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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Chronique d'une mort annoncée
--> un lieu de vie qui va mourir
Depuis sept ans à Saint-Brieuc (Bretagne – Côtes d'Armor) une vingtaine de personnes font vivre un lieu appelé le Wagon, vaste dépôt SNCF à l'abandon qui avait été concédé après un bras de fer avec les autorités municipales qui traquaient et harcelaient les punks et squateurs à l'époque.


Depuis, le lieu a été aménagé chacun et chacune y apportant sa contribution pour que les personnes puissent assurer leur survie individuelle et que des activités collectives et ouvertes puissent être portées par les résidants, les gens de passage et les amis. Ainsi ce sont plusieurs centaines de concerts qui ont pu avoir lieu ainsi que des représentations de théâtre parfois faites maison. Une association a vu le jour afin d'organiser toutes ses manifestations et la bonne volonté de chacun et chacune insuffle l'énergie vitale permettant un fonctionnement autonome et autogéré de ces activités avec pour seule autorité le bon sens et le respect mutuel.
Le lieu s'est aussi ouvert aux groupes locaux pour qu'ils puissent répéter, la scène locale ayant ainsi la possibilité de se développer en toute liberté et même de tourner en Europe voire plus loin...
Seulement chaque année avant que ne passe la loi d'hiver qui ne permet pas les expulsions durant cette période les autorités locales font pression en soufflant le chaud et le froid pour que les individus qui résident au wagon trouvent une autre solution, invoquant toutes les raisons possibles et en se parant des arguments les plus ignobles engraissant les préjugés à l'égard des personnes considérées comme marginales, et qui de fait échappent au contrôle social de l'autorité par la défiance qu'ils leur opposent à vouloir vivre librement, selon leur volonté, avec leur propres moyens, dans la mesure du possible. Parmi les prétextes il y a bien évidemment l'insalubrité (des lieux, à priori, mais sous-entendu des personnes car les marginaux sont forcement sales et drogués pervertisseurs/euses de la jeunesse locale – on n'est pas adulte tant qu'on entre pas en équation avec la réalité sociale imposée par les normes et contraintes sociales) et plus ignoble les accidents dûs à la proximité du port de commerce ou récemment un jeune homme a trouvé la mort. Ainsi se parant des principes moraux les plus nobles (la SNCF déclarant l'occupation du lieu illégale) la municipalité et la préfecture n'hésitent pas, à peine le cadavre inhumé, à s'attaquer aux indésirables et à leur intimer de quitter les lieux le 31 octobre.
Pourtant, ce ne sont pas les promesses et les bonnes intentions qui ont émané de la municipalité avec de possibles réfections des locaux (particulièrement le hangar accueillant les concerts), promesses qui ne tiennent plus quand bien même elle furent sincères ; les propositions de relogements individuels les ont remplacés, espérant de cette manière briser la solidarité que leur opposent ces compagnons de la vie : de les renvoyer à des problèmes individuels face à la précarité sociale que de plus en plus d'individus sont amenés à connaître, chacun et et chacune se retrouvant le dos au mur face à la destruction que nous impose la loi absurde du profit au nom de la sacro-sainte liberté de l'entreprise à faire fructifier son capital en achetant à bas prix notre temps, notre vie, notre force et notre intelligence, les gaspillant et les dispersant dans le néant d'un futur qui loin d'être capitalisable, s'évanouit par delà les hauteurs de leurs profits annonçant l'incapacité écologique qui sera l'avenir de nos successeurs.
Aujourd'hui ils ont rédigé une pétition qui circule au niveau local chez des amis, des voisins, des militants syndicaux et associatifs, mais sous la menace de l'intervention des forces du désordre social ils ont dû annuler les concerts à venir.
N'hésitez pas à leur témoigner votre soutien, directement, en leur écrivant ou en leur réclamant leur pétition à l'adresse suivante :

Asso « la sauce aux gravos »
Ancienne gare du légué, Quai surcouf
22000 Saint-Brieuc.

Pour la pétition, voir aussi le lien : http://endehors.org/news/6044.shtml
Ecrit par johan, à 22:19 dans la rubrique "Culture".



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