Biométrie = contrôle de l'humain : soutenons ceux qui la dénoncent pour nous tous !
Jeudi 17 novembre, une vingtaine de personnes ont mené une action contre la biométrie au prestigieux lycée de la Vallée de Chevreuse, situé dans la technopole de Saclay, en région parisienne. A l¹heure du déjeuner, les appareils biométriques situés dans la cantine scolaire ont été totalement détruits. Les dégâts sont estimés à
20 000 euros. Au-delà de ces chiffres c¹est le développement et la diffusion de ces technologies qui sont contestés en actes pour la première fois en France.
Trois étudiants ont été interpellés et seront jugés le 16 décembre au TGI d'Evry pour dégradation de biens en réunion. Ils sont défendus par Maître Terrel, le lycée s'étant constitué partie civile. De nombreux collectifs anti-sécuritaires ainsi que des intellectuels sont attendus du côté de la défense.
Cette action intervient alors que la carte d¹identité biométrique (INES) est en passe d'être introduite en France (les Etats-Unis ayant légiféré depuis peu sur les passeports biométriques). Cette technologie, dénoncée par plusieurs associations comme « liberticide » et « contraire à la dignité humaine », suscite de nombreuses polémiques, a fortiori dans ses applications sur des enfants. Ainsi, la Ligue des Droits de l¹Homme, le Syndicat de la Magistrature, et IRIS s¹opposent fermement au projet INES.
A partir du 29 novembre, la Cité des sciences et de l¹industrie de La Villette présente sa grande exposition «La biométrie : le corps identité ». Une manière de lancer le débat ou d¹organiser l¹acceptation des nouvelles technologies ? Il semble que les pouvoirs publics veuillent éviter de rejouer le scandale des OGM, mais plusieurs groupes contestataires s¹apprêtent d¹ores et déjà à occuper le terrain. Le 16 décembre sera l¹occasion pour les inculpés de faire enfin publiquement « le procès de la biométrie ». Quelques jours avant, le 8 décembre, une réunion publique est organisée au CICP (21ter, rue Voltaire). La présence de militants, de responsables associatifs et d¹experts en questions sécuritaires leur permettra d'affûter leur critique.
La biométrie est-elle un dispositif neutre et efficace au service des populations ou un outil de marquage et de contrôle du cheptel humain ? Peut-elle être considérée isolément comme un progrès ou rejoint-elle avec la vidéosurveillance, les RFID, les puces sous-cutanées un arsenal de moyens de coercition illégitimes et dégradants, renforçant l¹instrumentalisation des corps ?
Contact : HTUcontrebiometrie@yahoo.fr
Procès de la biométrie
Jeudi 8 décembre à 19 heures
Réunion publique au CICP
21 ter rue Voltaire
Métro Charonne
Vendredi
16 décembre à 13h30
Soutien des inculpés au TGI d'Evry
10e chambre, sortie Evry-Courcouronnes, RER D
à 12:29