--> Avancée dans le dossier du bois du Lappersfort à Bruges: la Communauté flamande va prendre en location une partie du bois et l'ouvrir au public, comme le prévoit le PPAS. D'autres zones du bois restent cependant menacées.
Lu sur Indymédia Liège : "À moins de 2 kilomètres du centre de Bruges, le Lappersfort est une zone semi-naturelle où on dénombre pas moins de sept biotopes différents (photos printemps 2004). Propriété de Fabricom, une filiale de Tractebel et de Suez active dans la construction et la maintenance d'installations électriques et mécaniques, le site, qui abritait autrefois un château et une usine, a été laissé à l'abandon pendant des années. La nature y a peu à peu repris ses droits. Site de nidification pour de nombreuses espèces et halte migratoire pour d'autres, le Lappersfort est aujourd'hui une des rares zones vertes aux alentours de Bruges. D'où la vive opposition de multiples associations environnementales lorsque des projets de «rentabilisation» de cet espace ont vu le jour: construction d'une route à quatre bandes et d'un dépôt de bus, transformation du site en parc industriel.
Pour
s'opposer à ces projets, les associations de défense de
l'environnement ont organisé ces dernières années
de nombreuses actions, manifestations et interventions auprès
des responsables politiques. Des
activistes ont également occupé le bois du 5 août
2001 au 14 octobre 2002, date à laquelle ils ont
été expulsés dans un grand déploiement de
forces policières. Cette énorme mobilisation a
donné quelques résultats: le projet de dépôt
de bus a été abandonné et celui de route à
quatre bandes a été mis au placard.
Début janvier, le ministre
flamand de l'Environnement a annoncé que la
Communauté flamande allait louer auprès de Fabricom une dizaine
d'hectares dans la partie centrale du Lappersfort et ouvrir le site au
public, comme le prévoit le PPAS (plan particulier d'affectation du sol).
Le problème demeure cependant entier pour le reste du bois.
Même si le ministre Peeters affirme vouloir
adjoindre aux hectares loués par la Communauté flamande
une zone marécageuse classée en zone PME dans le
plan
régional, les négociations à ce sujet ne sont pas
terminées. Quant aux trois hectares du bois du Lappersfort qui
sont
classés en zone industrielle, le ministre a
déclaré que leur valeur écologique n'était
pas suffisante pour justifier la charge financière que
représenterait leur conservation.
Suite à l'annonce de Kris Peeters, les associations qui
défendent le Lappersfort ont exprimé leur satisfaction.
Même si l'avancée n'est pas énorme, le
dossier évolue.
La
Vereniging voor Bos in Vlaanderen
estime que les choses vont dans la bonne direction, mais réclame la conservation de tout le bois du
Lappersfort. Elle demande également au gouvernement flamand de
«régulariser» toutes les zones boisées de Flandre qui ne
sont pas indiquées comme telles dans les plans régionaux.
Il paraît en effet illogique d'autoriser l'abattage de 10.000
hectares de bois et alors que les initiatives de replantage se
multiplient partout en Flandre pour corriger le manque de zones boisées.
Le
Groene Gordel Front se
réjouit que les promeneurs puissent enfin se rendre
légalement dans une partie du bois du Lappersfort, mais voit l'ouverture au
public de cette zone comme une première étape, un
tremplin vers la conservation intégrale du bois. L'association
souligne également le manque criant de zones boisées en
Flandre occidentale - il en faudrait huit fois plus pour que le rapport
surface boisée/superficie totale soit écologiquement
soutenable - et lance un appel à la commune de Bruges pour
qu'elle protège son bois «d'une intrigante
beauté».
Plus d'infos en néerlandais:
Réactions
Groene Gordel Front et
Vereniging voor Bos in Vlaanderen à l'annonce du ministre Peeters
Dossier
Milieu d'Indymedia West-Vlaanderen