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ContreInfo : "Près de trois semaines avant la fin habituelle de la période de fonte,
aux alentours de la mi-septembre, la superficie de la banquise arctique
est d’ores et déjà inférieure au précédent minimum de 2007. Ce nouveau
record confirme une tendance à la baisse qui s’est brutalement accélérée
depuis 2007. La disparition de la banquise - évènement majeur à
l’échelle de la longue période du climat de la terre - ne relève plus
d’hypothèses pour un futur lointain. C’est aujourd’hui une réalité, dont
les conséquences actuelles et prochaines, bien loin d’être
anecdotiques, sont encore trop peu comprises par les opinions
publiques. Pourtant, dès aujourd’hui, le climat de l’hémisphère nord
est altéré par la diminution du différentiel thermique entre pôle et
équateur : la circulation atmosphérique est modifiée, le jet-stream
polaire a perdu de son intensité et ses méandres - les vagues de Rossby -
se sont amplifiés. Avec pour conséquences des vagues de froid, de
sécheresse ou de chaleur extrêmes plus marquées et plus durables.
D’autre part, la perte de la banquise, en accélérant le réchauffement
de l’arctique, amplifie la fonte de la calotte glaciaire du Groenland -
qui contient l’équivalent de 7m d’élévation du niveau des mers. En 2011
la perte de volume a été estimée à 430 Km3, contre une moyenne de 250
km3 sur la période 2003-2009, alors que l’année dernière seulement 31%
de la calotte a connu un épisode de fonte, contre 97% cette année. Le
réchauffement du pôle accroit également le dégazage du méthane
emprisonné dans les terres gelées et les fonds marins de la région, au
risque de provoquer un emballement devenu incontrôlable de l’effet de
serre. Afin de permettre aux lecteurs de visualiser en direct l’état
des lieux, nous avons rassemblé ici les graphiques publiés par les
principales institutions scientifiques mondiales, et nous reviendrons
dès les jours prochains sur ces développements.
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