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Fédération anarchiste Toulon Var : "Si un jour les chômeurs en général et les dits « jeunes des banlieues » réalisaient qu'ils se partagent les coups de bâtons infligés par les mêmes maîtres, s'ils s'unissaient et commençaient à bâtir des luttes communes, le pouvoir commencerait à réellement s'inquiéter.
Si de plus les salariés s'y mettaient… Il n'y a pas que Sarkozy qui traite les gens de « racailles ». Les chômeurs, qu'ils soient ou non « jeunes des banlieues », ont droit eux aussi à leurs insultes quotidiennes. Etre traité tous les jours de « voleur », de « fraudeur » et d'« escroc » par Villepin, ses ministres et leur milice UMP (dont certains députés et anciens ministres écrivent à « Minute »), cela vaut-il mieux que d'être traité de « racaille » ? Prenez la dernière mesure anti-chômeurs de la junte patronale actuellement au pouvoir, celle qui permet aux agents en charge du contrôle des chômeurs de consulter le dossier fiscal des personnes sans emploi. A-t-elle un autre but que celui d'associer une nouvelle fois « chômeur » et « fraudeur » ? Car le faible pourcentage de chômeurs « tricheurs » déclare-t-il ses revenus clandestins aux impôts ? Le travail au noir serait donc fiscalement déclaré, c'est bien connu. Quant aux bénéficiaires des minima sociaux, tels le RMI et l'ASS (1) ils doivent fournir un avis d'imposition pour monter ou renouveler leur dossier ! Leur déclaration fiscale est donc déjà connue ! Tel le plan Vigipirate qui n'a jamais servi à lutter contre le terrorisme - citez-nous un terroriste arrêté par Vigipirate, un seul - mais au contrôle des populations et à la lutte contre l'immigration dite « clandestine », ces mesures anti-chômeurs ne débusqueront aucun fraudeur. Elles servent à diviser, soumettre, insulter, humilier, stigmatiser et dénoncer. A ce jour, aucune ANPE n'a encore flambé, mais il faudra bien réagir un jour. Les flambées de colère, aussi légitimes soient-elles, sont éphémères. Les chômeurs doivent investir le terrain des luttes sociales. Les hordes pétainistes-patronales aux commandes ne s'arrêteront pas d'elles-mêmes. La droite « classique » est devenue quasiment fasciste. Ce genre d'individus ne négociera rien. Contre eux, c'est le rapport de force qui seul peut les faire fléchir, trébucher, échouer ? Lutte ou capitulation sociale totale (donc le retour au niveau social du 19e siècle), sans conditions, il n'y a pas d'autre possibilité.
(1) Allocation de solidarité spécifique et non « spécifique de solidarité » comme disent à tort les médias qui ne savent même pas ce que veulent dire les initiales qu'ils citent, c'est dire leur sérieux. Ils font tous la même erreur… ils se copient sans jamais vérifier ?
dimanche 8 janvier 2006, par Oliv
à 22:44