L'En Dehors

Lu sur IndyMedia-Paris :
Grève de la faim génerale au centre fermé de Vottem

Grève générale illimitée de la faim jusqu'à la liberté !

6 ans après la mort de Sémira, quel constat ? La Belgique n'a toujours pas changé sa politique d'asile, bien au contraire les expulsions vont en s'intensifiant malgré une condamnation unanime de la Cour Européenne des droits de l'homme.

Cela fait des années que la Belgique va à l'encontre des conventions internationales en emprisonnant de manière arbitraire et pendant une période indéterminée des personnes, des familles, y compris des enfants. Hélas les conditions de détention ne sont pas l'unique problème, les expulsions en elles-mêmes sont incriminées : on expulse avec force et intimidation, par vol ou par charter militaire, des gens qui bien souvent sont menacés de mort ou de persécution dans leur propre pays.

Pour lutter contre une telle injustice, certains choisissent de se mettre en grève de la faim, la seule chose qui leur est encore possible... C'est la voie que Monsieur Erol UYA ! R, enfermé au centre de Vottem, a choisi de prendre. Erol est d'origine Kurde ; connaissant les persécutions que subisse les Kurdes en Turquie, il est fort à penser qu'il sera enfermé et torturé une fois son retour au pays.

Malgré un état de santé devenant critique, Erol est déterminé à poursuivre la grève de la faim, il entame aujourd'hui son 36ème jours. Devant une telle gravité, le CRACPE en appelle au plus vite à réagir en faisant pression auprès des instances responsables de cette situation.

Aux dernières nouvelles, il a reçu la visite d'un médecin qui a jugé son état intransportable, en d'autres mots : il ne pourra être expulsé.

UPDATES 16/08/04 : Suite à l'action entreprise par Erol, une trentaine d'autres réfugiés ont décidé de se mettre eux aussi en grève de la faim, il semblerait que celle-ci est ! en train de se généraliser dans tout le centre fermé de Vottem malgré des tentatives pour la briser. Les grévistes estiment qu'il est insupportable d'être emprisonné dans de pareilles conditions alors que ceux-ci n'ont commis aucun délit. Ils demandent aux autres centres fermés d'étendre ce mouvement de protestation et espèrent que les médias relayeront l'information étant donné son importance.