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lu sur hns-info. : "Alors que les cadres de Coca-Cola Company (CCC) à Atlanta aux États-Unis se préparaient à célébrer les Fêtes de fin d’année et les excellents résultats du troisième trimestre, la direction de Coca-Cola Beverages Pakistan Limited (CCBPL, propriété de CCC) menait une vicieuse attaque contre l’emploi et les droits syndicaux à l’usine de Karachi, contrevenant ainsi à une ordonnance de renonciation d’un tribunal local.
Les pratiques antisyndicales constituent un réflexe traditionnel pour les gestionnaires de Coke au Pakistan. Dans le centre du pays, les syndicats ont été brisés à Lahore et à Gujranwala et les dirigeants syndicaux ont été licenciés. À Rahim Yar Khan, le président du syndicat a été licencié en 2001 et n’a réintégré son poste qu’après une dure bataille juridique de trois ans, une décision que la société continue de contester.
Lorsque les licenciements ne suffisent pas à briser un syndicat, le recours massif à la précarisation devient l’arme de choix employée par la direction pour maximiser l’insécurité et limiter le pouvoir de négociation du syndicat. L’usine de Rahim Yar Khan emploie entre 600 et 700 travailleurs/euses en haute saison - y compris 250 employés/es "saisonniers/ères" à l’année et quelques 50 qui travaillent à l’usine depuis cinq ans ou plus. Pour restreindre encore davantage la base potentielle du syndicat, 200 travailleurs/euses permanents/tes ont été exclus de l’unité d’accréditation après que leurs postes aient été reclassés parmi les postes de "cadres" ou de "supervision" - même si ces employés/es travaillent comme opérateurs/trices et n’ont aucune autorité de gestion.
CCBPL Karachi, qui comprend une usine d’embouteillage et un centre de vente/distribution, compte 336 employés/es réguliers/ères et 250 travailleurs/euses occasionnels/lles, embauchés directement ou par l’entremise d’agences de placement. Les personnes embauchées directement reçoivent des contrats de six ou de neuf mois - et effectuent des tâches exécutées auparavant par des travailleurs/euses syndiqués/es.
Le Coca-Cola Beverages Staff and Workers Union s’est opposé à une tentative antérieure de la direction de donner en sous-traitance les activités d’entretien et de transport (qui comptent ensemble 29 employés/es permanents/tes, tous syndiqués/es) et se prépare à lutter contre la prolongation des contrats précaires. À Karachi comme à Rahim Yar Khan, le syndicat a fait du renversement de la tendance à la précarisation par la régularisation des contrats d’emploi l’un des principaux objectifs des négociations en coordonnant leurs demandes pour 2007.
Le 9 décembre dernier, la direction a lancé une attaque préventive en faisant parvenir plus de 150 lettres de licenciements à des employés/es de CCBPL Karachi, les informant que leurs emplois seraient donnés en sous-traitance. Parmi les personnes qui ont reçu cet avis se trouvent quatre dirigeants du syndicat, dont le président, le vice-président et le secrétaire trésorier, ainsi que des membres du comité de gestion. Les lettres ont été envoyées au domicile des travailleurs/euses, sans passer par le syndicat et la sécurité à l’usine a été renforcée - y compris par une augmentation des patrouilles policières - en prévision des protestations des travailleurs/euses.
Malgré l’imposant dispositif de sécurité, les travailleurs/euses se sont rassemblés/es aux portes de l’usine et, à l’occasion d’une réunion syndicale, ont voté le rejet des offres de cessation d’emploi et d’indemnités de licenciement. Après plusieurs jours de manifestation et un sit-in devant les portes de l’usine, la direction a bonifié les dispositions du programme de "retraite volontaire" et 153 travailleurs/euses ont choisi d’accepter l’offre améliorée.
Le syndicat a informé la direction qu’il n’accepterait pas d’autres réductions d’emploi ou d’autre programmes "volontaires" et obtenu une injonction interdisant à la direction de licencier des travailleurs/euses ou de prendre toute autre mesure touchant l’emploi avant le 8 janvier au plus tôt. Malgré l’injonction, Coke a repris l’offensive et continué de faire pression individuellement sur les travailleurs/euses, les 24 et 25 décembre, gardant ses bureaux ouverts dans ce but malgré le congé national. Malgré l’ordonnance du tribunal, entre le 24 et le 26 décembre, 38 autres employés/es ont été convaincus/es d’accepter l’offre de "départ volontaire". Le 28 décembre - désobéissant ouvertement à l’ordonnance du tribunal - la société a affiché des avis annonçant aux employés/es qu’il s’agissait de la dernière journée pour le traitement des demandes de retraite volontaire et qu’aucune autre demande ne serait acceptée par la suite. Trois cadres supérieurs ont personnellement rencontré les employés/es afin de faire pression sur eux/elles. Le syndicat se prépare à déposer une plainte pour outrage au tribunal, en réponse au mépris cynique manifesté par la société envers l’ordonnance lui enjoignant de cesser de faire pression sur les employés/es pour les inciter à accepter les licenciements massifs.
La campagne d’intimidation massive de Coke Pakistan envers les membres et la direction du syndicat va de pair avec les attaques menées contre la sécurité d’emploi et les droits syndicaux qui caractérisent le fonctionnement de la société dans tout le pays. L’UITA demande à ses affiliées de protester massivement auprès de Coca-Cola Atlanta et d’appeler la société à mettre fin à ses attaques et à entreprendre des négociations sans conditions préalables avec le syndicat représentant les travailleurs/euses de CCBPL Karachi, le Coca-Cola Beverages Staff and Workers Union. Des copies de votre message seront automatiquement transmises au syndicat et au secrétariat de l’UITA.
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Nous vous remercions à l’avance de votre solidarité et de votre soutien.
UITA Unit les travailleurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie du monde entier