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Lu sur : Squat!net « Caen le 28/01/05, ce soir vers 21h, entre trente et quarante personnes ont investi un hangar de la friche industrielle située près du bassin saint pierre dans le but d'y ouvrir un centre social autogéré. L'essentiel du week-end sera consacré au nettoyage et à l'aménagement du lieu afin de rendre le SCAC (Squat Contre l'Aliénation Capitaliste ou tout ce que vous trouverez comme sigle sympa avec ces initiales) vivable.
Ci-joint le communiqué qui sera envoyé à la presse locale et le tract qui sera diffusé en ville pour populariser le lieu.
Que la fête commence !
Depuis le 25 janvier, un bâtiment désaffecté est occupé Avenue Victor Hugo, dans la friche industrielle située prés du bassin St Pierre. Aucune effraction n’a eu lieu. Le bâtiment était déjà ouvert. La mairie en est le propriétaire.
Cette occupation a été rendue publique le vendredi 28 janvier. Des dizaines de personnes sont venues ce week-end ci pour nettoyer et aménager le squat.
Nous sommes un collectif auto-organisé et indépendant. Notre objectif est de transformer ce bâtiment vide et abandonné en un centre d’activités à la fois :
- culturelles : expositions diverses, ateliers de peinture, sculpture, répétitions de groupes de théâtre…
- sociales : échanges de savoirs, entraide, repas collectifs, mise à disposition gratuite d’objets et de vêtements…
- politiques : débats, projections, réunions, diffusion de brochures et revues alternatives…
Ce bâtiment occupé constitue aussi le domicile de plusieurs personnes (étudiantes fauchées, jeunes précaires…) confrontées à des problèmes de logement du fait de leurs faibles revenus. A ce titre, aucune expulsion ne peut avoir lieu sans décision judiciaire.
Nous précisons toutefois que ce centre d’activité autogéré n’a pas vocation à se substituer aux organismes qui s’occupent de l’hébergement des sans domicile fixe.
Le bâtiment est sain. Il ne présente pas de risques d’incendie ou d’écroulement. Il ne servait à rien ni à personne avant notre arrivée. Il est en attente de démolition dans le cadre du projet de réurbanisation de la zone. Cette démolition n’est pas être prévue avant 2006.
Cette occupation n’est pas dirigée contre la mairie. Nous ne lui demandons ni reconnaissance ni subventions d’aucune sorte. Cette occupation a eu lieu pour permettre la réalisation de nos envies et projets. Elle est notre réponse collective au manque cruel de locaux associatifs et alternatifs ainsi qu’à notre manque de moyens financiers. Cette occupation est illégale mais pas illégitime. Elle ne cause de tort à personne.
Si la mairie cherchait à nous expulser, cela ne pourrait être interprété que comme un acte d’hostilité, gratuit et infondé, à notre égard. Elle devrait alors en assumer la responsabilité politique et les conséquences pratiques : à savoir des actions collectives. Nous espérons qu’elle aura l’intelligence de renoncer à une expulsion qui ne lui apporterait rien.
Rien ne l’empêche par ailleurs de venir nous rencontrer…
Nous invitons à venir nous rencontrer toutes les personnes qui, comme nous, pensent que le capitalisme est invivable, que l’isolement, l’individualisme, la résignation et la dépolitisation actuels ne mènent nulle part. Le lieu que nous occupons peut aussi devenir le leur.
UNE JOURNEE « PORTES OUVERTES » AURA LIEU LE SAMEDI 5 FEVRIER AU S.C.A.C. (Squat Contre l’Aliénation Capitaliste) à partir de 15H00.
Le collectif des occupantEs.
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AVIS AUX AMATEURS
Le Squat Contre l’Aliénation Capitaliste (S.C.A.C.) vient d’ouvrir ses portes, sans pour autant en avoir forcé l’accès.
Nous le concevons sur les bases d’un centre social occupé, c'est-à-dire un espace où des activités non marchandes trouveront refuge.
Ce lieu abritera un ensemble d’ateliers à visée culturelles (expositions, accueil de groupes musicaux, atelier photos, sculptures, peintures, …), sociales (réseaux d’échanges de savoirs et de zones de gratuités), politiques (débats, projections de films, réunions diverses). Leurs dimensions constructrices d’alternatives radicales seront valorisées puisque nous pensons qu’aucune forme de capitalisme n’est tolérable et qu’il faudra bien un jour en finir avec ce modèle d’économie qui n’enrichit que l’impérialisme des nations les plus puissantes et la soif de conquête des sociétés les plus polluantes.
Circulez: Pas de place pour les précaires.
L’idée d’ouvrir le SCAC n’est pas tombée du ciel. Elle a été motivée par la rumeur de la rue et elle est le résultat d’un constat: à savoir l’absence patente de ce type de structure culturelle autonome à Caen et ses alentours. Mais qu’en est-il des autres régions ?
Des murs se brisent, des barrières sautent et des lieux d’un nouveau type émergent.
Ce squat est également un lieu de résidence. En effet, un certain nombre des membres du collectif d’occupants doit faire face à des difficultés d’ordre économique qui ne leur permettent plus de se loger. Parce que le SCAC est aussi un domicile, un lieu de résidence principal pour certains d’entre nous, il ne peut y avoir d’expulsion sans décision exécutoire du tribunal de grande instance. Quand se loger est un luxe, occuper est un droit.
Et parce que la misère n’est pas qu’économique mais aussi sociale, ce squat se revendique d’être un lieu où les débats feront loi, où l’enrichissement sera le fruit de la communication de savoirs et de connaissances diverses et variées.
Les revendications ne font pas toujours un programme.
La mise en place d’activités sous forme d’ateliers nécessite une participation motivante et motivée de toute personne qui pense que l’échange est un luxe que l’on doit s’offrir ou que l’on doit prendre. Pour cela, nous avons choisi d’investir un bâtiment inoccupé depuis plusieurs années. Il n’est en aucun cas délabré ou insalubre. Les murs sont en pierre donc les risques d’incendie sont moindres. Ce hangar est voué à terme à être détruit par les promoteurs immobiliers qui ont la main mise sur la gestion de nos lieux de vie à la gloire de l’industrialisation.
Cette occupation est illégale mais elle n’est pas illégitime.
Nous mettons un poing d’honneur à y rendre les conditions d’habitations plus agréables. Un accès pour les personnes handicapées existe. Beaucoup d’autres travaux en vue de l’amélioration de son aménagement sont envisagés.
Du bien être et du beau monde.
Ce lieu est autogéré (mise en place d’un collectif d’occupants avec une Assemblée Générale souveraine ayant le pouvoir décisionnel). Il est autofinancé (c'est-à-dire qu’il se passera des subventions qu’il ne demandera pas). Il n’est en aucun cas un palliatif aux centres d’hébergements institutionnels qui sont chargés d’une mission humanitaire envers les personnes en capacités de logement réduites ou inexistantes.
Nous ne concevons pas ce lieu comme de simples murs.
Même si ce squat est soutenu par un important réseau, nous avons également besoin d’un enrichissement de tous ceux qui souhaitent apporter un coup de main ou une pierre à l’édification de ce rempart contre l’apolitisme ambiant.
Tout est politique. La riposte se fait collectivement.
Et parce qu’un homme convaincu n’en vaut pas deux seuls, nous proposons une journée portes ouvertes le 5 février à partir de 15h00.
CONTACT: scac.caen@no-log.org
I.P.N.S. Janvier 2005.
SCAC