Lu sur
Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur :
« Je sais que cela aura une fin dans la lutte qui s’est engagée entre le
formidable arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je serai
vaincu, je serai le plus faible mais j’espère vous faire payer cher
votre victoire. », écrit Octave Garnier le 12 mars 1912. Cinquante-sept
jours plus tard, une foule nombreuse, plus de cinquante mille personnes,
se presse aux abords du pavillon de Nogent sur Marne où René Valet et
lui se sont réfugiés. La veille, la maison avait été cernée par un bon
millier d’hommes en armes. Des policiers, des gendarmes, un bataillon de
zouaves. Le préfet de police Louis Lépine et le ministre de l’Intérieur
Théodore Steeg ont fait le déplacement. Marie Vuillemin, la compagne
de Garnier, est sortie avant que la police ne tente de donner l’assaut.
Mais les deux bandits tragiques résistent comme Bonnot à Choisy le Roi
le 28 avril. Ca mitraille de tous les côtés. Plusieurs hommes sont à
terre. A minuit, un kilo et demi de mélinite font exploser la maison.
Elle est investie. Garnier et Valet tirent encore. A deux heures du
matin, le 15 mai, tout est fini. Les deux anarchistes sont morts ; René
Valet avait vingt et un an et Octave Albert Garnier un de plus.
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