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* Le magasin Carrefour du Merlan est ouvert depuis 27 ans. Si l'on excepte l'année de l'ouverture il n'y a eu aucun conflit majeur dans cette entreprise et propre à celle-ci pendant 26 ans. Et là, en un an, c'est le 2ème conflit dur de plus d'une semaine avec assignations au tribunal : on peut logiquement se poser la question de la conception du dialogue social dans l'entreprise.
* Il y a quelques mois la médecine du travail a rendu un rapport particulièrement édifiant au CHSCT mettant entre autres en évidence le fait que « 322 salariés [ sur 500 NDLR ] sont victimes de surcharge mentale ». A la question des délégués sur comment il fallait interpréter un tel chiffre la réponse du médecin a été : cela veut dire qu'il y a 322 salariés qui sont au bord de la dépression à cause de la pression de la direction.
* Les délégués, tant au CE qu'en DP ont du saisir tour à tour la DDTEFP et leur avocate, Me SANGUINETTI, pour que cessent insultes et propos relevant du délit d'entrave. Ce n'est que devant les mises en demeures concomitantes de l'inspection du travail et de l'avocate que monsieur SABADEL, qui a reconnu les faits, s'est engagé à ne pas renouveler de telles pratiques et respecter le fait syndical.
* Si le comportement du directeur vis à vis des délégués a été jugé inacceptable par la Direction du Travail cela est encore plus vrai en ce qui concerne personnellement Momo victime de propos qui auraient pu relever de la diffamation, de l'insulte publique, de la discrimination et valoir à ce titre, des poursuites judiciaires.
* Alors que, malgré la gravité des évènements, les salariés étaient jusqu'à dimanche dans un conflit déterminé et serein, dimanche la direction a forcé les portes mettant en danger la sécurité des 3 femmes présentes sur le « barrage » et provoquant ainsi la colère des salariés. Il est à noter que lors de cette « livraison de produits frais » il y a eu rupture de la chaîne du froid et il a fallu une intervention de la préfecture et des services de l'hygiène pour que la marchandise soit retirée de la vente.
* Lundi Mr PERBEN, garde des sceaux, s'était engagé à recevoir une délégation ce qu'il n'a pas fait. Il a fallu toute la détermination des manifestants qui ont bloqué le centre ville de Marseille pour que le préfet nous écoute. En fin d'après midi nous apprenions que l'audience de mise en liberté était avancé au lundi 25 octobre, 14H à AIX.
* Le soir une délégation des 4 syndicats demandait à être reçue en vain. Pour toute réponse la direction a assigné ce matin 35 salariés au TGI (pourquoi 35 ? ? pourquoi ceux-là ? ? ? ?) pour obtenir une décision d 'évacuation : verdict demain jeudi 21.
* Le magasin étant vide la direction met de force en congés payés ou repos les salariés restants ce qui est contraire aux us et coutumes de l'entreprise et pose un problème quant au respect du droit de grève et de la convention d'entreprise.
* Ce jour l'assemblée générale du personnel a décidé à l'unanimité :
1. La poursuite du mouvement
2. De refuser désormais de discuter avec ce directeur irresponsable, violent et grossier qui est prêt à faire perdre à l'enseigne 500 millions par jour dans le seul but de mater un personnel qui s'oppose au licenciement de « son » délégué.
3. D'écrire au préfet pour demander la nomination d'un médiateur et à la direction générale pour entamer des discussions avec elles autour des revendications simples qui n'ont pas bougé depuis le début : réintégration de Momo (il vient de recevoir de la direction une lettre recommandée dont on peut aisément deviner le contenu) et respect de la dignité du personnel.
4. D'aller chercher demain jeudi 21 en manifestation la réponse au préfet (des cars sont d'ores et déjà prévus au départ de l'entreprise
5. D'être plus que jamais présents lundi à 14h à Aix pour exiger la libération de Momo
[1] transmis par Charles Hoareau, syndicaliste, responsable du comité chômeurs-CGT à Marseille