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Ces mesures ne sont qu'un tissu de conneries, toutes plus insultantes les unes que les autres ! Quand ce fossoyeur ne propose pas directement de concourir à l'augmentation de la précarisation par des mesures permettant au patronat de se défausser des salaires sur le dos de l'état (paiement du chômage partiel, notamment), les quelques mesures proposées ne peuvent trouver d'équivalence que dans les piécettes jetées à la sortie d'une messe par ces dames charitables qui s'achètent une conscience à bon compte ! Offrir gracieusement 400 euros, en tout et pour tout, à un type dont ce sera, surement pendant plusieurs années vu l'état de l'emploi, le seul et unique revenu, c'est se foutre ouvertement de la gueule du monde ! Sans parler, bien entendu, des bons points distribués aux enfants sages sous forme de bons d'achat pour consommer encore quelques jours avant de crever !
Et le mensonge se disputait, ce soir sur toutes les chaînes, la primeur avec le mépris ! Supprimer un tiers de la première tranche des impôts, allant de 0 à 330 euros dans son intégralité, n'a jamais fait un cadeau de 400 euros, mais au plus de 110... Le mépris de ce président porte jusqu'à penser que nous ne savons plus compter ! Et bien non, ne vous en déplaise, la réforme de l'éducation n'était pas encore en place lors de mon passage à l'école, et diviser 330 par trois, je sais encore le faire !!!
Quand au refus de partager les bénéfices des entreprises, et au discours de Parisot à la sortie de l'Elysée qui nous annonce que les entreprises françaises redistribuent ces bénéfices, c'est bien au delà du mépris ! Les entreprises ont déjà bien du mal à continuer à nous faire croire qu'elles souffrent de la crise malgré les dizaines de milliards déjà distribués par le gouvernement... Même celles qui pleurent, annonçant un déficit, sont obligées de camoufler les chiffres, comme Peugeot l'a fait, annonçant 300 millions de déficit après en avoir provisionné plus du double, c'est à dire mis de côté, sorti artificiellement de la comptabilité de l'entreprise !
Les syndicats étaient hagards à la sortie ! Comme sonnés par tant de mauvaise foi ! Comment, effectivement, eux, qui ont tant fait pour calmer le mouvement, pour l'étouffer même, vont-ils pouvoir faire passer cette carotte qui s'annonce de compétition, génétiquement modifiée pour atteindre une taille jamais vue avant ?
Leur survie est en jeu ! Quelle crédibilité auraient-ils s'ils cautionnaient un tel plan ? Tous sont donc d'ors et déjà d'accord pour maintenir le mouvement du 19 mars... Mais devant le peu d'empressement dont ils ont fait preuve au lendemain du 29 janvier, on ne peut leur faire confiance pour obtenir quoi que ce soit ! Il faudra que ce mouvement soit celui de ceux qui seront dans la rue, et qu'ils se débarrassent de ces modérateurs plus pressés de bouffer une part, si petite soit-elle, du gâteau, que de faire prévaloir la moindre de nos aspirations ! Faute de quoi, nous en serons quitte, dans les mois à venir, à réclamer du pain... Pour ma part, à défaut de pain, je serai adepte de plutôt leur bouffer les couilles, si tant est qu'ils en aient...
Et qu'on ne vienne pas me dire que je n'ai rien compris à la crise ou à l'économie, dans mes propos, comme cela est fait par tous ces tartuffes auto-proclamés économistes parce qu'ils savent encore baisser le pantalon et se pencher bien en avant pour obtenir leur dîme !
Je pourrais faire comme eux et classer la politique du gouvernement dans les petites cases, expliquer le but de la politique d'un Sarkozy, qui est le même que celui de son modèle américain Bush ! Parce que cette politique économique porte un nom, bien connu, même si nos tartuffes refusent de l'utiliser ! Et ce nom, de sinistre mémoire, c'est : « Chicago Boys » !
Sarkozy, comme d'autres ailleurs (quasiment partout, d'ailleurs), se pose en chantre du libéralisme prôné par Friedman et l'université de Chicago durant les années 50 et 60. Le but de ces « scientifiques » de la catastrophe était d'obtenir une liberté économique TOTALE. Et leur terrain d'expérimentation, ils l'ont eu durant les années 70 en participant au coup d'état de Pinochet au Chili ! « La Brique », le manuel économique chilien mis en application par Pinochet, contenait des passages entiers de l'ouvrage de référence de Friedman et la majorité des économistes dont s'est entouré Pinochet, ainsi qu'une partie de son gouvernement, étaient des élèves de l'université de Chicago (d'où Chicago Boys) ou ils avaient étudié l'économie sous la houlette de Friedman lui-même...
Les règles, appliquées au Chili par Pinochet, sont simple ! Dérèglementation totale concernant les entreprises, baisses des investissements sociaux du gouvernement conséquentes, privatisation totale des secteurs sociaux (l'eau, l'énergie, l'éducation, la santé...), abandon de la régulation sur les prix de vente et abandon des lois encadrant les minima salariaux. Ça rappelle quelque chose, non ? Normal, les même règles misent en place par Pinochet, mais par la violence, sont reprisent en France par Sarkozy, grâce à des détournements d'attention et à des excuses bidon, à des réformes que l'on pourrait croire rapidement ficelées, maintenant simplifiées par la survenance de la « crise »...
Les résultats de la période d'essai chilienne sont probant ! Applaudis, même, par l'économie mondiale ! En effet, sur 14 ans de test, les revenus des dirigeant ont augmentés, en moyenne, de 84 % ! Quand aux entreprises, elle ont fait des bénéfices alors jamais vus ailleurs ! Mais il est intéressant de se concentrer aussi sur les résultats sociaux de cette économie...
En 14 ans, le chômage, au Chili, a été multiplié par 10 (passant de 3 % à 30 %), le taux d'alphabétisation est passé de 96 % de la population à un peu moins de 75 %, la qualité des soins a vu passer le Chili du 3ème rang mondial d'alors au 27 ème, les rémunérations moyennes ont baissé de plus de moitié, les prix se sont envolés (la nourriture représentait, en 1972, 17 % des dépenses d'un ménage. En 1986, elle représentait 78 % des dépenses et sa qualité avait baissé, les revenus moyens n'ayant même plus les moyens d'acheter du lait). L'état lui-même était au bord de la banqueroute ne devant sa survie qu'à la seule compagnie non encore privatisée, celle des mines, qui apportait 86 % des rentrées d'argent de cet état ! Le Chili tout entier était passé, dans le classement de la qualité de vie, des 15 premiers à la place peu enviable de 117ème (sur 125 référencés...) !
Voilà les résultats de l'expérimentation chilienne ! Une formidable manne économique accompagnée d'une horreur sociale totale ! Et c'est pourtant ce même plan qui est mis en place par notre gouvernement !
Et la réflexion de la triptyque dirigeante (état – patrons – syndicats) ne tourne qu'autour de l'aménagement d'une telle politique économique inacceptable ! A nous de décider, maintenant, si nous sommes prêts à nous transformer en nouveaux cobayes sociaux dont la survie importe peu ou si nous décidons et imposons notre point de vue...
Je terminerai en paraphrasant Zola...