Le 18 décembre, Evo Morales a accédé à la présidence de la Bolivie. Son élection confirme le basculement à gauche de l’Amérique latine. Mais est-ce une avancée pour les mouvements sociaux ?
Evo Morales est maintenant Président de la Bolivie... Avant ça, il a été travailleur agricole, gardien de lama, pour financer sa scolarité il a été trompettiste, boulanger, maçon, sportif. En 1983, il s’installe avec toute sa famille dans le Chapare où se cultive la feuille de coca. C’est là que commencera sa fulgurante carrière syndicale et politique, il deviendra secrétaire général de la Fédération des Producteurs de Coca du Département de Cochabamba. En 1995 il participe à la création du parti politique MAS-IPSP (Mouvement Au Socialisme - Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples) et en 1997 il sera élu député grâce aux votes des cultivateurs de la coca. Aux élections de juin 2002, avec le MAS, Evo frôle la présidence et se profilera désormais comme la bête noire des USA en Bolivie et taxé par la même occasion de narco-traficant, terroriste, guérillero, etc. Evo Président depuis décembre dernier, la Bolivie intègre l’axe du Mal.
Élu à la majorité absolue, la portée symbolique du « premier indien Président » est très forte pour le peuple bolivien. Mais avant d’en arriver là, Evo Morales a gardé un discours certes radical, mais ambigu en ce qui concerne les hydrocarbures, histoire de ne pas choquer les investisseurs étrangers.
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