINES
Certains magazines ont consacré un large espace au cinquième anniversaire du G8, en le mettant même en couverture. Ce sont les hebdomadaires Carta et Diario, les mensuels Altraeconomia et Linus. Nous vous invitons à faire un saut au kiosque (dans le cas de Altraeconomia, qu’on ne vend pas dans les kiosques, mais dans les magasins du commerce équitable)
info@veritagiustizia.it - www.veritagiustizia.it
Newsletter n.14 - juillet 2006
Traduit de l’italien par karl&rosa
De : GÊNES
jeudi 20 juillet 2006
Commentaires :
OgRuR |
In memoriam Carlo Giuliani
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à 11:58