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L'En Dehors


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Chômage : les « vraies » investigations du Parisien
lu sur acrimed : "Un titre qui annonce « Les vrais chiffres de la baisse  » du chômage. Un sous-titre qui annonce une « revue de détail  » des « principaux moteurs de la baisse du chômage enregistrée depuis plus d’un an  ». Un « inter » qui assure : « 50 000 chômeurs de moins grâce aux contrats nouvelles embauches  ». Le lecteur du Parisien daté du 10 juillet 2006 est en droit d’attendre des « révélations » inédites, implicitement promises par cette titraille.

Marc Plantade (qui signe l’article) ne propose en fait qu’une simple liste de chiffres publiés par le Ministère de l’emploi qui, contrairement à ce qu’annonce le Parisien, ne correspondent pas à la réalité d’une «  baisse enregistrée depuis un an  », mais aux « objectifs  » fixés par ce même ministère pour... l’année 2006.

Vérités conditionnelles

Des dix-sept phrases que compte cet article, huit sont au conditionnel et une neuvième, à l’indicatif, ne livre, elle aussi, aucun fait avéré.

Construites de manière assez répétitive, ces phrases ne rendent donc compte que d’hypothèses : « les services à la personne devraient générer...  », « les contrats aidés publics (...) devraient entraîner...  », « les conventions de reclassement personnalisé (...) devraient se traduire par...  », « les effets du contrat nouvelles embauches (...) devraient générer... », « la réforme du service public de l’emploi (...) devrait (...) se traduire par...  », « la relance de l’apprentissage et le contrat de professionnalisation devraient permettre  », « les aides à la création d’entreprise pour les chômeurs devraient générer... », « un effet démographique (...) devrait (...) moins jouer...  ». Et enfin : « la relance du bâtiment (...) est susceptible (...) de créer... » [1]

Bilan : dans plus de la moitié de l’article, le propos est hypothétique : Mais le conditionnel conditionne [2]. Mais en quel sens ? Dans le cas présent, le lecteur est ici invité à prendre pour des vérités établies ...les calculs gouvernementaux.

Enthousiasme inconditionnel

La rigueur et d’indépendance journalistique telles qu’on les conçoit au Parisien poussent notre journaliste à « [s’en tenir] aux évaluations des experts du ministère de l’Emploi », des chiffres dont son rôle serait pourtant, au moins, de questionner. Mais, pour lui, les « évaluations » du gouvernement pour 2006 ont valeur de « résultats » concernant « la baisse du chômage enregistrée depuis plus d’un an  ».

Son enthousiasme inconditionnel lui permet donc de passer du conditionnel à l’indicatif dans les deux premiers et le dernier paragraphe, probablement les plus lus. « A l’évidence  », les objectifs chiffrés du gouvernement permettent de préjuger de l’avenir : « c’est le plan de développement des services à la personne qui, à l’évidence, aura le plus d’impact sur les statistiques du chômage  ».

Ainsi, par un tour de passe-passe journalistique remarquable, la simple liste de projections formulées par les experts gouvernementaux devient un « Petit tour d’horizon chiffré de l’efficacité des différents dispositifs antichômage". Et notre journaliste de conclure : « Autrement dit, la démonstration est faite que, sans le plan de cohésion sociale et les diverses mesures en faveur des jeunes, la croissance, à elle seule, ne suffit pas à faire reculer durablement le chômage  ». [3]

Traduction : « Sur la seule base d’objectifs formulés par le gouvernement et dont nous ne chercherons pas à questionner la valeur, la démonstration est faite que les mesures prises par ce gouvernement se sont déjà montrées efficaces pour faire reculer durablement le chômage ».

Journaliste ou chargé de communication ?



_________________________________________________

[1] C’est Acrimed qui souligne.

[2] Pour reprendre une expression de Serge Halimi et Dominique Vidal, dans L’opinion, ça se travaille, Editions Agone

[3] C’est toujours Acrimed qui souligne


Ecrit par patrick83, à 16:35 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  OgRuR
18-07-06
à 17:45

Chiens de garde ou chargé de communication?

Armand Robin écrivait   Toute biographie est destructrice, subversive ; elle refait à rebours la route conquise pas à pas par chaque homme en sa vie ; il faut laisser à la police ce genre littéraire. » (Écrits oubliés, II, traductions, Ubacs, 1986, p. 228)

Entre biographes et chiens de garde voilà bien les flics littérateurs.

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